Dimanche, le soutien apporté par les dignitaires mondiaux sera principalement axé sur les voix de toute l’Europe et du monde arabe, avec des dizaines d’intervenants prévus pour exprimer leur solidarité avec le peuple iranien.
La journée d’ouverture de samedi a même vu des dignitaires internationaux et des partisans de l’opposition participer à ce plus grand événement en ligne jamais organisé, et auquel prennent part 1 029 politiciens, 11 anciens premiers ministres et 70 anciens ministres. Cet événement virtuel relie des personnes dans plus de 50 000 lieux répartis dans 105 pays, appelant la communauté internationale à soutenir le peuple iranien dans sa lutte pour renverser la théocratie répressive au pouvoir en Iran.
Le Sommet mondial Iran Libre est la voix de la plus grande Résistance organisée en Iran, faisant écho à l’appel au renversement du régime théocratique et à la voix de l’alternative démocratique du peuple iranien.
Vous découvrirez sur cette page présente un compte-rendu en direct de cet événement. Son contenu sera mis à jour tout au long de la journée :
Discours de Maryam Radjavi au second jour du sommet mondial en ligne pour un Iran libre
Le grand rassemblement mondial pour un Iran Libre a réuni pour sa deuxième journée une quinzaine de délégations parlementaires venues d’Europe, du Canada et d’Australie, cinq anciens hauts responsables et huit délégations parlementaires des pays arabes, comptant en tout quelque 70 intervenants.
Ce rassemblement organisé en ligne en présence de Mme Maryam Radjavi et des milliers de membres des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) à Achraf-3 en Albanie, a connecté des dizaines de milliers de points dans 105 pays du monde, notamment des rassemblements d’Iraniens et de personnalités soutenant la Résistance iranienne.
Des parlementaires et délégations parlementaires de France, de Grande-Bretagne, d’Albanie, du Parlement européen, d’Allemagne, d’Italie, de Suède, de Norvège, de Finlande, de Suisse, d’Irlande, de Belgique, du Portugal, des Pays-Bas, du Canada, d’Australie, de Jordanie, de Palestine, du Bahreïn, du Koweït, du Liban, du Yémen, du Soudan, de Tunisie, du Maroc, de Mauritanie, d’Afghanistan, d’Algérie, et d’Azerbaïdjan sont intervenus à cette conférence.
Les intervenants se sont fait l’écho de la solidarité de leurs compatriotes avec la Résistance iranienne pour la liberté et la souveraineté populaire. Ils ont apporté leur soutien au Plan en 10 points de Maryam Radjavi pour une République démocratique ; une République prônant la paix et la séparation de la religion et de l’Etat, sans nucléaire et guidée par la coexistence pacifique dans ses relations internationales.
Lors de son discours à la deuxième journée du sommet, Maryam Radjavi a estimé que la nomination d’Ebrahim Raïssi, l’uniformisation de la théocratie avec son dispositif guerrier et répressif a pour but de contrer les soulèvements populaires. Elle a ajouté que les mollahs vont poursuivre plus intensément leur programme nucléaire et balistique, leur bellicisme régional et leur aventurisme sur la scène internationale.
Voici le texte intégral du discours de Maryam Radjavi au second jour de ce sommet mondial:
Discours de Maryam Radjavi au second jour du sommet mondial en ligne pour un Iran libre
Chers compatriotes,
Mesdames et messieurs les ministres, parlementaires, élus et hauts dignitaires,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je salue à nouveau cordialement toutes celles et ceux d’entre vous présents au deuxième jour du Sommet pour un Iran libre.
Il s’agit d’un rassemblement pour transmettre le message du peuple iranien à la communauté internationale et pour lui rappeler notre engagement.
Ce que veut le peuple iranien, c’est que la dictature religieuse, avec ou sans nucléaire, soit renversée et elle le sera.
Notre message à la communauté internationale, surtout après l’uniformisation du régime et l’installation d’un bourreau à sa présidence, c’est qu’elle ne fasse pas de concessions à un bourreau doté du nucléaire, et qu’elle n’apporte pas d’assistance aux mollahs qui sont au bord du gouffre.
