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mercredi 6 janvier 2021

Communiqué de presse de Ravina Shamdasani, porte-parole du Bureau des droits humains des Nations unies, sur l’exécution d’un enfant délinquant en Iran

OHCHR iranOHCHR – Genève (31 décembre 2020) – Tôt ce matin en Iran, Mohammad Hassan Rezaiee a été exécuté pour un délit qu’il aurait commis alors qu’il avait 16 ans. Il s’agit de la quatrième exécution confirmée d’un enfant délinquant en Iran en 2020.

L’exécution d’enfants délinquants est catégoriquement interdite en vertu du droit international. A cet égard, l’Iran est tenu de respecter cette interdiction. La Haute-Commissaire des Nations unies aux droits humains, Michelle Bachelet, condamne fermement le meurtre de Mohammad Hassan Rezaiee. Nous sommes également consternés que cette exécution ait eu lieu malgré les interventions et l’engagement du Bureau des droits humains des Nations unies auprès du gouvernement iranien sur cette question.

Il existe des allégations profondément troublantes selon lesquelles des aveux forcés obtenus par la torture ont été utilisés dans la condamnation de M. Rezaiee. Il existe de nombreuses autres préoccupations sérieuses concernant les violations de son droit à un procès équitable. Les autorités n’ont pas non plus utilisé les voies légales disponibles dans le cadre du code pénal iranien pour accorder un nouveau procès à M. Rezaiee.

L’exécution de M. Rezaiee a lieu dans le contexte d’une série d’exécutions récentes en Iran. Entre le 19 et le 26 décembre, au moins huit personnes ont été exécutées dans différentes prisons du pays. Des informations non confirmées suggèrent qu’au moins huit autres personnes risquent d’être exécutées de manière imminente.

Les Nations unies ont demandé à plusieurs reprises à l’Iran de mettre fin à l’effroyable pratique des exécutions d’enfants délinquants, mais nous croyons savoir qu’au moins 80 enfants délinquants sont toujours dans le couloir de la mort. La Haute-Commissaire exhorte les autorités iraniennes à cesser toutes les exécutions d’enfants délinquants et à réexaminer immédiatement leurs cas conformément au droit international des droits de l’homme.

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