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lundi 26 avril 2021

Les pasdarans tuent un Kurde dans le nord-ouest de l’Iran

Ahmad-Arsan

CSDHI – Le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) a tué un Kurde iranien le 14 avril chez lui. Ce meurtre s’est produit dans le village de Maku, dans le nord-ouest de l’Iran. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui un groupe kurde de défense des droits humains.

L’Organisation Hengaw a identifié l’homme comme étant Ahmad Arsan, 40 ans. Il était chauffeur de taxi. Les pasdarans ont encerclé sa maison puis ils ont ouvert un barrage de balles avec des canons légers et semi-lourds.

Selon des témoins oculaires, les pasdarans ont enveloppé son corps gravement blessé dans une couverture et l’ont emmené. Deux jours plus tard, ils ont annoncé qu’il était décédé.

« Les pasdarans ont prétendu que l’homme s’était affronté avec eux alors qu’il n’avait ni armes à feu ni couteaux sur lui », a déclaré une source informée.

La source a indiqué au groupe de défense des droits humains que les pasdarans ont menacé sa famille. Ils l’ont obligée à organiser une veillée funèbre pour Ahmad Arsan sans lui donner d’explications ni lui remettre son corps.

Selon Kurdpa, un site d’information kurde, les institutions de sécurité et judiciaires n’ont pas encore donné de réponse claire sur ce qui s’est réellement passé et pourquoi.

Le neveu d’Ahmad, Shahram Arsan, âgé de 16 ans, et un autre homme qui s’appelle Ali, avait réussi à s’échapper de la maison au moment de la fusillade. Mais les pasdarans les ont placés en détention. Ils ont arrêté Shahram, pour avoir « divulgué » les détails de la fusillade. Après une semaine d’interrogatoires, ils l’ont libéré sous caution. On est sans nouvelles d’Ali.

Les forces de sécurité et la police du régime iranien ont l’habitude de tirer et de tuer des civils en toute impunité. On signale presque quotidiennement que des policiers et des gardes-frontières ouvrent le feu sur des porteurs kurdes (Koulbars) à la frontière dans l’ouest de l’Iran et sur des civils transportant du carburant dans le sud-est du pays.

Selon un rapport annuel d’un groupe de défense des droits de l’homme, les forces de sécurité de l’État iranien ont directement ou indirectement tués ou blessés au moins 204 citoyens iraniens, en 2020. Selon le rapport, elles ont tué au moins 74 citoyens, dont 36 Koulbars, 5 transporteurs de carburant et 33 autres citoyens. Les tirs arbitraires de 2020 ont blessé au moins 130 personnes.

Source : Iran News Wire

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