Notre engagement
Quant à notre engagement, il est d’instaurer un Iran libre et une république démocratique, avec la séparation de la religion et de l’État, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’autonomie des minorités ethniques opprimées et un Iran non nucléaire.
Je vous remercie, chers amis du peuple et de la Résistance iranienne venus d’Europe et du monde arabe pour être présents au rassemblement d’aujourd’hui.
Je vous salue, vous qui pour la paix, l’amitié, la liberté et la démocratie vous tenez aux côtés du peuple iranien contre le fascisme religieux.
La stratégie de Khamenei
Chers amis,
Khamenei a suivi d’autres lignes en parallèle des négociations nucléaires, notamment :
– Toutes sortes de tentatives sous toutes sortes de prétexte pour parvenir à la bombe et réduire la distance qui le sépare de l’arme nucléaire.
– Des attaques successives aux missiles et aux drones sur les pays voisins et les navires, les pétroliers, des installations et des bases des Etats-Unis dans la région tout en testant la riposte et la détermination de la partie adverse.
– Des frappes de missiles et de drones sur la base Aïn al-Assad en Irak, l’ambassade américaine à Bagdad et son consulat à Erbil sont devenues un motif récurrent pour le régime.
Et tout ceci pendant que le peuple iranien n’a ni eau, ni électricité, ni pain. La crise de l’électricité s’abat sur les Iraniens alors qu’ils vivent sur une mer de pétrole et qu’il est facile de produire l’électricité dont la population a besoin.
Des dizaines de millions de personnes ne supportent plus cette situation qui les met en colère.
Et chaque jour dans tout l’Iran, on peut entendre leurs protestations contre ce régime aux cris de : « A bas Khamenei ! A bas le dictateur ! »
Pour financer son programme atomique Khamenei s’en est pris agressivement au panier des ménages et a affamé des millions d’Iraniens. Mais que disent les travailleurs de la majeure partie de l’industrie du pétrole, du gaz et de la pétrochimie qui sont en grève depuis trois semaines ? Ils n’en peuvent plus. Ils ne tolèrent plus la poursuite de l’oppression et la répression.
Khamenei puise dans les poches du peuple iranien les énormes dépenses des gardiens de la révolution et des forces de sécurité, de renseignement et des milices en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen. C’est avec ce pillage qu’en huit années de présidence de Rohani, la valeur de la monnaie iranienne s’est dépréciée près de huit fois par rapport au dollar, un indicateur du pouvoir d’achat réel de la population.
Le choix du bourreau Raïssi
Quant à la farce électorale du régime, je dois dire qu’installer Raïssi, un bourreau du massacre de 1988 à la présidence et rendre le régime monolithique, n’est pas le fruit du hasard. C’est le calcul de Khamenei qui en a préparé le terrain il y a deux ans.
Il s’agit d’un dispositif de guerre et de répression contre les soulèvements.
Cela lui permet d’avoir la main libre sur les programmes nucléaires et de missiles.
Cela lui permet de combler l’absence de Qassem Soleimani dans la belligérance au Moyen-Orient et l’aventurisme international.
Raïssi le bourreau est le plus obéissant car il a le plus tué.
Il n’a pas de marge de manœuvre et ni de point de friction avec Khamenei en tant que parrain de Daech – peu importe qu’il soit sunnite ou chiite – et principal sponsor du terrorisme dans le monde aujourd’hui.
Pour ne prendre qu’un seul cas, ses mains sont tachées du sang de 30.000 prisonniers politiques massacrés durant l’été 1988, dont plus de 90 % étaient des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). Bien sûr, cela s’ajoute aux milliers d’exécutions qui ont eu lieu avant et après au cours de ces 40 années.
Le peuple iranien a eu le dernier mot en boycottant la mascarade électorale du régime, et à présent il déclare que le mollah Raïssi doit être tenu responsable et poursuivi pour crimes contre l’humanité.
La responsabilité de la communauté internationale
Désormais la question est de savoir quelle est la responsabilité urgente de la communauté internationale vis-à-vis du régime en Iran et sa stratégie malveillante ?
