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mardi 22 décembre 2020

Principaux responsables du régime iranien impliqués dans les récent actes de terrorisme

CNRI-  À la suite de la signature du Plan d’action global conjoint (JCPOA) en 2015, le régime iranien a lancé une nouvelle vague d’actions terroristes contre les dissidents iraniens.

Depuis le second semestre 2015, plusieurs dissidents iraniens ont été la cible d’assassinats ou kidnappés par le régime iranien, notamment aux Pays-Bas, au Danemark, en Turquie, en Irak et aux EAU.

Dans la plupart des cas, les ambassades iraniennes étaient impliquées dans un sens ou dans l’autre. Un de ces assassinats a été déjoué au Danemark. Selon les médias danois, les forces de l’ordre du pays ont obtenu à l’ambassade d’Iran une liste contenant les noms d’un certain nombre de dissidents iraniens qui doivent être assassinés.

En mars 2018, le régime iranien a comploté pour un attentat à la bombe lors du rassemblement du Nouvel An de l’opposition iranienne en Albanie avec un camion rempli d’explosifs. Ce complot a été contrecarré par la police albanaise. Mme Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, Rudy Giuliani et un responsable de l’ambassade américaine à Tirana, ainsi qu’un certain nombre de responsables et politiciens albanais étaient présents à ce rassemblement.

Le 30 juin 2018, le régime a cherché à mettre en œuvre un complot d’attentat contre un rassemblement international auquel ont participé des personnalités de premier plan de 60 pays à travers le monde. Un diplomate du régime iranien, Assadollah Assadi, a été arrêté avec trois complices par les autorités policières en Allemagne, en Belgique et en France. En 2017, Assadi s’était personnellement rendu sur le lieu du rassemblement annuel de l’opposition pour faire des repérages.

Ces actions terroristes en Europe, en particulier le complot d’attentat contre le rassemblement du 30 juin 2018 dans la région parisienne à Villepinte, n’auraient pas été possibles sans l’implication directe et l’utilisation des ressources diplomatiques du ministère des Affaires étrangères du régime. Il s’agissait d’une opération conjointe du Ministère du renseignement et de la sécurité (VEVAK ou MOIS) et du Ministère des affaires étrangères du régime iranien.

Le ministre des Affaires étrangères de Téhéran, Mohammad-Javad Zarif, est membre du Conseil suprême de sécurité nationale, qui avait approuvé la décision de mener à bien le complot à la bombe de 2018 à Villepinte. Assadollah Assadi est un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères qui a travaillé simultanément pour le VEVAK. Le complot terroriste et le double rôle d’Assadi démontrent l’étroite collaboration entre le VEVAK et le ministère des Affaires étrangères. Une telle coordination a lieu au plus haut niveau entre le Ministre des affaires étrangères du régime Zarif et son Ministre des renseignements Mahmoud Alavi, sous la supervision du Guide suprême Ali Khamenei.

Ce rapport identifie certains des agents les plus importants du VEVAK et du ministère des Affaires étrangères impliqués dans les deux complots terroristes en 2018.

Des agents de renseignement liés à l’affaire terroriste de Villepinte faisant l’objet d’une enquête en Belgique
1. Mahmoud Alavi, Ministre du renseignement (2013-aujourd’hui)

Mahmoud Alavi est le ministre du renseignement du régime depuis 2013, et toutes les opérations terroristes à l’étranger, y compris les complots terroristes de mars et juin 2018, ont été préparés sous sa supervision. Le Ministre des renseignements est l’un des membres permanents du Conseil suprême de sécurité nationale du régime, qui a approuvé les complots terroristes. Alavi est né en 1954 dans la ville de Lamerd dans la province du Fars. Il a occupé divers autres postes au sein du régime clérical.

2. Mohammad-Javad Zarif, Ministre des affaires étrangères

Dans les complots terroristes en Albanie et à Villepinte, à Paris, les commandants respectifs des opérations d’attentats, Mostafa Roudaki et Assadollah Assadi, étaient des diplomates du ministère des Affaires étrangères du régime. Lors du processus décisionnel au Conseil suprême de sécurité nationale, Zarif était directement au courant des deux complots et ses diplomates étaient directement impliqués dans les opérations terroristes. De plus, les ambassades placées sous la supervision du ministre des Affaires étrangères ont apporté un soutien logistique à l’exécution de ces deux complots.

Dans une interview accordée à la Press TV du régime le 21 août 2019, voici comment Zarif s’exprimait à propos des manifestants opposant au régime qui réclamaient son expulsion de la Suède : «Ces individus qui se tiennent à l’extérieur d’ici, demandez leurs de se présenter lors d’une réunion d’Iraniens, et voyez s’ils resteront en vie. Ils ne seront pas en vie même pendant une minute. » Il a ajouté: «Ils ne peuvent même pas manifester en Irak parce que le peuple irakien les mangerait vivants.» !

