La prisonnière politique Sakineh Parvaneh transférée à la prison de Machad

 CNRI Femmes – La prisonnière politique Sakineh Parvaneh a été transférée à la prison centrale de Machad, également connue sous le nom de Vakilabad.

Sakineh Parvaneh a été emmenée hors de la prison de Qouchan à 22 heures dimanche soir, le 13 décembre 2020. Elle a été emmenée au parquet public et révolutionnaire de Machad, capitale de la province de Khorassan-Razavi, dans le nord-est de l’Iran. Puis, le lundi 14 décembre au matin, elle a été emmenée au quartier de quarantaine de la prison centrale.

La prisonnière politique kurde Sakineh Parvaneh a été privée de visites de sa famille pendant son incarcération à la prison de Quchan.

Sakineh Parvaneh est née en 1988. Au début de l’automne 2019, des agents de sécurité l’ont arrêtée parce qu’elle avait rendu visite à sa famille à Soleimanieh, dans le Kurdistan d’Irak. Ils l’ont emmenée à la frontière irano-irakienne. Elle a été détenue pendant 10 jours dans les centres de détention de Marivan et de Sanandaj. Elle a ensuite été transférée à la prison d’Evine à Téhéran.

Elle a subi de durs interrogatoires sous la torture psychologique et physique dans les quartiers 2A, 209 et le quartier des femmes d’Evine. Pendant cette période, elle a été privée de visites.

En mars 2020, après avoir écrit des graffitis sur les murs d’Evine, elle a été envoyée à la sinistre prison de Qarchak où elle a été détenue à l’isolement pendant quatre jours avec des menottes aux poings et des entraves aux chevilles. Ensuite, les gardiens de la prison l’ont emmenée à l’hôpital psychiatrique d’Aminabad à Shahr-e Rey. Après 25 jours à Aminabad, la prisonnière politique Sakineh Parvaneh a été renvoyée dans le quartier de quarantaine de la prison de Qarchak.

Le 25 mai 2020, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre sa condamnation à 5 ans de prison, son interdiction d’appartenir à des groupes politiques pendant deux ans et sa détention dans des conditions où les prisonnières ne sont pas séparées par catégorie de délits.

Le 4 juillet 2020, elle a été renvoyée à la prison d’Evine alors qu’elle portait des blessures et des bleus suite aux coups qu’elle avait reçus. En août, elle a été condamnée à deux ans de prison supplémentaires pour “émeutes en prison”.

Sakineh Parvaneh a entamé plusieurs grèves de la faim à Evine.

Le 27 octobre 2020, elle a été transférée à la prison de Qouchan. Le mois dernier, elle s’est cousu les lèvres et a entamé une grève de la faim de 20 jours pour protester contre la probabilité d’être bannie à la prison d’Ispahan. Même dans ces conditions, elle a été brutalisée et battue par les gardiens.