CSDHI – Les pasdarans (IRGC) ont tué deux transporteurs de carburant baloutches dans le comté de Mirjaveh, dans le sud-est de l’Iran.
Les pasdarans ont tiré et tué deux Baloutches qui transportaient du carburant
Selon des sources locales, on a pu identifier, mardi, les deux hommes. Ils s’appelaient Saeed Shahouzehi et Naeem. Saeed est mort sur le coup. Naeem, le chauffeur, a succombé à ses blessures après son arrivée à l’hôpital.
Saeed et Naeem transportaient du carburant vers la zone de Reg-i-malek, près de la frontière, lorsque l’IRGC a ouvert le feu sur leur véhicule sans avertissement.
Les pasdarans ont ouvert le feu sur des habitants
Selon un article de la Campagne baloutche, des habitants, dont des femmes, se sont rassemblés sur les lieux. Les pasdarans ont ouvert le feu sur les habitants. Ils les ont battus et aussi menacés.
Le village adjacent à Mirjavah est situé près de la zone tampon de la frontière irano-pakistanaise. Il vit de la vente de carburant en raison de la différence de prix du carburant des deux côtés de la frontière. Cette situation s’est aggravée avec la hausse du chômage et la sécheresse dans la région.
Les pasdarans contrôlent la frontière irano-pakistanaise dans la région. Ils tirent et tuent les négociants en carburant baloutches en toute impunité.
Les porteurs kurdes, les Baloutches sont régulièrement les cibles des forces iraniennes
Les forces de sécurité et la police du régime iranien ont l’habitude de tirer et de tuer des civils. On signale presque quotidiennement que des policiers et des gardes-frontières ouvrent le feu sur des porteurs kurdes à la frontière dans l’ouest de l’Iran et sur des civils transportant du carburant dans le sud-est de l’Iran.
Les termes « transporteur de carburant » et « porteur transfrontalier » sont la conséquence malheureuse de 42 années de corruption et de mauvaise gestion sous le régime iranien. Elles ont entraîné un manque important de possibilités d’emploi, en particulier pour les Iraniens de l’ouest et de l’est du pays.
Contraints de transporter du carburant pour survivre et pourtant le régime les considère comme des contrebandiers
De nombreux habitants du sud-est de l’Iran, dans le Sistan-Baloutchistan, sont contraints de transporter du carburant de l’autre côté de la frontière, tandis que les Kurdes iraniens de l’ouest de l’Iran, appelés « Koulbars » dans la langue locale, sont obligés de transporter de lourdes charges sur leur dos pour gagner chichement leur vie. Les transporteurs de carburant et les Koulbars sont considérés comme des « contrebandiers » par le régime.
Ils sont régulièrement pris pour cible par les forces de sécurité. Avec chaque chargement transporté à travers les frontières, les transporteurs de carburant et les Koulbars risquent leur vie. Si les forces de sécurité ne les tuent pas, les Koulbars meurent dans des avalanches, de chutes de montagnes, d’hyperthermie et d’hypothermie.
Selon un rapport annuel d’un groupe de défense des droits humains, les forces de sécurité de l’État iranien ont tué ou blessé au moins 204 citoyens iraniens, directement ou indirectement en 2020. Selon le rapport, au moins 74 citoyens sont morts, dont 36 Koulbars, 5 transporteurs de carburant et 33 autres citoyens. Les tirs arbitraires de 2020 ont blessé au moins 130 personnes.
Source : Iran HRM
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