Le journal officiel Machreq a rapporté mercredi: «En présence du général de brigade Hossein Salami, commandant en chef du CGRI, aujourd’hui, le système automatique et intelligent de lancements de missiles balistiques à longue portée de l’IRGC Aerospace a été dévoilé.»
Le dévoilement de nouveaux missiles, en particulier au milieu de l’épidémie de coronavirus et à la veille de l’anniversaire du soulèvement de novembre 2019, met en lumière deux problèmes:
Premièrement, malgré les efforts du régime pour blâmer les sanctions internationales pour son incurie à maitriser la crise du coronavirus et la crise économique, la production de nouveaux missiles balistiques montre que le régime a la capacité et les ressources d’aider les gens, mais il refuse de le faire.
En Iran, les infirmières et les professionnels de la santé, qui sont en première ligne de la lutte contre Covid-19, sont cruellement ignorés. Les responsables du ministère de la Santé du régime ont reconnu que de nombreuses infirmières n’ont pas reçu leur salaire depuis des mois. Les salaires des infirmières en Iran sont inférieurs à 150 dollars par mois.
Le CGRI a dévoilé le nouveau missile jeudi, tandis que selon Said Namaki, le ministre de la Santé du régime, son ministère n’a reçu que 27% du milliard de dollars alloué à la lutte contre Covid-19.
Deuxièmement, cette nouvelle démonstration de force indique également la peur du régime vis-à-vis de la société fébrile, alors qu’il fait face à un isolement international croissant.
Mardi, le guide suprême du régime, Ali Khamenei, a évoqué dans ses propos la question de la sécurité du régime et la nécessité de la préserver. Pourtant, en tant que plus haute autorité du pays, il a omis de mentionner la pandémie de Covid-19.
«Pour assurer la sécurité extérieure et ne pas permettre la convoitise des ennemis, les instruments de défense tels que les missiles, les drones et les avions doivent être renforcés. Pour assurer la sécurité intérieure, les organisations compétentes [telles que le CGRI] doivent être vigilantes face aux infiltrations », a déclaré Khamenei mardi.
Par infiltration de l’ennemi, Khamenei signifiait l’influence croissante de la résistance iranienne parmi la population. Plus tard, au cours de son discours, Khamenei s’est plaint nommément de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) à cause de son rôle dans la lutte pour la liberté.
Khamenei, dont le régime est considéré comme le principal parrain du terrorisme international, a attaqué la France pour avoir abrité des « terroristes ».
Les manifestations nationales en Iran en novembre 2019 ont été déclenchées après une soudaine hausse du prix du carburant. Les manifestations sont rapidement devenues politiques, les gens exigeant à l’unanimité un changement de régime et visant les centres de répression du régime. Les manifestations en Iran ont ébranlé les fondations du régime, et bien que la dictature ait pu réprimer les manifestations en tuant plus de 1 500 manifestants, le cauchemar d’un autre soulèvement n’a jamais quitté l’esprit de ses dirigeants.
Produire de nouveaux missiles et refuser de s’attaquer à la crise du Covid-19, qui a fait un nombre élevé de morts, sont des tentatives désespérées du régime pour contrôler la société en ébullition.
Permettre au principal État commanditaire du terrorisme de produire des missiles balistiques met également en danger la paix et la sécurité dans la région. La communauté internationale doit donc prendre des mesures fermes contre le régime et ses activités malveillantes.
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