CSDHI – Le pouvoir judiciaire a adopté à la hâte, le 7 juin 2020, le projet de loi pour la protection des enfants et des adolescents. Il est intervenu à la suite du tollé général en Iran et dans le monde entier à propos du meurtre d’honneur de Romina Ashrafi.
En tant que femme et enfant, les petites filles sont les moins protégées. Elles sont privées d’opportunités en raison des croyances misogynes du régime.
De nombreuses jeunes femmes sont victimes d’abus de la part du régime, simplement parce qu’elles sont des femmes. Cela entraîne une augmentation du nombre de suicides. Un de ces cas est celui d’une jeune fille de 15 ans à Ramhormoz. Elle s’est suicidée le 12 novembre 2020. Cinq lycéens de la même ville se sont suicidés depuis la mi-septembre.
La vie des enfants iraniens entravée
La vie des enfants en Iran est entravée par :
- la pauvreté,
- la faim,
- la mort,
- le travail des mineurs,
- la maltraitance,
- le trafic et la vente d’enfants et de nourrissons,
- les mariages précoces,
- l’approbation des crimes d’honneur.
Le régime clérical est apparemment partie à la Convention sur les droits de l’enfant, mais il ne s’occupe pas du tout des enfants, en particulier des filles.
Les Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI / MEK Iran), s’opposent à l’oppression des femmes par le régime, y compris le mariage des enfants.
L’article 6 de la CDE et la violation du droit à la vie des enfants en Iran
L’article 6 de la Convention relative aux droits de l’enfant révèle que tout enfant a le droit inhérent à la vie et, dans la mesure du possible, à assurer sa survie et son développement.
Les statistiques du Bureau du médecin légiste en Iran révèlent que 7 % de tous les suicides en 2017 ont été commis par des enfants de moins de 18 ans. Et ce nombre devrait augmenter à la suite de l’éclosion de la COVID-19.
En octobre 2020, un garçon de 11 ans s’est suicidé parce qu’il n’avait pas un téléphone portable pour participer à des cours en ligne.
La COVID -19 a fait de nombreuses victimes parmi les enfants. Notamment parce que les autorités iraniennes ont réouvert précocement les classes. Peu après, de nombreuses provinces ont signalé que des centaines d’enseignants et d’élèves étaient morts de la COVID-19. L’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI / MEK Iran) et le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) ont révélé que malgré la sous-estimation des chiffres du régime sur les décès dus à la Covid-19, le chiffre réel est de plus de 165 200.
Une pauvreté endémique
Une grande partie des souffrances causées par la Covid-19 est due à la pauvreté endémique en Iran. Par conséquent, tous les âges sont touchés.
Chaque année, de nombreux garçons et filles meurent sur le chemin de l’école, sous un mur ou un plafond qui s’effondre, ou dans un incendie. Des systèmes de chauffage non sécurisés ont également empoisonné de nombreux élèves.
Dans la pauvre province du Sistan-Baloutchistan, où il n’y a pas ou peu d’eau courante, des dizaines d’enfants perdent la vie chaque année par noyade en tentant de boire de l’eau. Beaucoup d’autres perdent leurs bras et leurs mains en essayant d’aller chercher de l’eau à cause des attaques de crocodiles.
Article 4 de la CDE, les lois sanctionnent la violation des droits de l’enfant en Iran
La CDE stipule que les États parties doivent mettre en place des mesures législatives, administratives et autres mesures appropriées pour assurer la mise en œuvre des droits reconnus dans la Convention relative aux droits de l’enfant.
Mais la législation et la Constitution iraniennes sont les principales sources de violation des droits des enfants iraniens. Citons notamment :
En Iran, l’âge légal de la responsabilité pénale est 9 ans pour les filles. Un code vestimentaire est obligatoire. Celui-ci les oblige à se couvrir les cheveux dès l’âge de 6 ans et le premier jour d’école.
A 13 ans, les filles peuvent se marier
L’âge légal du mariage pour les filles est de 13 ans. La commission juridique et légale du parlement des mollahs ne soutiendrait pas une autre solution. Car elle est en contradiction avec « les enseignements de l’Islam ».
L’Iran a rapidement adopté, en juin 2020, le projet de loi pour la protection des droits de l’enfant. Pourtant, après 11 ans de blocage par le pouvoir judiciaire et le Parlement, il ne protège toujours pas les droits des filles en Iran.
Le projet de loi sur les droits de l’enfant ne prévoit pas non plus d’aide financière aux familles à faibles revenus afin d’améliorer les conditions de vie de leurs enfants.
L’article 9 du projet de loi sur la protection des enfants et des adolescents stipule qu’un parent qui assassine son enfant peut être condamné à deux ans de prison. Ce fut la décision finale prise par le tribunal lors du procès du père de Romina Ashrafi. Il avait décapité sa fille de 13 ans avec une faucille pendant son sommeil.
L’article 1179 du code civil du régime permet aux parents d’abuser physiquement de leurs enfants et l »article 24 de la CDE ne garantit pas l’accès des enfants aux soins de santé et à la nutrition
Les parties à la Convention relative aux droits de l’enfant doivent veiller à ce qu’aucun enfant ne soit privé de son droit d’accès aux services de santé. Elles doivent prendre des mesures appropriées pour enrayer la maladie et la malnutrition. Elles doivent fournir une alimentation nutritive suffisante et de l’eau potable. Le fait est que les enfants iraniens n’ont pas d’eau potable et d’une nutrition adéquate. En outre, les conditions d’hygiène dans les écoles ne sont pas respectées.
C’est tellement grave que le ministre de la santé du régime clérical a récemment confirmé qu’il y avait 1000 écoles dans la province de l’Azerbaïdjan occidental qui n’avaient pas de toilettes.
La malnutrition est un problème pour les enfants iraniens et en particulier pour les jeunes filles
Le ministère de la santé admet sur son site web qu’en Iran, il y a 50 000 enfants de moins de 5 ans qui sont classés comme « mal nourris ». Sur les 83 millions d’habitants que compte l’Iran, environ 60 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Article 28 de la CDE, violation du droit des enfants iraniens à l’éducation
La CDE demande aux États parties de reconnaître le droit de l’enfant à l’éducation. Et ce, sur la base de l’égalité des chances. L’enseignement primaire doit être obligatoire et gratuit pour tous. En Iran, de nombreux enfants fréquentent des écoles de qualité inférieure. Celles qui n’ont pas les équipements et les installations sanitaires minimums. Le régime leur demande même de payer pour aller à l’école. Dans l’ensemble, les enfants en Iran sont des victimes innocentes du régime clérical. Ils constituent le secteur le plus pauvre, le plus affamé et le plus opprimé de la société iranienne. Leurs droits sont ignorés. Et leur situation ne s’est pas améliorée au cours des quatre dernières décennies.
Mme Maryam Radjavi est la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). « Les enfants iraniens sont la catégorie la plus affamée, la plus innocente et la plus opprimée de la société iranienne. Leurs conditions de vie équivalent au crime organisé de la dictature religieuse des mollahs. »
Source : Stop au Fondamentalisme
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