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mardi 29 juin 2021

Javaid Rehman demande une enquête sur le rôle du président iranien Raïssi dans les exécutions de 1988

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CSDHI – Javaid Rehman, enquêteur de l’ONU sur les droits humains en Iran, a demandé une enquête indépendante sur le rôle d’Ebrahim Raïssi dans l’exécution de milliers de prisonniers politiques en 1988.

Demande d’enquête sur le rôle joué par Ebrahim Raïssi en 1988

Reuters a écrit le mardi 29 juin 2021 : « L’enquêteur de l’ONU sur les droits humains en Iran a demandé une enquête indépendante sur les allégations d’exécution par le régime de milliers de prisonniers politiques en 1988. Il réclame une investigation aussi et surtout sur le rôle joué par le président élu Ebrahim Raïssi en tant que procureur adjoint de Téhéran.

« Javaid Rehman, dans une interview accordée à Reuters lundi, a déclaré qu’au fil des ans, son bureau avait recueilli des témoignages et des preuves. Il était prêt à les partager si le Conseil des droits humains des Nations unies ou un autre organisme mettait en place une enquête impartiale.

Puis, dans l’interview, il a ajouté : « Je pense qu’il est temps et qu’il est très important, maintenant que M. Raïssi est le président (-élu), que nous commencions à enquêter sur ce qui s’est passé en 1988 et sur le rôle des individus », a déclaré M. Rehman depuis Londres, où il enseigne le droit islamique et le droit international. »

Il a ajouté : « Sinon, nous aurons de très sérieuses inquiétudes concernant ce président et le rôle, le rôle rapporté, qu’il a joué historiquement dans ces exécutions. »

Rehman a déclaré : « Nous avons fait des communications à la République islamique d’Iran parce que nous sommes préoccupés par le fait qu’il y a à nouveau une politique visant à détruire réellement les tombes ou qu’il peut y avoir une certaine activité pour détruire les preuves des fosses communes. »

« Je ferai campagne pour que justice soit faite », a-t-il ajouté.

Des preuves collectées par Javaid Rehman

Javaid Rehman, dans une interview accordée à Reuters lundi, a déclaré qu’au fil des ans, son bureau a recueilli des témoignages et des preuves. Il est prêt à les partager si le Conseil des droits humains des Nations unies ou un autre organe met en place une enquête impartiale.

M. Rehman s’est dit préoccupé par les informations selon lesquelles les autorités détruisent certaines « fosses communes » dans le cadre d’une dissimulation continue.

Il convient de noter que le 19 juin 2021, la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a déclaré en réponse à la nouvelle de l’annonce d’Ebrahim Raïssi comme prochain président de l’Iran :

« Le fait qu’Ebrahim Raïssi se soit hissé à la présidence au lieu de faire l’objet d’une enquête pour les crimes contre l’humanité que sont les meurtres, les disparitions forcées et la torture, nous rappelle de manière sinistre que l’impunité règne en maître en Iran. En 2018, notre organisation a documenté la façon dont Ebrahim Raïssi était membre de la « commission de la mort » qui a fait disparaître de force et exécuté extrajudiciairement en secret des milliers de dissidents politiques dans les prisons d’Evin et de Gohardasht près de Téhéran en 1988. Les circonstances entourant le sort des victimes et l’endroit où se trouvent leurs corps sont, à ce jour, systématiquement dissimulées par les autorités iraniennes, ce qui constitue des crimes contre l’humanité permanents. »

Une enquête sur Ebrahim Raïssi est impérative

« Nous continuons à demander qu’Ebrahim Raïssi fasse l’objet d’une enquête pour son implication dans des crimes passés et en cours au regard du droit international, y compris par les États qui exercent une compétence universelle. »

« Il est plus urgent que jamais que les États membres du Conseil des droits humains des Nations unies prennent des mesures concrètes pour remédier à la crise de l’impunité systématique en Iran. Notamment ils doivent mettre en place un mécanisme impartial chargé de recueillir et d’analyser les preuves des crimes les plus graves au regard du droit international commis en Iran afin de faciliter l’ouverture de procédures pénales équitables et indépendantes. »

Source : Iran Focus (site anglais)

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