CSDHI – La branche 1 du tribunal révolutionnaire de Sanandaj, présidé par le juge Saeedi a condamné Rostam Ebrahimi, un prisonnier politique kurde, à une peine d’emprisonnement.
Un nouveau kurde iranien condamné par le justice iranienne
Selon la campagne de défense des prisonniers politiques et civils, les autorités iraniennes ont condamné Rostam Ebrahimi, un citoyen kurde originaire de Kamyaran, à 10 mois de prison, pour « propagande contre le régime par la coopération avec un des partis politiques d’opposition. »
Les forces de sécurité du régime iranien ont arrêté ce citoyen kurde dans la ville de Kamyaran en octobre 2020.
Après son arrestation, elles l’ont transféré dans le centre de détention du Bureau du renseignement à Sanandaj pour l’interroger et l’informer des accusations portées contre lui.
Le régime a temporairement libéré sous caution M. Ebrahimi à la fin de l’interrogatoire et de la communication des charges le dimanche 12 octobre 2020.
Les forces de sécurité du bureau du renseignement du comté de Kamyaran avaient précédemment convoqué Rostam Ebrahimi, 40 ans, du village de Takht-e Zangi dans le district de Kamyaran, et l’avaient interrogé et menacé.
Les Kurdes, un groupe ethnique et religieux pourchassé par le régime chiite des mollahs
Les Kurdes sont le troisième plus grand groupe ethnique d’Iran. Ils ont dans un premier temps pris le parti de la république islamique. Cependant, après leur soulèvement des années 1980 et 1990, les Kurdes subissent à nouveau la répression du régime des mollahs. Aujourd’hui, les Kurdes se sentent « privés de leurs droits et exclus » en Iran.
La répression de toute contestation kurde en Iran donne couramment lieu à des arrestations et à des condamnations, voire des cas de tortures et d’exécution. De nos jours, cinq groupes armés kurdes sont en activité, dont le Komala.
Une discrimination constante
Les Kurdes d’Iran sont la cible du régime islamique d’Iran d’une double série de discriminations. Ce sont des Kurdes dans un régime centraliste, d’une part. Mais aussi des sunnites dans un système privilégiant systématiquement la majorité chiite. La langue kurde est bannie des écoles publiques. Elle n’est enseignée que dans des établissements privés. Mais les mollahs doivent leur donner une autorisation préalable. Les autorités iraniennes répriment méthodiquement le militantisme kurde. Et cela, aussi bien dans les régions frontalières de l’Irak que dans le Khorasan, au nord-est du pays. Près de la moitié des détenus politiques en Iran sont ainsi d’origine kurde. C’est ce qu’a estimé le rapporteur de l’ONU pour la situation des droits humains dans ce pays. Pourtant, les Kurdes représentent moins du dixième de la population iranienne. Les Kurdes, à la fois minoritaires ethniquement et religieusement, pâtissent de graves entraves dans leur accès à l’emploi, au logement, à la propriété et aux fonctions d’encadrement politique et administrative.
Source : Kampain.info
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