CSDHI – Une femme kurde Fatemeh Davand, emprisonnée pour sa participation aux manifestations de novembre 2019 à Boukan, a entamé une grève de la faim le 12 novembre 2020 dans la prison centrale d’Oroumieh, en Iran.
Fatemeh Davand, 42 ans, est mariée et mère de trois enfants. Elle demande sa libération avec un bracelet électronique pour s’occuper de ses enfants. Les autorités carcérales ont rejeté cette demande.
Une source informée de la prison centrale d’Oroumieh a déclaré que les forces de sécurité avaient transféré Fatameh Davand dans une cellule du ministère du renseignement. Ce transfert s’est produit après qu’elle eut rendu public sa grève de la faim.
Les forces de la sécurité ont arrêté Fatemeh Davand, le 16 novembre 2019 lors des manifestations à Boukan contre le triplement du prix de l’essence. Les forces de sécurité l’ont emmenée au centre de détention du département des renseignements d’Oroumieh. Ils l’ont transférée au quartier des femmes de la prison centrale d’Oroumieh, 20 jours plus tard.
Condamnée pour sa participation aux manifestations de 2019
La chambre 103 du deuxième tribunal pénal de Boukan a jugé cette femme kurde le 6 février 2020. Elle l’a condamnée à cinq mois d’emprisonnement et à 30 coups de fouet pour « perturbation de l’ordre public ».
Puis, le 12 mai 2020, la première chambre du tribunal révolutionnaire de Mahabad lui a infligée cinq ans de plus pour « avoir agi contre la sécurité nationale ». La justice a ensuite commuée la peine en 3 ans et 9 mois.
La femme kurde Fatemeh Davand s’est présentée à la prison centrale d’Oroumieh le 5 juillet 2020 pour y purger sa peine.
Condamnation dénoncée par les organisations des droits humains
Lors de la détermination de la peine des délinquantes, les tribunaux ont le pouvoir de prendre en considération des facteurs atténuants tels que l’absence d’antécédents criminels et la nature relative de la conduite criminelle et non criminelle, à la lumière des responsabilités et des antécédents typiques des femmes en matière de soins,» indique la règle 61 des Règles des Nations Unies pour le traitement des femmes détenues et les mesures non traditionnelles pour les délinquantes (les Règles de Bangkok).
Amnesty International a écrit dans un tweet que l’incarcération de Mme Davand a eu lieu à l’issue d’un procès inéquitable. En effet, il a statué sur la base de faux aveux extorqués sous la torture et d’autres mauvais traitements.
Amnesty International a exhorté les responsables du régime à libérer Mme Davand. L’organisation a affirmé que les autorités iraniennes l’ont emprisonnée uniquement parce qu’elle a exercé son droit d’association et de rassemblement. Et aussi, grâce aux faux aveux que les agents répressifs lui ont extorquée.
Source : Iran HRM
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