La semaine dernière, les forces répressives iraniennes ont, à nouveau, arrêté ou convoqué un certain nombre de prisonniers politiques. L’un d’entre eux est un jeune homme souffrant d’une leucémie. Sa détention représente un risque accru pour sa santé.
Les autorités craignent que la société n’explose à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement en novembre 2019. Aussi, le ministère du renseignement du régime clérical a lancé une nouvelle vague d’arrestations en Iran ces derniers jours dans différentes villes.
Le 11 novembre 2020, des agents du département du renseignement de Songhor, dans la province de Kermanshah, ont fait des descentes et saccagé les maisons de plusieurs anciens prisonniers politiques.
Plusieurs arrestations « préventives »
Ils ont arrêté Saeed Asghari, Saeed Samimi et Kasra Bani Amerian. Puis, ils les ont emmenés dans le quartier 4 de la prison Evine à Téhéran après des heures d’interrogatoire. Ces personnes n’avaient reçu aucune convocation pour se présenter en prison.
Saeed Asghari, né à Songhor, est âgé de 51 ans. Saeed Samimi, 24 ans, est diplômé en pharmacie. Kasra Bani Amerian, 24 ans, est titulaire d’une licence en économie.
Le régime iranien avait déjà arrêté les trois hommes en mars 2018. Il les avait interrogés pendant deux mois dans le quartier 209 d’Evine. Ensuite, les agents des mollahs les ont libérés sous caution, temporairement.
La branche 28 du tribunal révolutionnaire les a jugés en 2018 alors qu’ils n’avaient pas d’avocat. La justice les a condamnés à cinq ans de prison pour « collaboration avec l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK) », et à cinq autres années pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale ». La branche 36 du tribunal révolutionnaire a confirmé les lourdes peines par contumace.
Un des Iraniens arrêtés atteint d’une leucémie
Kasra Bani Amerian, 24 ans, souffre d’un cancer du sang. Il suit une chimiothérapie et son état s’est amélioré dans une certaine mesure. Mais il a encore quelques symptômes. Par conséquent, il doit être surveillé et soigné par son médecin. La détention de ce jeune homme l’expose à un plus grand danger, notamment en raison de la pandémie du coronavirus.
D’autres nouvelles indiquent que les forces répressives ont aussi arrêté le prisonnier politique Hamid Sharif à la mi-novembre. Elles l’ont transféré dans le quartier 4 de la prison d’Evine. Le tribunal révolutionnaire l’avait condamné à un an de prison.
Les autorités carcérales ont convoqué un autre prisonnier politique, Sina Zahiri, à la prison d’Evine le 14 novembre pour purger sa peine de cinq ans.
Sina Zahiri a déjà passé deux ans en prison pour avoir soutenu l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran. Le régime l’avait libéré en 2012.
Source : Iran HRM
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