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vendredi 25 juin 2021

Des dissidents emprisonnés qui demandaient la démission de Khamenei sont battus en prison

Jailed-Iranian-dissidents

CSDHI – Les autorités pénitentiaires ont battu les prisonniers d’opinion pacifiques Mohammad Hossein Sepehri et Kamal Yazdi, les 20 et 21 juin.

Fatemeh Sepehri, la sœur de Mohammad Hossein Sepehri, a publié une vidéo révélant le passage à tabac des militants pendant leur grève de la faim. Celle-ci dure depuis un mois. Ils protestent contre le fait qu’on leur refuse des appels téléphoniques, depuis le 31 mars. Les deux dissidents, emprisonnés à la prison de Vakilabad, à Mashhad, avaient signé une lettre ouverte demandant au Guide suprême Ali Khamenei de démissionner.

Fatemeh Sepehri a déclaré : « Je suis allée voir mon frère aujourd’hui, 23 juin. Il a entamé une grève de la faim avec M. Kamal Jafari depuis le 22 mai. Ils la justifient par le fait que les autorités les privent d’appels téléphoniques depuis le 31 mars. »

Fatemeh Sepehri a expliqué qu’Ali Tibaji, le directeur des sections 1 et 6 de la prison, a battu les militants emprisonnés.

Mohammad Hossein Sepehri et Kamal Yazdi faisaient partie des 14 militants pacifiques des droits politiques et civils qui ont signé en juin 2019 une lettre critiquant Khamenei et demandant qu’il démissionne.

Ils ont tous été arrêtés dans les semaines qui ont suivi la publication de leur lettre. Et plusieurs d’entre eux sont toujours en prison.

Le 2 février 2020, le juge Hadi Mansouri de la branche 4 du tribunal révolutionnaire de Mashhad, dans la province de Khorasan Razavi, a condamné huit des militants à des peines de prison allant de 1 à 26 ans pour « formation d’une organisation illégale » contre la sécurité du pays et « propagande contre l’État. » Mohammad Hossein Sepehri, a été condamné à six ans de prison.

La lettre disait notamment : « Le temps est venu pour le peuple, les penseurs et les individus bienveillants de prendre la tête d’un mouvement national en mettant de côté les tendances conciliantes qui ont facilité la destruction de notre culture, de notre civilisation et de notre richesse nationale et, en toute honnêteté, de monter sur le ring et d’exiger des changements fondamentaux de la Constitution et la démission du Guide qui étend injustement son autorité au quotidien. »

Elle ajoute : « Il n’y a pas seulement un manque de volonté de rendre des comptes au peuple iranien, mais en réalité une insistance du régime en place à rester irréformable et fautif sous une dictature singulière. »

Certains des signataires ont publié des vidéos sur les médias sociaux expliquant pourquoi ils espéraient une autre forme de gouvernement.

Dans un message vidéo, l’enseignant Mohammad Hossein Sepehri a déclaré : « Si le régime fait preuve de tolérance à notre égard pour avoir signé cette lettre, il respecterait nos droits de citoyens. Mais s’il nous maltraite, cela prouverait que le dirigeant veut asservir le peuple. »

Le 11 août, deux mois après avoir signé la lettre, la cour d’appel a confirmé la peine de 13 ans de prison de Kamal Jafari Yazdi. La justice l’a accusé de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », de « propagande contre l’État », de « contact avec des organisations anti-étatiques » et d' »insulte au Guide suprême ».

Yazdi est un ancien combattant de la guerre Iran-Irak (1980-88). Il doit purger au moins 10 ans de prison pour pouvoir bénéficier d’une libération conditionnelle.

Source : Iran HRM

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