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lundi 1 février 2021

Trois citoyens iraniens bahaïs condamnés à la prison à cause de leur foi

Bahai-iran

CSDHI – Le 29 janvier, un tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné trois Bahaïs à quatre ans et trois mois de prison chacun. Selon HRANA, les trois hommes et femmes s’appellent Mahvash Edalati Abadi, Sepideh Keshavarz, et Farid Esmaeli.

Condamnés pour la pratique de leur foi

La 28e branche du tribunal révolutionnaire présidée par le juge Mohammedreza Amouzad a condamné chacun des citoyens bahaïs à trois ans et sept mois de prison pour « rassemblement et conspiration contre l’État en gérant une organisation bahaïe » et huit mois pour des « activités contre la sécurité nationale en promouvant la foi bahaïe. »

Arrestations de Mme Mahvash, Sepideh Keshavarz, et Farid Esmaeli

Le 20 novembre 2018, les forces de sécurité ont perquisitionné le domicile de Mme Mahvash. Ses effets personnels, dont son livre saint, ont été confisqués. La justice l’a convoquée le 26 novembre 2018 et arrêtée. Les autorités ont libéré Mme Mahvash, sous caution, deux jours plus tard.

Sepideh a été arrêtée à son domicile le 20 novembre 2018 et libérée sous caution le lendemain. Son domicile a également été perquisitionné, et son livre saint et d’autres biens ont été confisqués lors de son arrestation.

Les agents du régime ont également arrêté Farid à son domicile, le même jour. Ils ont confisqué ses effets personnels, y compris des photos et des livres religieux de Bahaïs.

Dans une autre affaire, la justice a convoqué un Bahaï à Karaj, puis l’a arrêté le 29 janvier.

Un écrivain et chercheur arrêté

Selon HRANA, l’homme bahaï, qui s’appelle Touraj Amini, est un écrivain et un chercheur. Les agents iraniens ont perquisitionné le domicile de Touraj, l’été dernier. Ses effets personnels, notamment ses livres, ses notes et son ordinateur personnel, ont été confisqués. Le tribunal révolutionnaire de Karaj l’a d’abord condamné à un an de prison et deux ans d’exil. Cependant, mais sa peine a ensuite été commuée en six mois de prison.

Le pouvoir judiciaire iranien a accusé Touraj Amini de « diffusion de propagande contre l’État. » Il l’avait déjà arrêté une fois en mars 2008.

Violente discrimination contre les Bahaïs en Iran

Le régime prive les Bahaïs iraniens de la liberté de religion, comme le stipule l’article 18 des principaux traités internationaux relatifs aux droits humains.

Selon des sources non officielles, plus de 300 000 personnes suivent la foi Bahaïe en Iran. Cependant, la Constitution de la République islamique d’Iran ne reconnaît que l’Islam, le Christianisme, le Judaïsme et le Zoroastrisme. Elle ne reconnaît pas le Bahaïsme. Depuis la révolution islamique de 1979 en Iran, les autorités iraniennes persécutent systématiquement les bahaïs iraniens, dans le cadre de la politique gouvernementale. Durant la première décennie de cette persécution, plus de 200 Bahaïs iraniens ont été tués ou exécutés. Le régime en a torturé ou emprisonné des centaines d’autres. Et des dizaines de milliers ont perdu leur emploi, leur accès à l’éducation et d’autres droits, tout cela uniquement à cause de leurs croyances religieuses.

La persécution des bahaïs d’Iran se poursuit et des dizaines de bahaïs languissent dans les prisons iraniennes.

Source : Iran News Wire

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