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vendredi 30 juillet 2021

Atena Daemi soutient le soulèvement au Khouzistan et dans d’autres régions d’Iran

 CNRI Femmes – Atena Daemi soutient le soulèvement au Khouzistan et dans d’autres régions d’Iran. Dans une lettre écrite depuis la prison de Lakan, à Racht, où elle a été bannie, la prisonnière politique Atena Daemi a déclaré qu’elle soutenait le soulèvement du Khouzistan qui souffre de la soif et d’autres régions d’Iran.

La prisonnière politique Atena Daemi a été brusquement et violemment déplacée du quartier des femmes de la prison d’Evine le 16 mars 2021, à la veille du Nouvel An iranien. Elle a été bannie à la prison de Lakan, à Racht, parmi les prisonniers de droit commun, en violation du principe de séparation des délits. Atena Daemi n’a même pas été autorisée à emporter ses effets personnels ni à contacter sa famille.

Voici des extraits de la lettre dans laquelle Atena Daemi soutient le soulèvement au Khouzistan :

Le Khouzistan n’a pas d’eau. Le Khouzistan a des tempêtes de sable. Il a des marécages remplis de martyrs. Le Khouzistan a des mines et des ruines de guerre. Le Khouzistan est discriminé. Son corps est blessé. Le Khouzistan est loin de la prospérité. Le Khouzistan fait partie de la ligne de démarcation. Il possède des pipelines remplis d’eau [mais ces pipelines emportent l’eau] de l’autre côté [de la frontière].

Le Khouzistan est vivant, mais n’a pas d’eau. En fait, le Khouzistan a de l’eau, mais au prix de la vie. Le gouvernement a de l’eau, mais le coût de l’eau est dans la vie des gens. [Les habitants du] Khouzistan donnent leur vie pour recevoir de l’eau. De plus, le gouvernement prend leur vie pour leur donner de l’eau.

L’une des caractéristiques les plus marquantes de ce régime est l’oppression des minorités ethniques, la discrimination et la répression à leur encontre. Comme nous l’avons vu au cours des 42 dernières années, le régime répond à toute forme de protestation par une violence sans précédent.

Ces jours-ci, en plus de toutes les nouvelles, j’entends la fâcheuse nouvelle de la répression des manifestations populaires dans diverses régions d’Iran et cela me remplit de douleur. Cependant, c’est une bonne nouvelle d’entendre parler de la glorieuse unité entre les groupes ethniques opprimés face à l’oppression et à la discrimination. Cela est particulièrement vrai pour nous, les prisonnières, qui avons été condamnées sous divers prétextes à être éloignées des nôtres. Je regrette de ne pouvoir être avec les manifestants. Puissions-nous neutraliser toutes les formes de despotisme et de répression par une unité plus grande et plus large encore afin d’obtenir nos droits légitimes. Bien que je sois incarcérée et en exil, je suis à vos côtés.

Atena Daemi, juillet 2021, prison de Lakan à Racht.

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