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vendredi 12 mars 2021

Iran : l’imposture de la campagne de vaccination


 Après des mois de tromperie et de mensonges, Hassan Rohani a une nouvelle fois tenté de justifier l’imposture de la campagne de vaccination du régime iranien. Ses propos s’inscrivent dans la politique cruelle du régime face à la crise du Coronavirus. Mais quel sera la conséquence pour le régime ?

“La production de vaccins est limitée dans le monde. N’oublions pas qu’il n’y a pas de justice, et que les pays riches peuvent l’acheter plus vite. Même s’il existe un vaccin, son injection est limitée. Peut-on vacciner tout le monde ? La sécurité des vaccins n’est pas permanente”, a-t-il faussement affirmé.

Rohani a prononcé ce discours alors que “la plus grande campagne de vaccination de l’histoire est en cours dans le monde entier, et que 225 millions de doses du vaccin approuvé pour le Covid-19 ont été injectées dans 100 différents pays”, selon l’agence de presse officielle ISNA.

L’Iran est le seul pays où les responsables entravent le processus de vaccination et se prononcent contre les vaccins.

“Nous avons vu l’IRIB produire des programmes contre le processus de vaccination mondial, y compris Pfizer et Moderna”, a écrit le quotidien officiel Arman le 3 mars.

Dans d’autres pays, les plus hautes autorités ont reçu des vaccins à la télévision pour encourager la population à se faire vacciner. Les autorités du régime ont lancé un canular de vaccination en accusant les sanctions pour la non-livraison des vaccins, puis en faisant la propagande de théorie du complot. Enfin, le 8 janvier, le Guide Suprême du régime, Ali Khamenei, a déclaré explicitement qu’il avait « ordonné aux responsables » de ne pas importer les vaccins Pfizer et Moderna des États-Unis ou les vaccins du Royaume-Uni.

Khamenei bans import of Covid-19 vaccines

“L’importation de vaccins américains et britanniques dans le pays est interdite. Je l’ai également précisé aux autorités. Si Pfizer peut produire un vaccin, pourquoi veulent-ils nous le donner ? Ils font des victimes en masse”, a déclaré Khamenei.

Ces propos ont augmenté la colère de la population, et les demandes pour se procurer des vaccins ont augmenté. Le régime a été contraint d’importer un petit nombre de vaccins Covid-19 de Russie, qui n’ont aucun effet significatif sur les 84 millions d’habitants de l’Iran et sur la propagation rapide du virus dans le pays. Le régime a fait une énorme propagande sur l’importation de vaccins.

“Dans les coulisses, ce que les médias comme l’IRIB font fi d’ignorer, c’est que le processus de vaccination a été très lent et fragile. Ce qui s’est passé en réalité, c’est la vaccination de 10 000 personnes”, a reconnu le 3 mars le journal officiel Arman.

Les autorités du régime iranien lambinent en ce qui concerne la vaccination contre la Covid-19, dans le cadre de leur politique cruelle dans la crise du Coronavirus. Cette politique, initiée au début de l’épidémie, vise à utiliser les pertes massives en rapport avec la Covid-19 comme barrière à un autre soulèvement de l’ampleur de celui de novembre 2019.

Les vaccins Covid-19 du régime sont voués à l’échec depuis le début du processus de vaccination mondiale. S’ils continuent à empêcher les gens de se faire vacciner, ils recevront un contrecoup énorme et des protestations éclateront. Une fois les gens vaccinés, le régime perdra un allié, le virus, qui a aidé les mollahs à empêcher un nouveau soulèvement pendant près d’un an et demi.

En d’autres termes, le refus du régime de commencer la vaccination publique aura de lourdes conséquences pour lui. La demande de vaccin connaît aujourd’hui une croissance exponentielle parmi les 80 millions d’habitants de l’Iran.

“Tant qu’il n’y aura pas de vaccin, la situation [du régime] sera critique. Nous n’avons pas d’autre choix que de vacciner la population. En termes de vaccination, nous sommes loin derrière nos voisins de la plupart des pays sous-développés. Si les autorités n’agissent pas, la question des vaccins se transformera en une crise”, a averti samedi le quotidien officiel Arman.

La colère croissante suscitée par la demande de vaccins s’ajoute à l’énorme crise de la pauvreté, de l’inflation, des moyens de subsistance et de 42 ans de répression du régime. Un nouveau soulèvement est donc inévitable et imminent.

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