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samedi 3 juillet 2021

La justice iranienne condamne à mort le prisonnier politique Hossein Kheiri


 CSDHI – Le pouvoir judiciaire iranien a condamné à mort le prisonnier politique Hossein Kheiri.

Babak Paknia, est son avocat. Il a décrit les derniers développements dans l’affaire de quatre personnes accusées de « moharebeh » pour « destruction de biens de personnes dans le but de s’opposer au régime ».  Puis, il a déclaré que la justice iranienne avait acquitté trois d’entre elles mais a condamné à mort M. Kheiri.

Dans une interview accordée au site d’information Emtada mercredi, Babak Paknia, qui représentait également le champion de lutte Navid Afkari exécuté, a déclaré que l’affaire concernait huit citoyens et que quatre d’entre eux étaient accusés de « moharebeh. » Les quatre autres ont été acquittés. La justice a accusé les trois autres d’autres peines. Et elle a accusé à mort Hossein.

« La Cour de sécurité (Evine) a émis un acte d’accusation contre huit personnes. Quatre pour « Moharebeh », et les autres pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale. »

Les autorités judiciaires ont accusé le prisonnier politique Hossein Kheiri de mener une guerre contre Dieu ou « Moharabeh » et de « destruction des biens du peuple pour s’opposer à l’État. »

Les responsables iraniens utilisent le terme de « Moharebeh » ou guerre contre Dieu contre les dissidents et toute autre personne qui menace la « sécurité » du régime.

Le prisonnier politique Hossein Kheiri fait partie des milliers de personnes arrêtées lors des manifestations nationales de novembre 2019. Au cours de celles-ci, les forces de sécurité ont tiré et tué des centaines de personnes dans les rues. Les tribunaux iraniens ont condamné à mort de nombreux autres manifestants arrêtés. Par conséquent, les agents du régime en ont exécuté certains.

L’Iran est le deuxième pays après la Chine pour le nombre absolu d’exécutions signalées dans le monde. Il est l’auteur de plus de la moitié des exécutions dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

Pendant les deux années où Ebrahim Raïssi était chef du pouvoir judiciaire (2019-2021), les autorités violaient systématiquement les droits à un procès équitable. Aussi, la peine de mort était utilisée comme une arme de répression politique.

Ces deux dernières années, le régime a arrêté des milliers de manifestants. Elle les a envoyés dans des prisons, où ils ont subi des tortures brutales. Le système judiciaire de Raïssi a exécuté plusieurs prisonniers politiques, dont Navid Afkari et Mostafa Salehi. De nombreux autres, comme Behnam Mahjoubi, sont morts sous la torture dans les prisons.

La justice des mollahs a condamné à mort de nombreux manifestants. Ils se trouvent dans le couloir de la mort. Il existe également de multiples cas de torture de prisonniers politiques et de personnes détenues lors de manifestations.

Source : Iran HRM

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