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vendredi 12 mars 2021

Le rôle central des femmes dans la lutte contre la tyrannie et la misogynie en Iran

 Alors que le monde marquait lundi la Journée internationale de la femme, la Commission des femmes du CNRI a tenu une conférence en ligne sur la situation des femmes en Iran.

Alors que le monde marquait lundi la Journée internationale de la femme, la Commission des femmes du Conseil national de la résistance iranienne a co-organisé une conférence en ligne pour mettre en évidence la discrimination institutionnalisée en Iran et le rôle central des militantes pour combattre la dictature théocratique et instaurer un gouvernement démocratique. Des représentants du CNRI ont été rejoints à la conférence par des parlementaires et des experts des droits de l’homme, notamment le Comité international des parlementaires pour un Iran démocratique et le Commission britannique pour la liberté de l’Iran.

Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI a noté que la célébration de la Journée de la femme de cette année se déroulait dans un contexte de lutte contre la dictature en Iran, en particulier dans la province la plus au sud-est du Sistan et du Baloutchistan.

Dans son intervention, elle a déclaré :
« Cette année, la Journée internationale des femmes se déroule dans la pandémie de coronavirus. En Iran, la population est extrêmement mécontente. Le soulèvement du 22 février de la population du Sistan-Baloutchistan reflète la confrontation croissante de la société iranienne avec le régime au pouvoir. Le peuple iranien aspire à la liberté, à la démocratie et à la justice. Le peuple iranien est privé de ses besoins de première nécessité, comme l’eau, le pain, l’hygiène et les soins de santé.

Pourtant, les mollahs travaillent à la production d’armes nucléaires et de missiles balistiques et poursuivent leur ingérence criminelle au Moyen-Orient.
Nos sœurs à travers l’Iran sont les principales victimes du COVID-19 en raison des pressions économiques et des pressions familiales.

Bien sûr, elles sont aussi les plus motivées pour encourager les soulèvements contre le régime. Ainsi, cette année, la Journée internationale de la femme est porteuse d’un engagement pour les femmes iraniennes : à savoir que nous pouvons et devons assurer la victoire de la liberté et de l’égalité au milieu de la maladie, de l’oppression et de la pauvreté.

Iran Protests: Role of women in protests of Dec. 2017 and Jan. 2018

Le résultat du fossé significatif entre les sexes en Iran est l’extrême pauvreté imposée aux femmes. Par exemple, à l’heure actuelle, les infirmières se donnent beaucoup de mal pour s’occuper des malades. Mais la plupart reçoivent un salaire de 20 millions de rials (80 dollars) par mois. Selon les chiffres du gouvernement, plus de 60 000 infirmières ont été infectées par le COVID-19 l’année dernière.

Les familles forcent leurs très jeunes filles à se marier en raison de la pauvreté. En fait, les lois réactionnaires du régime cautionnent cette conduite sinistre.
Un responsable du ministère de la justice a révélé qu’il y a entre 500 000 et 600 000 enfants mariés chaque année.

Le régime misogyne en Iran
La discrimination et l’oppression barbare sont essentielles à la vision et aux politiques des mollahs. Les arrestations de femmes dans les rues se poursuivent, car elles constituent un élément vital de la campagne visant à contrôler la société et à imposer la répression.
Le nombre de femmes exécutées pendant le mandat de Rohani a atteint cent quatorze. De fait ce régime détient le record du monde des exécutions de femmes.
Le mois dernier, lors d’une pendaison collective à la prison de Gohardasht, à l’ouest de Téhéran, l’une des victimes, Zahra Esmaeeli, mère de deux enfants, est morte d’une crise cardiaque après avoir vu 16 autres prisonniers pendus avant elle. Néanmoins, les bourreaux ont quand même pendu son corps sans vie. C’est son avocat qui a raconté cette histoire par la suite.

Le régime misogyne veut préserver son pouvoir par la répression.
Cependant, les femmes iraniennes jouent un rôle essentiel en défiant le régime et en poussant à son renversement. Les femmes sont les principales victimes du régime. Elles sont donc plus motivées pour mettre fin à ce régime.
Lors de cinq soulèvements nationaux, les Iraniennes ont posé le plus grand défi au régime. Elles ont démontré leur capacité à mettre en place des unités de résistance. Et elles jouent un rôle central dans le mouvement de résistance organisé.

Les femmes en Iran ont assumé la responsabilité de mettre fin à la catastrophe causée par la théocratie au pouvoir et sont prêtes à le faire.

Les femmes dans l’Iran de demain

Nous cherchons à établir une république pluraliste basée sur les droits humains ; une république basée sur la séparation de la religion et de l’État.

Nous voulons réaliser une véritable démocratie dans laquelle la participation active et égale des femmes à la direction politique est nécessaire.

Dans l’Iran de demain, tous les droits individuels des femmes seront reconnus, y compris la liberté de croyance, de religion, de profession et de voyage.

Les femmes seront libres de choisir leur propre tenue vestimentaire.

Dans l’Iran de demain, les hommes et les femmes atteindront une parité totale.

Toute forme de contrainte à l’égard des femmes dans la famille sera interdite.

L’égalité du droit au divorce pour les femmes sera reconnue.

La violence physique, sexuelle et psychologique à l’égard des femmes sur le lieu de travail, dans les centres éducatifs, au foyer ou ailleurs sera considérée comme un délit.

Toute exploitation sexuelle des femmes, sous quelque prétexte que ce soit, sera interdite.

Les lois de la charia des mollahs n’auront pas leur place dans l’Iran de demain.

Tous les accords internationaux sur les droits et les libertés des femmes, y compris la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, seront au premier plan dans les lois civiles.

Les violations des droits des femmes sont l’aspect le plus flagrant de l’élimination des droits humains du peuple iranien par le pouvoir religieux.

Par conséquent, tous ceux qui sont préoccupés par les menaces que ce régime fait peser sur la communauté internationale doivent soutenir la résistance des femmes iraniennes.

Appel aux défenseurs des droits des femmes

Les efforts pour contenir et contrôler le programme nucléaire du régime ne réussiront pas s’ils ne s’accompagnent pas de fermeté contre les violations des droits humains du peuple iranien.

Appelez vos gouvernements à conditionner les liens économiques et politiques avec le régime criminel des mollahs au respect des droits humains en Iran, en particulier les droits des femmes et des prisonniers.

Il y a une longue file de femmes qui résistent dans les prisons iraniennes. Et bien qu’on ne parle pas beaucoup d’elles, elles font partie des militantes les plus résistantes des droits humains.

Au nom du mouvement pour l’égalité, je demande à tous les défenseurs de l’égalité dans le monde de soutenir les femmes en Iran et le soulèvement du peuple iranien pour la liberté».

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