CSDHI – La capitale iranienne de Téhéran a enregistré au moins 84 tentatives de suicide en une seule journée, selon l’agence de presse officielle, Rokna.
Du jeudi 15 avril au vendredi 16 avril, il y a eu 84 tentatives de suicide dans différents quartiers de Téhéran. 12 suicides ont entraîné la mort. Selon les informations, huit personnes se sont suicidées par automutilation. Trois par pendaison, 15 par empoisonnement et 11 par overdose de médicaments.
58 victimes ont été emmenées à l’hôpital après leur tentative. 14 ont refusé de s’y rendre. Une personne est décédée sur place. Et les autres n’ont pas eu besoin d’être transportées à l’hôpital.
Au moins 10 à 12 personnes sont mortes. On a réussi à sauver 74 personnes après leur transfert à l’hôpital.
Suicides en Iran
Les principaux facteurs à l’origine des suicides en Iran sont la forte pression économique et la pauvreté. Et, dans le cas des femmes, les mariages forcés ou les mariages d’enfants. De nombreux prisonniers en Iran ont également tenté de se suicider.
En février, le district de Dishmok, dans le sud-ouest de la ville, a été surnommé « ville des suicides et de l’auto-immolation. » C’était à la suite de 60 tentatives de suicide au cours des quatre dernières années. De ces chiffres, 35 suicides ont entraîné la mort des victimes.
Augmentation des suicides en un an
Un responsable de l’Organisation de médecine légale a annoncé qu’entre le 21 mars 2020 et le 20 novembre 2020, le taux de suicide a augmenté de 4,2 %, par rapport à la même période de l’année précédente (Quotidien officiel Etemad Daily – 18 février 2021).
Selon les psychiatres, pour comprendre la gravité de la dépression non traitée dans la société iranienne, nous devons augmenter le nombre de victimes de suicide d’au moins 20 ou 30 fois pour identifier le nombre réel de tentatives de suicide », a écrit le journal officiel Etemad. Le journal a cité le chômage, les prix élevés et la forte pression économique. Ce sont des facteurs d’augmentation des suicides (Journal Etemad – 18 février 2021).
L’Iran cache un taux élevé de suicides
Un sociologue iranien a déclaré en novembre 2019 que les responsables n’ont pas annoncé le taux élevé de suicides parmi les habitants d’Ilam. Il s’agit d’une ville de l’ouest de l’Iran. Lors d’une réunion sur les femmes d’Ilam, Salar Kasraie a déclaré que les femmes de la province s’étaient suicidées avec des pilules et du poison au lieu des auto-immolations. Le sociologue a déclaré que les statistiques montraient que de 1982 à 2005, les taux de suicide en Iran avaient quadruplé. Tandis que les suicides des femmes avaient doublé.
« Malheureusement, les taux de suicide à Ilam ne sont pas annoncés par les autorités compétentes. C’est un problème que j’ai rencontré au cours de mes recherches sur les suicides parmi les habitants d’Ilam », a-t-il déclaré lors de la réunion.
En juin 2020, le quotidien officiel Jahan-e San’at a déclaré que les suicides avaient augmenté de 23 % en Iran.
Le quotidien a déclaré que la tendance croissante des suicides en Iran était une forme de protestation contre la pauvreté. Il a ajouté que cette tendance se transformerait bientôt en protestations nationales.
« En étudiant la carte des provinces les plus importantes en termes d’indice de misère en Iran, nous comprenons le rapport entre l’inflation et le chômage et l’apparition de protestations sociales », écrivait le quotidien le 13 juin.
Source : Iran HRM
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