CSDHI – L’Iran est actuellement submergé par des manifestations. Les Iraniens sont descendus dans les rues pour exprimer leur frustration face aux conditions économiques et sociales désastreuses.
Dimanche, les retraités dont ceux de l’Organisation de la sécurité sociale d’Iran ont organisé la huitième manifestation nationale consécutive.
Les retraités protestent en masse contre la corruption systémique et les politiques malavisées du régime. Ils se sont rassemblés dans une douzaine de villes, dont Téhéran, Karaj, Ispahan, Tabriz, Ahvaz, Rasht, Korramabad, Arak, Kermanshah.
Les retraités de l’industrie pétrolière ont organisé une manifestation devant le bureau de représentation des fonds de pension d’Ahwaz, dans le sud-ouest de l’Iran. Les retraités ont scandé contre les responsables du ministère du pétrole. Puis, ils ont réclamé leurs droits. « Nous n’allons pas abandonner jusqu’à ce que nous récupérions nos droits. »
Dans la municipalité de Behbahan, dans le sud-ouest de l’Iran, les travailleurs ont organisé une manifestation devant le bâtiment du conseil municipal mardi matin. Ils ont appelé à un changement des conditions de vie extrêmes. Ils ont demandé le paiement de leurs salaires.
Des travailleurs de tous secteurs expriment leur mécontentement face à la crise économique
À la veille de Nowrouz (le nouvel an perse), les travailleurs ont exprimé leur mécontentement face à la crise économique et aux promesses non tenues de la municipalité de payer leurs salaires.
Les employés de Pars Metal Company se sont réunis mardi pour protester contre le non-respect des engagements de l’employeur. Les employés n’ont pas été en mesure de réussir dans les efforts et les rassemblements prévalant pour obtenir leurs droits.
Mardi, les employés de la société iranienne de distribution d’électricité ont organisé un rassemblement. Ils réclament leurs droits devant le parlement du gouvernement.
Les agriculteurs traditionnels se sont réunis pour dénoncer l’incompétence des autorités à soutenir les éleveurs laitiers traditionnels. La forte hausse des prix des aliments pour animaux et le faible prix des produits laitiers les obligent à vendre jour après jour leur précieux bétail.
L’économie iranienne frappée par l’inflation
« L’inflation est l’un des problèmes les plus importants et les plus fondamentaux qui ont frappé l’économie iranienne au cours des 40 dernières années. Le facteur structurel le plus important de l’inflation dans l’économie iranienne est le déficit budgétaire du gouvernement. Sans la crise du coronavirus, le déficit budgétaire du gouvernement de cette année était prévu à 130 000 milliards de tomans. La planche à billets est compensée. Cela augmente la base monétaire et les liquidités. Ca a finalement un effet inflationniste », a publié samedi le quotidien d’État Arman dans un article.
En outre, au cours des dernières années, la valeur de la monnaie nationale iranienne, le rial, a perdu plus de 80 %. Malgré cela, le régime a refusé d’ajuster les salaires et les pensions. Par conséquent, les taux actuels et l’augmentation de l’inflation font que la majorité des retraités vivent sous le seuil de pauvreté dans des conditions financières extrêmes. Ils ont du mal à s’offrir même les produits quotidiens les plus élémentaires comme la nourriture ou les vêtements.
Face à la crise qui submerge le pays, le régime ne fait rien
Ces protestations de toutes les couches de la société montrent que le régime n’a pas remédié à la crise économique et sociale de l’Iran. Les mollahs profitent de la pandémie de coronavirus pour apaiser la société et dissimuler leur mauvaise gestion. Cependant, ces protestations montrent que la politique du Covid-19 du régime ne fonctionnera plus. La raison est que la société iranienne a déjà atteint ses limites.
Comme le dit le quotidien Jahan-e Sanat, « lorsque la société sera libérée des griffes de cette maladie, les failles politiques, sociales et économiques commenceront à se déplacer avec une plus grande puissance destructrice. »
Il est temps que les organisations internationales demandent des comptes au gouvernement iranien. Il doit répondre de ses violations flagrantes et systématiques des droits humains. En particulier des droits de l’enfant, affirment les dissidents. Les Nations unies, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’UNESCO et d’autres organisations de défense des droits doivent faire pression sur les ayatollahs. Ils doivent respecter les droits fondamentaux à la vie de la population et mettre fin aux exécutions. Notamment, l’Iran est le pays qui détient le record des exécutions par habitant.
Source : Stop au Fondamentalisme
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