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mardi 2 mars 2021

La Cour suprême en Iran rejette l’appel d’Atena Daemi pour annuler son jugement


 
CNRI Femmes – La Cour suprême du régime clérical a rejeté l’appel d’Atena Daemi visant à réviser et à annuler le jugement sur sa peine de 2 ans et 74 coups de fouet. Cette nouvelle a été rapporté le 24 février 2021.

L’appel d’Atena Daemi devait réviser la décision de la 24e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran en juin 2020. Sur la base d’une plainte déposée par le ministère du renseignement (Vevak) et le service de renseignement des pasdarans contre Mme Daemi en 2018, elle a été condamnée à 2 ans de prison et 74 coups de fouet.

Le tribunal de Téhéran l’a condamnée à un an de détention pour “propagande contre l’État” (en référence aux déclarations et lettres ouvertes qu’elle avait envoyées hors de prison) et à un an plus 74 coups de fouet pour “perturbation de l’ordre dans la prison” en scandant des slogans anti-gouvernementaux la nuit de l’anniversaire de la révolution de 1979. Mme Daemi a rejeté les accusations qu’elle juge non fondées.

La 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran avait tenu une autre audience sur une affaire distincte pour Atena Daemi et Golrokh Iraee le 18 juin 2019, condamnant chacune d’elles à 3 ans et 7 mois de prison. C’est la peine qu’elle purge actuellement.

Atena Daemi, 32 ans, aurait dû être libérée le 4 juillet 2020, après avoir purgé sa peine de 5 ans de prison. Mais elle a été condamnée à nouveau à un total de 5 ans de prison et 74 coups de fouet en raison de fausses accusations portées contre elle par le ministère du renseignement et les pasdarans.

Activiste des droits de l’enfant, Atena Daemi a été arrêtée une première fois le 21 octobre 2014 et détenue pendant 16 mois pour avoir participé à un rassemblement de protestation devant le bureau des Nations unies à Téhéran, dans un mouvement de protestation contre l’exécution de Reyhaneh Jabbari, et d’autres activités pacifiques.

Le 26 novembre 2016, elle est à nouveau arrêtée et conduite à la prison d’Evine pour y purger sa peine. Pendant cette période, elle a entamé une grève de la faim de 54 jours en mars 2017, qui s’est terminée avec succès lorsque les peines de prison de ses deux sœurs ont été annulées.

Atena Daemi a souffert de diverses maladies pendant ses années d’incarcération, notamment d’un engourdissement des membres, d’une infection rénale, d’un déséquilibre hormonal, et elle est présente des symptômes de sclérose en plaques et de cancer.

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