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mardi 22 juin 2021

Habib Khabiri, capitaine de l’équipe nationale de football d’Iran

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CSDHI – Il y a 37 ans aujourd’hui, les mollahs ont torturé et exécuté Habib Khabiri, le capitaine de l’équipe nationale de football d’Iran, en raison de ses convictions politiques. Deux ans plus tôt, les pasdarans l’avaient arrêté pour son appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).

Briser Habib Khabiri

En juin 1984, Assadollah Lajevardi était le directeur de la prison d’Evine. Il a fait tout ce qu’il pouvait pour briser Khabiri. Il l’a forcé à renier son appartenance à l’OMPI/MEK et à le condamner. Au lieu de cela, il a insisté sur sa lutte pour la liberté et la démocratie, choisissant la mort plutôt que la reddition. On a dit à l’époque, que sa fiancée avait été abattue avec Habib le même jour.

De nos jours, les processus de vaccination ayant permis d’immuniser partiellement les équipes contre la Covid-19, les compétitions de football ont repris. Les amateurs de football suivent avec enthousiasme les compétitions de l’Euro 2021 et les éliminatoires de la Coupe du monde dans divers pays.

L’équipe nationale iranienne de football a battu son concurrent irakien le 15 juin, rendant heureux des millions d’Iraniens. Pour se faire une réputation, le chef du pouvoir judiciaire Ebrahim Raïssi, qui vient de remporter la mascarade électorale présidentielle, a félicité l’équipe nationale pour sa victoire. Cependant, le peuple iranien n’a pas encore oublié que Raïssi, procureur adjoint de Téhéran à l’époque, a joué un rôle crucial dans l’exécution de leur capitaine en 1984.

D’autres athlètes brisés ou tués par le régime

Habib Khabiri n’est bien sûr pas le seul athlète iranien à avoir été sévèrement puni pour ses convictions et activités politiques. Les autorités iraniennes ont également arrêté Forouzan Abdi. Il était membre de l’équipe nationale féminine de volley-ball. Et il était membre de l’OMPI/MEK en 1982.

Les autorités ont pratiqué une torture physique et psychologique extrême sur Abdi. Par exemple, elles ont arrêté toute la famille d’Abdi. Puis, elles l’ont gardée en détention pendant environ six mois, cherchant à briser son âme et à la faire succomber. Elle a cependant nié. Puis le régime l’a finalement exécuté avec 30 000 prisonniers politiques au cours de l’été 1988.

Le « président élu » Ebrahim Raïssi était l’un des auteurs des exécutions extrajudiciaires en tant que procureur adjoint de Téhéran. Il était également membre de la « commission de la mort » de Téhéran ? Celle-ci a envoyé des milliers de prisonniers politiques à la potence. « Les interrogateurs sont fatigués de nous, ils veulent nous libérer. » C’est ce qu’a déclaré Abdi lorsque les gardes sont venus l’emmener à la potence.

Houshang Montazerolzohour était un médaillé d’or de l’équipe nationale iranienne de lutte gréco-romaine. Deux nuits après avoir remporté son dernier titre et la médaille d’or au championnat national de lutte, le 13 août 1981, les forces de sécurité l’ont arrêté avec son père. Un mois plus tard, Montazerolzohour est mort par pendaison à cause de son appartenance à l’OMPI/MEK.

Entre-temps, dernier exemple en date, les autorités ont arrêté le champion national de lutte Navid Afkari. Il était accusé d’avoir participé à des manifestations contre le régime en août 2018. Pour justifier sa condamnation à mort, la justice de Raïssi l’a faussement accusé de meurtre. Il a évidemment refusé les accusations. D’ailleurs, il a déclaré avoir subi des tortures pour le forcer à avouer. Son avocat a également rejeté les allégations, conformément au code pénal de la République islamique.

Des athlètes de renom, des hommes politiques, des défenseurs des droits humains et des citoyens iraniens n’ont cessé de demander au gouvernement de suspendre la peine de mort et d’épargner sa vie. Cependant, au mépris flagrant des appels internationaux, le pouvoir judiciaire de Raïssi a insisté pour appliquer la peine de mort. Par conséquent, la justice a finalement pendu M. Afkari à l’aube du 12 septembre.

La répression du régime a conduit de nombreux athlètes à abandonner leur patrie

Les mesures répressives de Téhéran ont conduit de nombreux athlètes à abandonner leur patrie. Ou à renoncer aux sports qu’ils souhaitaient pratiquer. En effet, de nombreux athlètes quittent chaque année l’Iran pour poursuivre les sports qu’ils pratiquent dans d’autres pays. Plusieurs préfèrent rejoindre des équipes d’asile plutôt que d’acquiescer aux décisions dogmatiques de la théocratie. Comme des millions de citoyens, ils ne voient pas d’avenir meilleur via le régime actuel. Dans ce contexte, beaucoup d’entre eux rejoignent la résistance nationale contre la dictature et la lutte pour la liberté en Iran.

De même, beaucoup d’entre eux se rapprochent de l’opposition. Ils sont devenus membres du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), y compris les coéquipiers de Khabiri comme Asghar Adibi, le milieu de terrain, Hassan Nayeb-Agha, le milieu de terrain, et Bahram Mavaddat, le gardien de but.

Cette liste s’étend également aux collègues de l’emblématique champion de lutte iranien Gholamreza Takhti. Citons par exemple le musulman Eskandar Filabi. Il est le vainqueur de quatre médailles d’or dans la catégorie des poids lourds aux jeux asiatiques de 1966 à 1974. Et il y a le Dr Mohammad Ghorbani. Il s’agit du vainqueur du titre mondial dans la catégorie des poids légers en lutte libre en 1971.

Source : INU

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