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mardi 2 mars 2021

Hausse du suicide chez les femmes en Iran

 Le régime satisfait de son taux de violence contre les femmes

CNRI Femmes – En raison de la pauvreté et de la violence, le taux de suicide chez les femmes et les filles en Iran est en hausse, un fait que les autorités et les experts du gouvernement ont également reconnu. Cependant, Massoumeh Ebtekar, chargée à la présidence des affaires féminines et familiales, estime que « la violence domestique et sociale contre les femmes n’est pas élevée dans notre société, et l’Iran est en meilleure position que d’autres pays. » (Agence ISNA – 15 février 2021)

Or de son côté, Taghi Rostamvandi, vice-ministre de l’Intérieur et directeur de l’organisation des affaires sociales, a mis en garde contre la situation actuelle : « Au cours des dernières années, nous avons constaté une augmentation des suicides. Nous avons eu une augmentation annuelle de 4 à 5 % des taux de suicide. Cette année, nous avons les mêmes statistiques que l’année dernière. Mais ce qui est remarquable, c’est que nous constatons un changement significatif dans la fourchette d’âge des personnes qui ont fait une tentative de suicide. Le nombre de suicides a augmenté l’année dernière chez les moins de 18 ans et les plus de 60 ans. » (Agence Mehr – 7 février 2021).

Une source bien informée de la médecine légale a également rapporté que de mars à octobre 2020, le nombre de victimes de suicide a augmenté de 4,2 %, par rapport à la même période de l’année précédente. Jusqu’à 15 personnes meurent chaque jour des suites d’un suicide. Contrairement au passé, les méthodes actuelles sont irréversibles (Le quotidien Etemad – 20 janvier 2021).

Une catastrophe de grande ampleur

Khalid Tavakoli, sociologue dans le domaine du préjudice social, a déclaré : « Récemment, le taux de suicide des personnes mariées et d’âge moyen a été ajouté aux statistiques, [et nous constatons] une tendance inquiétante (…) Nous avons assisté à deux suicides au Kurdistan : l’un d’une mariée, l’autre d’une adolescente de 14 ans. Toutes deux ont fini leur vie en se pendant. »

« Le nombre de suicides ratés n’est généralement pas reflété dans les statistiques officielles, et le nombre est plus élevé que ce qui est officiellement annoncé. » (Agence ILNA – 8 juin 2020).

Une catastrophe de grande ampleur               

Cette année, les suicides chez les femmes et les filles en Iran sont choquants. En voici quelques exemples :

– Une adolescente de 13 ans, du nom de Mahsa, s’est suicidée à Gatchsaran en se jetant d’un pont (jouyakhabar.ir – 31 décembre 2020).

– Une mère de Zarand s’est suicidée en ingérant des médicaments toxiques après en avoir données à son fils de 9 ans (Agence ILNA – 23 janvier 2021).

– Deux adolescentes de Gorgan ont tenté de se suicider en sautant d’une passerelle pour piétons (Agence Mehr – 26 janvier 2021).

– Deux lycéennes de 17 ans à Dezfoul, ont mis fin à leur vie en ingérant des médicaments toxiques (shahraranews.ir – 27 janvier 2021).

– Une jeune fille d’environ 18 ans, originaire du Dehdasht, s’est suicidée et a perdu la vie. Elle s’était récemment mariée (Agence ROKNA – 2 février 2021).

– Une écolière de 11 ans du village de Deh-Ghazi, dans canton de Dishmouk, est morte par pendaison (Agence Khabarban – 15 février 2021). Cette élève de sixième année avait des problèmes financiers et souffrait de pauvreté. Son père était au chômage et n’avait aucune source de revenus. 

Le régime prédateur et pilleur des mollahs est responsable de la pauvreté endémique en Iran et de l’augmentation du taux de suicides dans le pays.

Soixante millions d’Iraniens vivent sous le seuil de pauvreté en raison de l’absence systématique de contrôle de l’Etat sur l’économie, a déclaré un économiste iranien. S’adressant à Tabnak, un site proche du pouvoir, Ibrahim Razaghi a déclaré que « la menace la plus importante pour l’Iran est l’extrême pauvreté, le chômage généralisé, l’incapacité de nombreuses personnes à payer leur loyer et le fait que les riches ne cessent de s’enrichir ».

« Il y a actuellement 30 millions de chômeurs et 60 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté », a-t-il déclaré, ajoutant que la situation économique est « très mauvaise ».

Selon les médias officiels, plus de 38 millions d’Iraniens vivent dans des bidonvilles.

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