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vendredi 25 juin 2021

Les droits de l’homme en Iran discutés à l’ouverture du Conseil des droits de l’homme


 Le rapport souligne la situation désastreuse des femmes et les violations de leurs droits en Iran

CNRI Femmes – la Haut-Commissaire des droits de l’homme a présenté, lundi 22 juin 2021, le rapport annuel de l’ONU sur la situation des droits humains en Iran.

Michelle Bachelet a présenté le rapport du Secrétaire général sur les droits humains en Iran à l’ouverture de la 47e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, qui durera jusqu’au 13 juillet. La session se tient virtuellement en raison des restrictions continues de Covid-19.

Michelle Bachelet a précisé que le rapport du Secrétaire général couvrait la période du 1er juin 2020 au 17 mars 2021.

Sur le plan économique, l’Iran est confronté à une détérioration du niveau de vie, à une inflation élevée et à un chômage généralisé, ce qui alimente le mécontentement et les protestations. Cependant, au niveau politique, les autorités n’ont montré aucune volonté d’adopter des réformes significatives, a déclaré Mme Bachelet au Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

Elle a déclaré que l’existence de sanctions n’enlevait pas à l’État la responsabilité de répondre à la pandémie conformément au droit des droits humains.

Antonio Guterres

L’exécution de 267 personnes, dont neuf femmes en 2020

En 2020, au moins 267 personnes, dont neuf femmes, ont été exécutées. Elle a également souligné l’exécution d’au moins 69 personnes kurdes, dont certaines après avoir été condamnées sur la base d’accusations vaguement définies, tandis que les exécutions de minorités, dont les Baloutches, ont augmenté.

La responsable des droits de l’homme des Nations unies a souligné que des avocats et de nombreux militants de la société civile avaient été emprisonnés pour avoir défendu les droits des femmes et la fin des lois sur le port obligatoire du voile. Dans l’ensemble, le rapport fait état d’un paysage inquiétant en matière de droits humains pour les Iraniens de toute confession religieuse, origine ethnique, classe sociale et autre statut. La Haut-Commissaire a regretté que le cadre du droit à la participation politique ne soit pas conforme aux normes internationales.

Le rapport du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a été publié le 9 juin 2021, dans lequel il souligne la situation désastreuse des droits de l’homme en Iran.

M. Guterres a déclaré dans le rapport que la situation générale des droits humains en Iran reste très préoccupante. Nonobstant la crise économique, aggravée par des sanctions sectorielles et la pandémie de coronavirus (COVID-19), des facteurs internes impliquant des entraves à l’état de droit et la faiblesse des mécanismes de justice et de responsabilité entraînent l’impunité, perpétuent les violations existantes et augmentent le risque de violations futures. L’absence de mise en place d’un mécanisme conforme au droit international permettant de rendre des comptes et de remédier aux violations commises dans le cadre des manifestations de novembre 2019 est emblématique. Les manifestants, les défenseurs des droits humains, les avocats et les acteurs de la société civile continuent de faire l’objet d’actes d’intimidation, de détentions arbitraires et de poursuites pénales, y compris la peine de mort.

Le rapport souligne les violations des droits des femmes

Le Secrétaire général s’est dit préoccupé par le fait que :

“les défenseuses des droits des femmes Atena Daemi et Golrokh Iraee ont été condamnées à de nouvelles peines d’emprisonnement, en conséquence de quoi Mme Daemi a été maintenue en détention et Mme Iraee a été de nouveau incarcérée. Il y a aussi lieu de s’inquiéter du recours au transfert dans des prisons lointaines utilisé à titre punitif contre des prisonnières d’opinion, dont au moins 15 défenseuses des droits des femmes.”

Le rapport note également : ” Les prisonniers d’opinion, les militants politiques, les défenseurs des droits de l’homme et les avocats sont plus que les autres exclus des mesures de libération temporaire. Certains prisonniers politiques sont incarcérés depuis des années et n’ont jamais bénéficié d’une seule permission de sortie, fût-ce pour une journée. Maryam Akbari Monfared, condamnée à quinze ans de détention pour avoir participé aux manifestations de 2009, est incarcérée depuis douze ans. Après qu’elle a déposé plainte et demandé l’ouverture d’une enquête sur l’exécution, en 1988, de prisonniers politiques, parmi lesquels certains de ses frères et sœurs, le harcèlement dont elle faisait l’objet s’est encore aggravé. De même, Zeinab Jalalian, prisonnière politique kurde condamnée à perpétuité pour moharebeh, est incarcérée depuis 2008 sans avoir jamais bénéficié d’une permission de sortie.”

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