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samedi 1 mai 2021

La résolution de la Chambre du Congrès appelle à agir en faveur des droits de l’homme en Iran

 Une résolution à la Chambre des représentants appelle à une politique plus ferme vis-à-vis du régime iranien. La résolution « H. Res. 118 » a été présenté lors d’une conférence de presse mardi, avec 225 signataires démocrates et républicains, ce qui constitue la majorités des députés américains.

H. Res. 118 attire l’attention sur deux résolutions précédentes qui évoquaient à peu près le même objectif. L’un d’eux, H. Res. 4744 du 115e Congrès, a exhorté le gouvernement américain à « condamner formellement les violations des droits humains iraniens contre les dissidents, y compris le massacre de 1988 et la répression des manifestations politiques en 1999, 2009 et 2017». La nouvelle résolution réitère qu’une action est nécessaire pour freiner la répression du régime contre la dissidence à l’instar de celle survenue lors du soulèvement national de novembre 2019.

La brutalité de la répression politique de Téhéran est indéniable, et les engagements de l’Occident en faveur des droits de l’homme seraient sans aucun doute dénués de sens s’il ne faisait aucune déclaration sur le sujet.

En 1988, la plupart des pays occidentaux ont fermé les yeux sur ce qui est considéré comme le pire crime contre l’humanité de la fin du XXe siècle. À l’été de cette année-là, les prisons iraniennes ont établi des «commissions de la mort» pour appliquer une fatwa de l’ayatollah Khomeiny qui déclarait que les opposants au système théocratique méritaient la mort parce qu’ils étaient en guerre avec Dieu. Quiconque a refusé de céder face aux commissions de la mort, a été rapidement pendu, et on estime qu’environ 30 000 Iraniens ont été tués de cette façon.

VIDÉO: L’histoire inédite du massacre de 1988 en Iran

L’héritage de ces meurtres persiste sous la forme de l’impunité de Téhéran en matière de droits de l’homme. Et au fil des ans, cette impunité s’est élargie pour inclure des incidents qui ont lieu à l’intérieur et au-delà des frontières de l’Iran. H. Res. 118 fait allusion à cette situation en consacrant une partie de son texte aux violations nationales des droits de l’homme et aux menaces persistantes de terrorisme venant soit directement du régime iranien, soit via ses mandataires.

En juin 2018, quelques mois à peine après le premier des récents soulèvements, plusieurs services européens ont dévoilé ce qui est sans doute l’exemple le plus significatif de ce phénomène depuis de nombreuses années. Leur opération conjointe a déjoué un complot terroriste qui impliquait un diplomate iranien de haut rang transportant des explosifs en Europe sur un vol commercial, puis les remettant à deux agents avec pour instructions d’infiltrer le rassemblement annuel des partisans du Conseil national de la résistance iranienne.

La récente résolution de la Chambre note que «plusieurs anciens hauts responsable des États-Unis, plusieurs généraux américains à la retraite, des membres du personnel du Congrès et des milliers de citoyens américains ont participé à ce rassemblement». De même, des dignitaires européens de haut niveau étaient également présents, et il ne fait aucun doute qu’une partie de ce personnes aurait été parmi les victimes de l’explosion, qui visait principalement la dirigeante du CNRI Maryam Radjavi.

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