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jeudi 20 mai 2021

Une prisonnière politique en grève de la faim pour exiger la libération de sa mère

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CSDHI – La prisonnière politique iranienne Saba Kord Afshari a entamé une grève de la faim à la prison de Qarchak du 8 au 17 mai.

Une grève de la faim pour dénoncer les méthodes violentes du régime

Elle a refusé à la fois la nourriture et les médicaments. Elle demandait que le régime réduise la pression sur les familles des prisonniers politiques et libère sa mère, Raheleh Asl Ahmadi, de la prison d’Evine. Mme Ahmadi a besoin de soins médicaux pour des dommages à la colonne vertébrale et à la jambe gauche causés par un choc nerveux qu’elle a subi lorsque les agents du régime ont violemment transféré Mme Afshari à Qarchak.

Mme Afshari, qui souffre d’un ulcère à l’estomac et de divers problèmes gastro-intestinaux, n’a mis fin à sa grève qu’en raison de graves problèmes de santé. Mais elle a promis de poursuivre ses revendications dans une lettre datée du 11 mai.

Elle écrit : « J’ai ressenti et vécu votre oppression de manière approfondie. Y a-t-il quelque chose de plus dont je devrais être témoin ? Je pense à ce que tous les autres prisonniers et moi-même avons vécu. »

Mme Afshari arrêtée pour sa participation aux manifestations de 2018

Les agents du régime ont arrêté Mme Afshari pour sa participation à une manifestation en août 2018 contre la récession économique et l’injustice croissante. Le régime a répondu aux protestations par la violence. Il a arrêté tous ceux qui ne faisaient que réclamer leurs droits. Mme Afshari a passé trois mois dans une chambre de torture de Qarchak dans l’attente de sa condamnation, avant d’être condamnée à un an de prison à Evin.

Après sa libération, elle a refusé de garder le silence sur les droits des Iraniens qui étaient bafoués. Elle a dénoncé les « conditions déplorables des chambres de torture iraniennes. » Elle a protesté contre les exécutions, les amputations, la privation des droits fondamentaux et la suppression des femmes. Les forces du régime ont arrêté Mme Afshari en juin 2019. Puis, la justice l’a condamné à 24 ans de prison. Lorsque sa mère a protesté, ils l’ont également arrêtée.

Mme Afshari a écrit : « Nous ne faisions que réclamer nos droits et libertés. Les droits et libertés dont on nous a privés pendant des années. Mais le régime a montré à maintes reprises que la réponse à de telles demandes était très coûteuse. »

La répression des manifestations par la violence

Mme Afshari explique que les dictateurs tentent de réprimer les protestations par la violence à chaque occasion. Cependant, ils ne sont pas parvenus à endoctriner le peuple, que ce soit dans la rue ou dans les prisons. Ils n’ont pas réussi à empêcher le peuple d’exprimer ses opinions ? Cela est compréhensible car la cause de la liberté ne se plie pas aux menaces, mais continue jusqu’à ce qu’elle soit atteinte.

Elle a écrit : « Malheureusement, je n’ai pas une bonne santé physique. Sachant pertinemment que la vie des gens ne vaut rien pour la République islamique, je n’ai pas d’autre choix que de mettre fin à ma grève de la faim. Mais je continuerai à faire valoir mes revendications. L’oppression n’a jamais duré, et elle ne durera pas. »

Source : INU

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