CSDHI – Lundi 5 avril 2021, les agents du régime iranien ont fouetté, 74 fois, la militante des médias sociaux emprisonnée Zohreh Sarv, avant de bénéficier d’un congé temporaire de prison.
La flagellation a eu lieu alors que la justice iranienne avait déjà converti la peine en une amende. D’ailleurs, après le paiement de l’amende, la justice avait déclaré l’affaire, close.
Toutefois, les autorités de la prison de Gharchak ont indiqué à la militante qu’elle ne pourrait pas bénéficier d’un congé temporaire avant l’exécution de la peine de fouet.
Les forces du régime des mollahs ont arrêté Zohreh Sarv avec une autre militante, Sina Monirzadeh, dans le cadre d’une affaire commune, le 24 décembre 2019. La justice leur reprochait leurs activités sur les médias sociaux (Instagram). Les agents iraniens ont transféré Mme Sarv au centre de détention des services du renseignement des pasdarans à Téhéran.
Puis, ils l’ont emmené à la prison de Gharchak à Varamin le 11 janvier 2020, à la fin des interrogatoires.
Le procès a eu lieu le 22 février 2020. La branche 26 du Tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge Iman Afshari, a condamné Zohreh Sarv à trois ans de prison. Elle l’a accusé « d’insulte au régime, propagande contre l’État, rassemblement et collusion. »
En outre, elle l’a condamnée à 74 coups de fouet pour avoir « gardé de l’alcool à la maison », à quatre mois de service obligatoire dans les forces du Bassidj et à étudier l’interprétation de la sourate Al-Hujurat.
L’utilisation par l’Iran de châtiments dégradants et de la torture
Le régime iranien est l’un des rares États qui recourt encore à des châtiments dégradants. Pourtant, toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains tels que l’exécution et la flagellation.
La flagellation est régulièrement infligée par le régime à ses opposants politiques, y compris les manifestants et les dissidents. Plus de 100 « délits » sont passibles de flagellation en vertu de la loi iranienne. Ces délits comprennent le vol, les agressions, le vandalisme, la diffamation, les relations extraconjugales et la fraude. Elles couvrent également des actes qui ne devraient pas être criminalisés. L’adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, l’ « atteinte aux bonnes mœurs » et les relations sexuelles consenties entre personnes de même sexe en font partie.
Source : Iran HRM
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