Le 2 septembre 2019, Zarif s’est prosterné devant le commandant criminel désormais éliminé de la force terroriste Qods, Qassem Soleimani, et a déclaré: «Le commandant Soleimani et moi n’avons jamais été en désaccord. Nous travaillons en étroite collaboration depuis plus de 20 ans. » Zarif a ajouté: «Lors de l’attaque américaine contre l’Irak, alors que j’étais représentant de l’Iran [auprès de l’ONU] à New York, (alors que ) sur les ordres des hauts fonctionnaires du pays, j’ai parlé à des responsables américains (pendant ce temps) j’avais le plus haut niveau de coordination avec le commandant Soleimani. … Après cela aussi, pendant la période où j’étais ministre, le commandant Soleimani et moi avons décidé de nous rencontrer au moins une fois par semaine chaque fois que nous étions tous les deux à Téhéran afin d’examiner les derniers développements et de prendre les dispositions nécessaires pour la coordination. Au cours de cet entretien, Zarif a également évoqué le soutien dont il bénéficiait de la part du chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah et Soleimani afin de renforcer sa crédibilité.

Le 14 mai 2016, Zarif a envoyé un message à Nasrallah disant: «Au Nom de Dieu, le Compatissant et le Miséricordieux, mon cher frère M. Seyyed Hassan Nasrallah, j’envoie mes salutations et mes prières. À l’occasion du martyre du grand guerrier Mostafa Badroddin, qui était tout au sujet de l’amour, de la passion et d’une épopée dans la défense des idéaux justes de l’islam, du peuple persévérant du Liban et de la lutte contre l’oppression, l’injustice et le terrorisme , J’adresse mes félicitations et mes condoléances à Votre Excellence, la famille respectée de ce martyr, et la nation persévérante et compréhensive du Liban, qui a élevé de si grands hommes dans le cadre de l’Islam et les a présentés à la résistance, à la recherche de la liberté et à la lutte contre l’oppression.”

Seyyed Mostafa Badroddin, également connu sous le nom de Seyyed Zolfaghar, était le commandant de la branche armée du Hezbollah libanais, considéré en quelque sorte comme le successeur d’Imad Mughniyeh, qui a été éliminé lors d’une explosion près de l’aéroport international de Damas.

Après l’élimination de Soleimani, Zarif a déclaré: «Le martyr Soleimani a détruit ce qui avait été construit par les États-Unis. Le sang pur du commandant Soleimani renforcera certainement l’arbre de la résistance…. Cette [élimination] était un acte de terrorisme d’État. »

Zarif a également rendu hommage au cerveau terroriste Imad Mughniyeh en visitant sa tombe et en déposant une gerbe de fleurs.

En février 2019, Zarif a rencontré Nasrallah et lui a assuré que le régime continuerait à soutenir le Hezbollah. Nasrallah a rendu la pareille en exprimant le soutien du Hezbollah à Zarif après que le nom de ce dernier ait été inscrit sur une liste de sanctions américaines.

3. Reza Amiri-Moqaddam, Vice-Ministre des renseignements et chef du «Département des renseignements et mouvements étrangers»

Reza Amiri-Moqaddam est le vice-ministre du renseignement et, depuis 2005, un fonctionnaire du Conseil suprême de sécurité nationale du régime. Il est également le chef actuel du Département du renseignement et des mouvements étrangers du VEVAK, qui supervise les stations du MOIS dans les ambassades du régime dans divers pays. En ce qui concerne le complot terroriste contre le rassemblement de l’opposition le 30 juin 2018, Amiri-Moqaddam était le commandant général. Afin d’exécuter ce complot, il s’est personnellement rendu en Autriche et a travaillé avec Assadi sur l’opération terroriste. En 2008 et 2009, Amiri-Moqaddam était membre de la délégation officielle du régime lors des négociations entre le régime et les États-Unis en Irak, lors des premier et deuxième cycles de pourparlers, avec Hassan Kazemi Qomi, l’ambassadeur du régime en Irak, et Amir Abdollahian, le représentant du ministère des Affaires étrangères du régime. Amiri-Moqaddam a été le premier représentant du régime au cours de la troisième série de pourparlers, apparaissant dans le rôle officiel de «directeur des affaires du Moyen-Orient au Conseil suprême de sécurité nationale».

4. Saeed Hashemi Moqaddam, adjoint du MOIS

Le 2 octobre 2018, le gouvernement français a placé Saeed Hashemi Moqaddam sur sa liste terroriste et a gelé ses avoirs en raison de son rôle de commandant du complot terroriste de Villepinte. Le gouvernement français a décrit le rôle de Hashemi Moqaddam en tant que vice-ministre et directeur général du renseignement. Le 8 janvier 2019, l’Union européenne l’a placé sur sa liste terroriste.

