«Lors de ma rencontre avec l’Ambassadeur de Belgique, j’ai souligné que l’OMPI entend ternir nos relations avec la Belgique et l’Europe. Cette affaire est importante et urgente pour l’Iran », a déclaré mercredi Peyman Sadat, directeur général pour l’Europe au ministère iranien des Affaires étrangères, à l’agence de presse officielle ISNA.
Sadate s’est plaint que les «droits de l’homme» d’Assadi étaient ignorés. «Assadollah Assadi a été arrêté de manière très inhumaine. Son cas était l’une de mes tâches à Bruxelles. Mon adjoint et moi sommes allés le voir chaque semaine, mais après chaque visite, il a été soumis à un examen physique. Ainsi, ces visites ont cessé. »
C’est le même régime qui a récemment exécuté le champion de lutte iranien Navid Afkari après l’avoir torturé, malgré les appels à la clémence de la communauté internationale, et a enregistré l’exécution de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988.
Assadi, qui a été pris en flagrant délit en Allemagne, après avoir livré des explosifs TATP à un couple de terroristes en Belgique, pour mettre une bombe au rassemblement de l’opposition iranienne en France, doit être jugé le 27 novembre 2020.
Plus de 100 000 personnes, pour la plupart des partisans de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK), ainsi que des centaines de politiciens occidentaux renommés, ont participé au rassemblement «Iran libre» à Villepinte le 30 juin 2018.
Behzad Saberi, directeur général juridique du ministère des Affaires étrangères du régime, a également déclaré: «J’ai travaillé avec lui (Assadi) à Vienne pendant quatre ans. Ce qui s’est passé a été très amer pour nous. »
Le complot à la bombe contre le rassemblement «Iran libre» avait une telle importance pour le régime que son échec et l’arrestation ultérieure du «diplomate terroriste» des mollahs sont en effet très amers pour ses dirigeants.
Le régime iranien, qui était furieux après la relocalisation des membres de l’OMPI d’Irak vers l’Albanie, et les manifestations nationales en 2018 en Iran, a tenté de cibler sa seule alternative viable. La cible principale de ce complot à la bombe était Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
En dépit des preuves indéniables du complot terroriste prémédité d’Assadi, qui, selon les responsables belges, n’était « pas son initiative personnelle» mais plutôt l’ordre des plus hautes autorités du régime, Téhéran a utilisé tous les moyens possibles pour faire libérer Assadi.
«Le 20 février, Jaak Raas, chef du service de renseignement [belge], a écrit au procureur fédéral belge : « l’attaque projeté a été conçue au nom de l’Iran et sous sa direction. Ce n’était pas une initiative personnelle d’Assadi », écrivait Le Monde du 10 octobre.
Selon Reuters, lors d’une réunion avec la police belge, le 12 mars, « Assadi a averti les autorités belges que son cas était étroitement surveillé en Iran et dans les pays voisins ».
Selon Reuters, Assadi a déclaré à la police que des groupes armés en Irak, au Liban, au Yémen et en Syrie, ainsi qu’en Iran, étaient intéressés par l’issue de son affaire et «regarderaient pour voir que sera l’attitude de la Belgique ».
Assadi, qui est le premier “diplomate” jugé alors qu’il était en service en Europe, a lancé ces menaces, comptant sur la politique de complaisance de longue date de l’UE, qui a aidé le régime à répandre le terrorisme à travers l’Europe en utilisant ses ambassades.
L’UE ne doit pas céder aux pressions du régime. Les gouvernements européens devraient mettre un terme à la politique de complaisance qui a encouragé Téhéran à utiliser son diplomate terroriste pour poser une bombe au cœur de l’Europe. Le procès d’Assadi est le procès d’un régime terroriste ; son obligation de rendre des comptes est une étape importante dans la lutte contre le terrorisme en Europe.
Pour mettre fin au terrorisme iranien une fois pour toutes, les pays de l’UE devraient adopter une politique ferme et fermer toutes les ambassades du régime et expulser ses agents de leur sol.
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