CSDHI – Le chef de la cyberpolice iranienne (FATA) de la province du Sista-Baloutchistan, dans le sud-est du pays, a déclaré hier que ses agents avaient arrêté un administrateur d’Instagram. La police l’accuse de « blasphème et trouble de l’opinion publique. »
« Cette personne a ouvert des comptes Instagram. Elle a publié des contenus insultants sur le cyberespace avec l’intention de troubler l’opinion publique et de commettre un blasphème, ainsi que d’encourager les divisions entre chiites et sunnites », a déclaré Hassan Kikha à l’agence de presse officielle Fars. Nous ignorons l’identité de la personne arrêtée.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé. En octobre 2020, la cyberpolice a arrêté deux personnes à Ardabil. La ville se situe dans le nord-ouest de l’Iran. Le régime les a accusées d’avoir insulté les responsables judiciaires de la province.
En mai 2020, un homme de 60 ans est arrêté par la cyberpolice dans une province du nord de l’Iran. Celle-ci l’a accusé d’avoir « publié des mensonges » sur des plateformes de médias sociaux au sujet de l’épidémie de la COVID-19.
La censure d’Internet en Iran
Dans une nouvelle loi adoptée en février, le Conseil suprême du cyberespace iranien a déclaré que les sites web et les comptes de médias sociaux comptant plus de 5 000 followers ou membres seront surveillés par des agences judiciaires et gouvernementales.
Selon IT Iran, un site web qui couvre l’actualité technologique, la loi stipule que les propriétaires de comptes doivent immédiatement retirer les informations, les nouvelles ou tout autre contenu « irréel ». Dès qu’ils en sont informés, ils doivent publier une explication, puis en informer les autorités compétentes.
Les comptes surveillés comprennent les chaînes de médias sociaux, les pages, les sites web et les applications qui comptent plus de 5 000 spectateurs ou membres.
Selon l’organisation Reporters sans frontières (RSF), l’Iran figure sur la liste des 20 pires prédateurs numériques de la liberté de la presse en 2020. Cette liste comprend des entreprises et des agences gouvernementales qui utilisent la technologie numérique pour espionner et harceler les journalistes et compromettre ainsi la liberté d’accès aux informations.
L’Iran est également classé 173e sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse 2020 de RSF.
Source : Iran News Wire
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