5. Assadollah Assadi, chef de la station du VEVAK en Europe

Assadollah Assadi est un fonctionnaire du VEVAK et chef de station du VEVAK en Autriche, qui est la base principale des services de renseignement du régime en Europe. Il a été arrêté en Allemagne le 1er juillet 2018, puis extradé vers la Belgique pour son rôle dans des opérations terroristes. Il a opéré sous le couvert du troisième conseil de l’ambassade du régime clérical à Vienne. Le 28 juin 2018, Assadi a personnellement livré un engin explosif composé de TATP au Luxembourg, où il l’a remis à Amir Saadouni et Nasimeh Naami, afin de le faire exploser lors du grand rassemblement de l’opposition iranienne à Villepinte. Il s’est rendu rapidement à Téhéran du 19 au 22 juin 2018, où il a obtenu la bombe et l’a emmenée à Vienne à bord d’un avion de ligne autrichien. Le complot à la bombe, qui aurait pu faire de nombreux morts et blessés, a été neutralisé à la dernière minute.

6. Reza Lotfi, Chef du Bureau général d’examen des rapports au Ministère des affaires étrangères
Reza Lotfi est le directeur du General Office for Reviewing Reports, qui est une section du Département du renseignement et des mouvements étrangers du VEVAK en poste au Ministère des affaires étrangères du régime. Les stations du VEVAK dans les ambassades du régime à l’étranger et les agents du renseignement du régime à l’étranger sont supervisés par lui, y compris Assadollah Assadi, le chef de la station du MOIS en Europe. Selon les preuves incluses dans l’affaire judiciaire en Belgique, en 2019, «Gholam-Reza Lotfi» s’est rendu à la prison belge où Assadi est détenu afin de le rencontrer.

Agents de renseignement liés à l’affaire terroriste en Albanie
7. Gholam-Hossein Mohammadnia, Directeur du Bureau général international du VEVAK et ancien Ambassadeur en Albanie

Le 19 décembre 2018, le ministère des Affaires étrangères d’Albanie a annoncé qu’il avait expulsé l’ambassadeur de la République islamique d’Iran et un autre diplomate pour «activités portant atteinte à la sécurité nationale» du pays. La porte-parole du ministère albanais des Affaires étrangères, Edlira Prendi, a annoncé l’expulsion de deux diplomates iraniens du pays et a déclaré que «les activités de ces deux diplomates violent les protocoles diplomatiques» et que Tirana «a décidé de les considérer comme« persona non grata » après consultations avec ses alliés.»

Par la suite, John Bolton, alors conseiller américain à la sécurité nationale, a tweeté: «Le Premier ministre Edi Rama de l’Albanie vient d’expulser l’ambassadeur iranien, signalant aux dirigeants iraniens que leur soutien au terrorisme ne sera pas toléré.» Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a également salué la décision du Premier ministre albanais d’expulser «deux agents iraniens qui ont planifié des attentats terroristes en #Albanie». Dans une lettre officielle adressée au Premier ministre albanais, le président américain Donald Trump a félicité le gouvernement albanais pour sa décision.

Mohammadnia a été nommé ambassadeur du régime en Albanie le 28 août 2016, lors d’une réunion avec le président des mollahs Hassan Rohani.

Le Comité des affaires étrangères du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a déclaré dans un rapport en septembre 2018: «Gholam-Hossein Mohammadnia, directeur des affaires internationales du VEVAK et membre de la délégation du régime lors des pourparlers nucléaires avec le P5 + 1, a été nommé ambassadeur du régime en Albanie en 2016. A ce titre, l’ambassade est passée sous le contrôle croissant des officiers des services de renseignement du régime iranien.

8. Mostafa Roudaki, chef de la station du VEVAK en Albanie

Mostafa Roudaki était le chef de la station du VEVAK en Autriche jusqu’à la fin de 2014. Il a été transféré en Albanie à la fin de 2017 pour remplacer Fereydoun Zandi Aliabadi en tant que chef de la station du MOIS à l’ambassade du régime. En décembre 2018, Roudaki a été expulsé par le gouvernement albanais pour ses activités terroristes. Dans une déclaration du 5 février 2018, le Comité de sécurité et de lutte contre le terrorisme du CNRI a révélé l’identité de Roudaki et a déclaré: «Suite aux efforts du régime des mollahs contre l’OMPI / MEK en Albanie et au déploiement d’agents du renseignement et de la Force Qods dans ce pays, le ministère du renseignement (VEVAK ou MOIS ) a nommé Mostafa Roudaki, un agent vétéran du MOIS, comme premier secrétaire de l’ambassade du régime en Albanie.

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