NCRI - Les inondations se sont étendues à tout le sud-ouest du pays, indiquent des nouvelles en provenance d’Iran, y compris à de nombreuses parties de la province de Bouchehr. Les inondations ayant détruit leurs maisons, de nombreux sinistrés de différentes provinces du sud-ouest de l’Iran se sont rassemblées pour protester contre l’inaction des autorités.
Craignant une intensification de la colère, le gouverneur de la province du Khouzistan a suspendu le maire de la ville de Sarbandar après le vif mécontentement exprimé par la population locale contre l’indifférence affichée du régime.
« En raison des récentes pluies, huit provinces, dont le Khouzistan, ont été inondées et dans 15 villes, l’eau a pénétré dans les maisons. Les routes et les maisons du secteur des ports d’Ahwaz, Mahshahr et Sarbandar ont été les plus inondées, et de nombreuses habitations ont été submergées », a déclaré Ali Khodadadi, chef du Croissant Rouge du Khouzistan.
Des nouvelles indiquent que des inondations et des pluies torrentielles ont provoqué la fermeture de toutes les entreprises de la zone économique spéciale pétrochimique du port de Mahshahr, dans le sud-ouest de l’Iran.
Prévention inexistante
Les fortes précipitations des deux dernières semaines dans la province du Khouzistan ont provoqué des montées soudaines des eaux. Pourtant, les responsables concernés n’ont pris aucune mesure sérieuse pour secourir les sinistrés.
De nombreuses villes du sud-ouest de l’Iran sont dépourvues de systèmes d’évacuation des eaux usées et de canaux de conduction des eaux de surface. Par conséquent, l’eau a monté dans les rues et les eaux usées sont entrées dans les maisons à Ahwaz, Karoun, Bandar-Imam et Mahshahr.
« Rien n’a été fait pour entretenir le lit de la rivière depuis 2018. En outre, depuis 20 ans, le [régime] n’a pris aucune mesure pour améliorer le système d’égouts d’Ahwaz, et ces eaux usées sont traditionnellement dirigées vers la rivière Karoun. En raison de la quantité croissante de sédiments, le débit des rivières diminue, et avec la baisse des précipitations, cette eau entre directement dans les égouts et les tuyaux », a déclaré Massoud Kanani, un environnementaliste.
La crise des inondations était-elle évitable ?
Le régime aurait pu empêcher les inondations. Mais les gardiens de la révolution ont procédé à la déforestation systématique des forêts, à la construction anarchique de barrages inutiles, et à la conversion des voies d’inondation et des lits de rivières asséchés pour le développement urbain sans infrastructure de drainage adéquate afin de piller davantage les ressources naturelles de l’Iran. En d’autres termes, le régime a augmenté la gravité des inondations.
En 2019, une inondation dévastatrice dans la province du Khouzistan a coûté la vie à des centaines de personnes. Pourtant, le régime n’a pas réparé les infrastructures dans cette province. « La province du Khouzistan connaît depuis deux ans des pluies sans précédent, qui s’accompagnent parfois d’inondations et de crues de rivières. À la fin de l’hiver et au début du printemps, après Norouz [le nouvel an persan] en 2018, l’afflux d’eau fluviale dans les villages du Khouzistan, en particulier à Susanguerd, a causé beaucoup de dégâts à la population. La municipalité a empiété sur le territoire de la rivière Karoun, et la nature a repris son droit (son chemin) aux êtres humains », a écrit sur son site le quotidien officiel Hamshahri.
Appel à secourir les sinistrés
Le régime n’a aucune intention d’aider les sinistrés. Les protestations populaires au Khouzistan visent le régime comme la véritable raison de toutes les crises. En 2019, au lieu d’aider la population, les autorités avaient envoyé des convois militaires dans cette province pour réprimer la colère.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a exprimé ses condoléances aux sinistrés des inondations.
“Avec toute ma compassion et en demandant des secours à l’échelle nationale pour nos compatriotes dans les provinces inondées, j’appelle la jeunesse courageuse et les conseils populaires à œuvrer spécialement pour protéger les femmes et les enfants touchés”, déclare Mme Radjavi.
« Alors que nos compatriotes font face aux souffrances du coronavirus et des inondations, les mollahs au pouvoir, avec leurs politiques antipopulaires et prédatrices, ont causé des catastrophes naturelles cent fois plus destructrices. Ils gaspillent les ressources du pays dans des projets antipatriotiques nucléaires et de missiles ainsi que dans l’exportation du terrorisme et du bellicisme » a-t-elle ajouté.
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