Raser les maisons des femmes chefs de famille devient une pratique courante
CNRI Femmes – Malgré la pandémie de coronavirus, le chômage et les difficultés financières des personnes démunies, la destruction des maisons des femmes chefs de famille est devenue une pratique courante des municipalités dans diverses régions d’Iran.
Des agents de la municipalité de la ville de Fasa ont rasé des maisons dans la banlieue de cette ville. Fasa est située dans la province de Fars, dans le sud de l’Iran. Le clip video de cet acte inhumain et cruel a été diffusé dans les médias sociaux le 21 novembre 2020.
La maison rasée existait depuis 18 ans selon le fils de la famille qui y vivait.
Le père de la famille est handicapé et la mère gère le ménage. Ce n’est pas la première fois qu’une famille de ce genre perd sa maison.
Le rasage des maisons des femmes chefs de famille et des personnes démunies est apparemment devenu une pratique courante pour les agents municipaux dans diverses régions d’Iran.
Raser les maisons des femmes chefs de famille devient une pratique courante
Les femmes chefs de famille, premières victimes
Les femmes chefs de famille sont les premières victimes de cette mesure cruelle dans le contexte de la pandémie de coronavirus.
Le 19 novembre 2020, les agents municipaux de la ville portuaire de Bandar Abbas ont détruit la maison délabrée de deux femmes chefs de famille.
La petite pièce abritait Zahra Hassanzadeh, son fils de 7 ans, sa belle-sœur et ses trois enfants.
Dans un clip audio, Zahra Hassanzadeh a expliqué qu’elle avait tellement crié pendant l’attaque de leur maison, qu’elle en a presque perdu la voix. Elle a dit que la femme qui s’est immolée par le feu était Tayebbeh, sa belle-sœur, et que maintenant, elle doit aussi s’occuper de ses neveux parce que leur mère est à l’hôpital.
Zahra Hassanzadeh, 45 ans, a deux filles mariées. Elle vivait en banlieue de Téhéran, à Karadj, avec son fils de 7 ans. Comme elle ne pouvait plus payer son loyer, elle s’est installée dans sa ville natale, dans la banlieue de Bandar Abbas. Tayebeh, sa belle-sœur, est restée seule pour s’occuper de ses trois enfants, après que son mari toxicomane les ait abandonnés.
Les deux femmes chefs de famille, qui ne reçoivent aucune forme de soutien du gouvernement, avaient construit cette petite maison pour elles-mêmes avec l’aide de voisins qui leur avaient donné des blocs de ciment.
Zahra Hassanzadeh, son fils et ses neveux, devenus sans-abri après la destruction de leur maison, se sont réfugiés chez un voisin et vivent dans sa cour.
Aminizadeh, le maire de Bandar Abbas, a déclaré que 43% de cette ville portuaire a des bâtiments délabrés et des résidences informelles (Agence ROKNA – 21 novembre 2020).
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