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lundi 26 juillet 2021

Gaz lacrymogène et balles tirées sur des habitants lors de manifestations contre l’eau en Iran

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CSDHI – Les manifestations pour l’eau en Iran se sont prolongées pendant un huitième jour le 22 juillet, tandis que les forces de sécurité officielles ont utilisé une force mortelle pour réprimer les manifestants.

Les protestations se sont poursuivies dans des villes telles que Bushehr, Mahshahr, Behbahan, Izeh, Ahvaz et d’autres villes de la province du Khouzistan.

Des manifestations de soutien à la population du Khouzistan ont également eu lieu dans des villes comme Aligudarz, dans la province du Lorestan, et Shahinshahr, dans la province d’Ispahan, et les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants.

Des vidéos publiées sur les médias sociaux montrent une personne tuée et plusieurs autres blessées à Aligudarz jeudi soir. La police anti-émeute a tiré des gaz lacrymogènes et utilisé des fusils à plomb et même des balles réelles contre les manifestants.

Les médias officiels ont également confirmé la mort d’une personne non identifiée lors des manifestations contre l’eau à Aligudarz, dans l’ouest de l’Iran. Selon IRIB, un homme de 20 ans est mort suite aux tirs des « éléments inconnus. Ils ont blessé deux adolescents de 16 ans.

De nombreux manifestants ont reçu des balles de plomb et de nombreuses vidéos montrent les corps de jeunes hommes et même d’enfants blessés avec des blessures en sang.

Selon des informations locales, ls pasdarans, utilisés par le régime pour des répressions brutales, ont arrêté des dizaines de manifestants ces deux derniers jours à Ahwaz et dans d’autres villes de la province du Khouzistan. Ils ont conduit les détenus dans des lieux inconnus.

La mort d’au moins huit manifestants a été confirmée depuis le début des manifestations contre l’eau en Iran. Jeudi, l’enterrement de Hadi Bahmani, 17 ans, tué par les forces de sécurité lors des manifestations du Khouzistan, a eu lieu. Hadi Bahmani était un ouvrier d’Izeh.

Les perturbations de l’Internet se sont poursuivies la huitième nuit. Les habitants ont d’ailleurs signalé qu’ils n’avaient pas de réseau mobile.

Netblocks, une organisation qui surveille les pannes d’Internet à l’échelle internationale, a signalé des perturbations continues de l’Internet dans la province du Khouzistan, dans le sud-ouest du pays.

Protestations liées à l’eau dans le Khouzistan

Au cours des huit dernières nuits, des manifestations pour l’eau ont eu lieu dans plus de 30 villes de la province du Khouzistan, de la province d’Ispahan dans le centre de l’Iran, de la province de Lorestan dans l’ouest de l’Iran, de la province de Bushehr dans le sud de l’Iran et de la province de Razavi Khorasan dans le nord-est de l’Iran.

Amnesty International a écrit aujourd’hui que les forces de sécurité ont utilisé des balles réelles et de la grenaille de plomb pour écraser les manifestations contre l’eau en Iran.

Les informations indiquent que les séquences vidéo de la semaine écoulée, associées à des témoignages concordants sur le terrain, montrent que les forces de sécurité ont utilisé des armes automatiques meurtrières, des fusils de chasse et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Les responsables du régime promettent de réprimer les manifestations contre l’eau en Iran

Les protestations s’intensifient dans le Khouzistan et s’étendent à d’autres villes iraniennes. Pendant ce temps, les responsables iraniens ont annoncé que les manifestants reraient punis. Le gouverneur de Behbahan a qualifié les manifestants de « briseurs de normes » et le procureur d’Ahwaz les a qualifiés de « fauteurs de troubles, de mercenaires étrangers, d’hypocrites et de séparatistes ». Il a menacé de leur infliger un traitement « sévère ».

Le 21 juillet, le bureau du procureur du Khouzistan a écrit dans un communiqué que les demandes de la population du Khouzistan devaient être satisfaites, notamment celles des éleveurs et des agriculteurs qui ont souffert du manque d’eau. Il a toutefois averti que les « émeutiers », les « mercenaires étrangers », les « hypocrites » et les « mauvais éléments anti-révolutionnaires » seraient « contrés de manière décisive » et « traités sévèrement conformément à la loi » pour avoir troublé la paix.

Le gouverneur de Dezful, une autre ville du Khouzistan qui a rejoint les manifestations hier soir, a également mis en garde les manifestants. Il a qualifié les manifestants d' »émeutiers » ou de « séditieux ». Il a déclaré que ceux qui « profitent » des protestations des agriculteurs en bloquant les routes et en causant des « problèmes » seraient « sévèrement punis ».

Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, a affirmé sur son compte Twitter que les forces de sécurité avaient reçu l’ordre de libérer les récents détenus qui n’avaient commis aucun acte criminel. Il a affirmé que les manifestants ont été libérés alors que les autorités provinciales du Khouzistan et d’autres villes n’ont pas fourni d’informations et de statistiques sur le nombre et les noms des personnes arrêtées.

Les responsables du régime accusent les « émeutiers »

Les responsables du régime iranien ont imputé les meurtres et les blessures à des « émeutiers » ou à des « séditieux ». Le régime utilise le mot « séditieux » pour désigner les manifestants. Les médias officiels ont déclaré que Mostafa Naeemawi, 26 ans, avait été tué par des « séditieux » lors des manifestations contre l’eau en Iran.

« Nous ne laisserons pas certains opportunistes de la province du Khouzistan créer de l’insécurité », a déclaré Qasem Rezaie, commandant adjoint de la police iranienne, dans un message vidéo, selon les médias officiels. Il a également ajouté que le « peuple du Khouzistan » ne laissera pas des groupes dépendants de l’étranger menacer sa paix et sa sécurité.

Le 21 juillet, le bureau du procureur du Khouzistan a écrit dans un communiqué que les demandes de sa population devaient être satisfaites. Notamment celles des éleveurs et des agriculteurs qui ont souffert du manque d’eau. Il a toutefois averti que les « émeutiers », les « mercenaires étrangers », les « hypocrites » et les « mauvais éléments anti-révolutionnaires » seraient « contrés de manière décisive » et « traités sévèrement conformément à la loi » pour avoir troublé la paix.

Et ce, alors qu’après huit nuits de protestations, les autorités n’ont toujours pas résolu le problème de l’eau dans la province du sud-ouest. Les forces de sécurité ont fait un usage brutal de la force contre les manifestants dès le premier jour des protestations des Arabes iraniens, qui ne faisaient que réclamer de l’eau.

Source : Iran HRM

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