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mercredi 2 décembre 2020

La mort déchirante d’un petit garçon de sept ans en Iran


 CSDHI – Le 1er décembre, le site Hamshahri Online a rapporté que le corps d’un petit garçon âgé de sept ans a été retrouvé sur la côte du port de Dayyer. Il s’appelait Seyed Ali-Asghar Mousavizadeh. Il y a quelque temps, le frère d’Ali-Asghar, Mohammad, âgé de 11 ans, s’est également suicidé. Ce petit garçon ne possédait ni tablette ni smartphone pour participer à l’école à distance, il a donc décidé de mourir.

« Hier soir, des gens de la région nous ont dit qu’ils avaient trouvé le corps noyé d’un enfant de sept ans au quai de pêche du port de Dayyer, dans la province de Bushehr. Des sauveteurs de la base de sauvetage maritime de Dayyer se sont immédiatement rendus sur les lieux. Ils ont sorti le cadavre d’un enfant noyé de l’eau. Ensuite, ils l’ont emmené aux urgences », a rapporté l’agence de presse ILNA.

L’un des membres du personnel d’urgence de Dayyer a déclaré : « Nous sommes arrivés sur place 30 minutes après l’événement. » Des preuves et des témoins oculaires ont dit que l’enfant décédé était le petit frère de Seyed Mohammad Mousavizadeh. Selon les médias sociaux, Mohammad s’est suicidé parce qu’il n’avait pas de tablette.

Le coronavirus a considérablement aggravé la situation de ces enfants déjà défavorisés

En Iran, l’épidémie du coronavirus en Iran est traitée avec négligence par les autorités. En avril, alors que le pays n’était pas en mesure de contenir pas le virus, les autorités ont levé les restrictions et les mesures préventives. Cela a conduit à la deuxième vague du virus mortel. Les dirigeants ont pratiquement contraint les citoyens à choisir entre mourir de faim ou de la COVID-19.

De plus, le 5 septembre, les autorités iraniennes ont réouvert les écoles du pays. Le ministre de l’éducation Mohsen Haji-Mirzaei a déclaré que son ministère avait lancé une application éducative. Elle doit permettre d’organiser des cours en ligne et reprendre le programme d’études. Cependant, le gouvernement n’a pas tenu compte de la situation de plus de 60 millions de citoyens. En effet, près de 80 % de la population iranienne vivent en dessous du seuil de pauvreté.

A cet égard, de nombreux élèves des quartiers pauvres, des régions périphériques et des bidonvilles ont rencontré de graves problèmes. Il sont donc abandonné l’école. Malheureusement, la pression morale a poussé plusieurs étudiants à se suicider dans différentes villes, faute de tablette ou de smartphone.

La pauvreté tue les enfants iraniens

Un enfant de 10 ans à Ilam, dans l’ouest de l’Iran, s’est pendu. Il est mort à cause de la pauvreté de sa famille.

À Parsabad Moghan, dans la province d’Ardabil, un garçon de 16 ans s’est suicidé avec un fusil de chasse. Il est mort.

Dans un village d’Oroumieh, une fille de 13 ans, Parastoo Jalili Azar, s’est suicidée en raison de la pauvreté de sa famille. Elle n’avait pas de smartphone. Donc, il lui était impossible de suivre des cours en ligne.

Par ailleurs, Morteza, 10 ans, Mobina, 11 ans, Rojan, 14 ans, Asal, 16 ans, Zahra, 16 ans, et une jeune fille non identifiée de 17 ans se sont toutes suicidées en raison des difficultés économiques de leur famille.

Bien entendu, le ministère de la santé et les autres institutions concernées n’annoncent jamais le nombre réel de suicides et de décès résultant de la pauvreté. En particulier, le suicide d’enfants et d’adolescents sont tus.

« Les statistiques ne seront annoncées que si elles ne sont pas rendues publiques. Bien sûr, après un certain temps, les bruits se taisent à nouveau. Le gouvernement ne fournit pas de statistiques. De plus, de nombreuses familles ne disent pas que leur enfant se sont suicidés », a déclaré le 22 octobre le site web Bartarinha, citant un expert, Mustafa Eghlima.

« Ceux qui appartiennent à la classe dirigeante possèdent un capital important ou l’utilisent sous l’influence du propriétaire du capital, des politiques. Et les décisions sont naturellement présentées de telle manière que la répartition du capital et des revenus nationaux est détournée de sa forme équitable. Elle est orientée vers la poursuite d’intérêts de groupe précis et limités […] », a écrit l’agence de presse Tasnim, affiliée aux pasdarans, en octobre.

Source : INU

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