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mardi 20 avril 2021

Une dissidente iranienne sous pression après son exil

Maryam-Akbari-Monfared

Maryam Akbari Monfared

CSDHI – Les autorités pénitentiaires ont mis sous pression Maryam Akbari Monfared. La dissidente iranienne purge une peine de 15 ans de prison, à Semnan, où les autorités l’ont récemment bannie.

La prisonnière politique, Maryam Akbari Monfared, subit des pressions supplémentaires depuis que les autorités iraniennes l’ont exilée de la prison d’Evine vers la prison de Semnan le 9 mars 2021. Les autorités pénitentiaires surveillent tous les contacts qu’elle établit avec sa famille et ses enfants.

Mme Akbari Monfared est actuellement détenue dans le quartier général de la prison de Semnan. Elle n’a pas accès à ses effets personnels. Sa détention dans le pavillon général constitue une violation du principe de séparation des crimes.

Le premier jour après son exil à la prison de Semnan, on l’a placée dans un centre de détention anti-drogue. Là, des agents du ministère du renseignement l’ont interrogée.

Selon une source informée, « les conditions sanitaires dans le quartier général de la prison de Semnan sont déplorables. Malgré l’apparition généralisée du coronavirus dans les prisons, tout le monde utilise les mêmes chaussons. Les autorités pénitentiaires ne fournissent pas de détergents ou de désinfectants aux détenus. »

« Depuis son envoi en exil à la prison de Semnan, Mme Akbari Monfared n’a pas accès à ses effets personnels ni à sa carte de téléphone. Elle dispose d’un temps très limité pour passer ses appels quotidiens qui ont lieu dans le bureau de la sécurité de la prison, en présence d’un gardien de prison », a ajouté la source sur les conditions de Maryam Akbari Monfared.

Le 9 mars, les autorités iraniennes ont exilé la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared de la prison d’Evin, où elle a purgé plus de 11 ans de sa peine de 15 ans, à 110 miles à l’est, vers la prison centrale de Semnan, un lieu inaccessible pour ses enfants.

Les forces du régime l’ont transférée après avoir signé, le 1er mars, une lettre ouverte avec plusieurs autres compagnes de cellule condamnant la mort du prisonnier politique Behnam Mahjoubi. Il est décédé faute de soins médicaux. Dans la lettre, elles évoquent aussi le transfert de « 13 prisonnières du quartier des femmes » de la prison d’Evine pour « disperser les prisonnières politiques… dans le vain espoir de briser leur cercle de résistance. »

Maryam Akbari Monfared a trois filles. Elle purge sa 12e année de prison. Arrêtée le 31 décembre 2009, la justice l’a jugée pour soutien à l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran. Puis elle l’a condamnée en mai 2010 pour le délit de « guerre contre Dieu. »

Sa condamnation était fondée sur le fait qu’elle avait passé des appels téléphoniques à ses proches, membres de l’OMPI, et leur avait rendu visite. Elle a toujours nié ces accusations.

En juin 2010, la section 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge notoire Abolghasem Salavati, l’a condamnée à 15 ans de prison.

Elle est emprisonnée sans aucun jour de congé depuis sa première arrestation le 29 décembre 2009.

Source : Iran HRM

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