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vendredi 21 mai 2021

Élections en Iran 2021: qui est Rostam Ghassemi?

 Rostam Ghassemi, 57 ans, a rejoint le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) en 1981. Après la guerre Iran-Irak, il a rejoint la base Khatam al-Anbiya du CGRI, responsable des contrats lucratifs de construction du gouvernement. En 2007, il est devenu commandant de cette base Khatam, sorte de conglomérat financier des Pasdaran, poste qu’il a occupé jusqu’en 2011.

D’août 2011 à 2013, il a été ministre du pétrole sous le président de l’époque Mahmoud Ahmadinejad, ce qui a incité le département du Trésor américain à déclarer que le ministère du pétrole du régime était dominé par le CGRI.

Corruption

Au cours de son mandat, des irrégularités financières astronomiques, des détournements de fonds, des pots-de-vin, et d’autres crimes financiers, y compris l’achat de 30 plates-formes pétrolières sans « formalités d’appel d’offres », des violations dans l’achat de 25 autres plates-formes pétrolières, la «disparition» d’un nombre de plates-formes pétrolières, dont l’une (Fortuna) a coûté 87 millions de dollars et a finalement été découverte dans le golfe du Mexique, étaient monnaie courante.

Ghassemi, à travers le contrôle de diverses compagnies de transport et d’assurances, et le détournement de fonds dans l’achat et la vente du pétrole iranien, a amassé des profits astronomiques, rempli ses poches et celles du CGRI. Il transférait régulièrement des contrats de pétrole brut à ses amis du CGRI dont Esmail Ahmadi-Moghaddam (le commandant de la force de sécurité de l’État), une vente de 240 millions de dollars, pour des bénéfices personnels. Son détournement de fonds et sa corruption sont largement méprisés parmi les Iraniens ordinaires qui scandent: «Si le détournement de fonds est réduit, nos problèmes seraient résolus».

Sanctions internationales et terrorisme

Rostam Ghassemi a été placé sur les listes de sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, des États-Unis, de l’Union européenne et de l’Australie en tant que commandant de la base Khatam al-Anbiya du CGRI. Il a été radié des listes de sanctions internationales après être devenu ministre. Le 4 septembre 2019, le département du Trésor américain a imposé des sanctions à Ghassemi et à son fils pour un réseau de transport de pétrole contrôlé par le CGRI. Ce réseau est connu sous le nom de «réseau de transport pétrolier contre le terrorisme».

L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Département américain du Trésor a répertorié Rostam Ghassemi et un réseau de sociétés engagées par des agents de Ghassemi et du Hezbollah pour transporter des millions de barils de pétrole brut, principalement vers le régime syrien. La liste a été publiée en septembre 2019 à la suite du décret 13224.

Ghassemi est également fortement impliqué dans le soutien financier à Bachar al-Assad et son régime en Syrie et dans l’équipement des Houthis du Yémen.

es autres postes comprenaient:

· Directeur général et président du conseil d’administration de Petroleum Engineering Company

· Président du conseil d’administration de l’Iran Marine Industrial Company (Sadra)

· Président du conseil d’administration du complexe Iran Shipbuilding & Offshore Industries (ISOICO)

Rappel

Le régime iranien tiendra ses élections présidentielles simulées le 18 juin. Alors que beaucoup tentent de présenter le simulacre d’élections des mollahs comme un signe de démocratie du régime, il est nécessaire d’examiner en profondeur les procédures et les règles de la soi-disant élection présidentielle de ce régime.

L’article 115 de la Constitution du régime et l’article 35 de la loi électorale fixent le seuil pour les candidats à la présidence aux hommes musulmans, fidèles à la «République islamique», et avec une conviction pratique et un attachement au principe du velayat-e faqih (suprématie du Guide suprême religieux ou pouvoir absolu du clerc). Donc sont exclu les femmes et ceux qui n’approuvent pas le régime. Le Conseil des Gardiens non élus et triés sur le volet a récemment ajouté de nouvelles exclusions dans un ajustement tactique pour disqualifier davantage et réduire les candidats potentiellement gênants du camp autoproclamé «réformiste» qui font aussi partie du régime, lors des prochaines élections.

Le Conseil des gardiens compte 12 membres, six clercs et six juristes. Khamenei nomme les six clercs et le chef de la magistrature, que Khamenei nomme, choisit les six juristes. Donc, en fait, tous les membres du Conseil sont choisis par le guide suprême.

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