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samedi 6 mars 2021

Un militant iranien emprisonné est transféré dans un hôpital psychiatrique à Téhéran

Iranian-activist-Ali-Nouri

Le militant iranien Ali Nouri

CSDHI – Les autorités iraniennes ont transféré Ali Nouri, un militant civil détenu dans la prison d’Evine, à l’hôpital psychiatrique d’Aminabad mercredi, au lieu de le conduire à l’hôpital. Les autorités pénitentiaires avaient promis de le transférer dans un hôpital ordinaire en raison de son état de santé, la semaine dernière. A la place, elles l’ont transféré à l’hôpital psychiatrique d’Aminabad.

Les médecins de l’hôpital psychiatrique d’Aminabad ont refusé de l’hospitaliser et les autorités l’ont donc renvoyé dans le service de quarantaine de la prison. Il souffre de douleurs rénales et ces derniers jours, il a eu des nausées et des vertiges.

L’arme du régime pour renforcer la pression sur les prisonniers

L’envoi de prisonniers politiques dans des hôpitaux psychiatriques est une méthode courante de répression contre eux et les membres de leur famille.

Ces derniers mois, on a signalé des cas similaires. Par exemple, les forces iraniennes ont transféré des militants politiques dans un hôpital psychiatrique au lieu de recevoir un traitement médical dans un hôpital.

L’arrestation d’Ali Nouri a eu lieu, le 30 décembre 2017 alors qu’il effectuait son service militaire. Les forces du régime l’ont conduit à la prison d’Evine. Sa libération sous caution date du 4 février 2018.

En juin 2018, le militant civil est condamné à sept ans et six mois de prison par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour « conspiration en vue de commettre une infraction contre la sécurité intérieure et extérieure » et à un an et six mois pour « propagande contre le régime. » La justice d’Iran l’a condamné à un total de neuf ans de prison. La section 36 de la cour d’appel de Téhéran a confirmé cette sentence en décembre 2019.

5 années de prison pour des activités contre le régime des mollahs

Après examen par la cour d’appel, la peine est réduite à cinq ans de prison pour « conspiration contre la sécurité nationale » et à un an pour « activités de propagande contre le régime. »

Le militant doit purger cinq ans derrière les barreaux conformément à l’article 134 du code pénal islamique. Celui-ci permet aux accusés de ne purger que la peine la plus longue dans les cas de condamnations multiples.

Le 8 octobre 2014, les autorités iraniennes l’avaient déjà arrêté pour ses activités et condamné à deux ans de prison. Après avoir purgé une partie de sa peine, la justice l’a libéré.

Un an de sa précédente peine d’emprisonnement est également en vigueur actuellement.

Le régime a arrêté Ali Nouri, le 31 octobre 2020. Puis, il l’a transféré à la prison d’Evine pour commencer à purger sa peine de prison.

Source : Iran HRM

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