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jeudi 27 mai 2021

Iran: le boycott de la présidentielle des mollahs et la résistance

 Le ministère de l’Intérieur du régime iranien a annoncé les noms des candidats approuvés par le Conseil des Gardiens pour briguer la Présidence du régime islamiste lors de la prochaine élection organisée par les mollahs. Le Conseil des gardiens a purgé tous les candidats à l’exception de sept individus les plus fidèles au Guide suprême Ali Khamenei.

Dans un communiqué, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a déclaré : «En éliminant les candidats à la farce électorale présidentielle qui ont été impliqués dans tous les crimes de la dictature religieuse de ces 40 dernières années, Khamenei prend des mesures pour rendre le régime monolithique et intensifier au maximum la répression et le repli sur soi. C’est un signe clair de la crise du renversement et de la phase terminale de la dictature religieuse et terroriste.» Mme Radjavi a également appelé au boycott national de la farce électorale.

Le régime iranien est visiblement inquiet par la perspective d’un taux de participation historiquement faible aux élections du mois prochain. Ce sentiment est reflété dans divers commentaires publiés par les médias d’État du régime ces dernières semaines. Le quotidien Hamdeli, qui est étroitement associé à la faction «dure», a déclaré le 25 avril : « Tous les candidats se heurtent à un sérieux obstacle lié à la non-participation aux élections». L’article a mis en garde contre les «conséquences sociales» de cette non-participation qui sera extrêmement répandue.

En décembre 2017, les manifestations contre l’aggravation des conditions économiques en Iran ont se sont propagé de ville en ville, avec une tournure politique contre le régime. Avec des slogans de «mort au dictateur» et d’autres appels au changement de régime.

Le quotidien économique Jahan-e Sanat a souligné les griefs exprimés dans les précédents mouvement de protestation. « Une grande partie de la société entend boycotter l’élection en raison de la mauvaise gestion de la crise du coronavirus, des problèmes économiques et de la négligence des responsables concernant les événements sociaux de janvier 2018 et novembre 2019», a écrit ce quotidien le 25 avril. «Compte tenu la situation actuelle, une participation électorale importante est peu probable.»

Cette citation est particulièrement significative car elle évoque qu’une partie de la population «a boycotté les élections» dans le passé. L’attente généralisée d’un faible taux de participation le 18 juin repose en partie sur le succès de la campagne de boycott qui a précédé les élections législatives du régime en février 2020.

L’OMPI a constamment exhorté la population à «voter pour un changement de régime» et nier la légitimité à un système qui n’autorise que les acolytes du Guide suprême clérical à se porter candidat.

Les unités de résistance de l’OMPI à travers l’Iran travaillent actuellement d’arrache-pied pour promouvoir cet objectif. Des manifestations publiques, des affiches et des messages de graffitis ont été identifiés dans au moins 250 villes en avril seulement. Réitérant l’idée que le refus de voter équivaut à voter pour un changement de régime.

Sur la base de la prévalence de ce message, il faut supposer que pratiquement tous les militants iraniens sont conscients des implications lorsqu’ils approuvent le boycott électoral. D’innombrables personnes l’ont fait ces dernières semaines…. Les groupes de personnes qui ont pris part aux manifestations ont scandé : « nous ne voterons plus face aux mensonges persistants et aux injustices ».

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