La communauté internationale a-t-elle une responsabilité de principe ou peut-elle la contourner avec un « on ne peut que faire avec » ou des condamnations formelles et des déclarations politiques creuses et répétitives ?
Permettez-moi de vous rappeler que la Résistance iranienne a mis la main en 1990 sur des discussions secrètes des dirigeants du régime, au cours desquelles Rafsandjani déclarait que pour la survie du système, il leur fallait se doter de l’arme atomique.
Le 11 août 2002, lorsque notre résistance a révélé pour la première fois le projet nucléaire du régime à Natanz et Arak, nous avons à nouveau annoncé que Rafsandjani, alors président du régime, avait déclaré dans une réunion du Conseil suprême de sécurité nationale :
«l’acquisition de l’arme nucléaire est la garantie la plus importante pour notre survie de sorte que les pays occidentaux ne pourront pas empêcher l’influence et l’avancée de la révolution islamique. »
Après la mort de Khomeiny, Khamenei a lié son destin et celui de son régime au programme nucléaire. Tout comme Khomeiny avait lié son destin à la guerre avec l’Irak.
Pour sa part, la Résistance iranienne, depuis 1991, avec des révélations successives, a mis à son ordre du jour de perturber les plans du régime dans ce domaine, et en 2002, a révélé au monde entier les sites nucléaires les plus secrets et les plus importants des mollahs.
Les dirigeants de la théocratie ont reconnu à plusieurs reprises que ces révélations avaient eu un effet décisif pour les tenir éloignés de la bombe.
C’est un honneur pour la Résistance iranienne que, grâce aux sacrifices de ses membres et partisans à l’intérieur de l’Iran, elle ait été plus efficace que tous les gouvernements et institutions internationales pour empêcher le régime de se doter de la bombe atomique.
Baronne Betty Boothroyd, ancienne présidente de la Chambre des communes
Le peuple iranien n’a pas eu le choix, mais il a fait un choix très clair. Le moment venu, son choix s’est traduit par un boycott national retentissant du simulacre d’élection organisée par le régime.
Le peuple a montré aux dictateurs iraniens et au monde entier qu’il souhaite un véritable changement et non une mascarade d’élection qui aboutit en réalité à la sélection du président.
J’admire le rôle que les femmes assument et le courage dont elles font preuve en agissant ainsi pour les dirigeants du monde et la communauté internationale.
Sir David Amess, député britannique
Après la désignation de Raïssi à la présidence de l’Iran, le Royaume-Uni, l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique doivent s’unir derrière le CNRI, sa présidente élue, Mme Maryam Radjavi, et le peuple iranien, car ils sont nos meilleurs alliés pour garantir un Iran libre.
Je suis ravie d’annoncer que jusqu’à présent, plus de 100 de mes collègues ont signé cette déclaration très forte sur l’Iran et la voici dans le livre rouge de la Chambre des Lords et le livre vert de la Chambre des Communes. Cette déclaration rejette la dictature théocratique moyenâgeuse au pouvoir en Iran et soutient la Résistance iranienne et Madame Radjavi.
Nous appelons nos gouvernements à adopter une politique ferme vis-à-vis du régime iranien et à demander des comptes à ses dirigeants qui répriment le peuple iranien, s’engagent dans le terrorisme en Europe, s’ingèrent dans les activités régionales et prennent en otage des personnes ayant la double nationalité. Nous demandons également l’imposition de sanctions plus sévères tant que le régime des mollahs poursuivra son comportement de voyou.
La nomination de Raïssi montre effrontément le mépris du gouvernement fondamentaliste pour toute forme de dialogue positif ou de réforme.
Dr. Matthew Offord, député de Hendon
Madame Radjavi, ce grand sommet pour un Iran Libre et l’énorme soutien que ce mouvement de Résistance a à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran avec plus de 1000 parlementaires et dignitaires politiques des cinq continents à travers le monde montre clairement le vaste soutien que vous avez.
Aujourd’hui, nous avons vu la sélection d’un auteur connu de violations flagrantes des droits de l’Homme, Ebrahim Raïssi, comme prochain président de l’Iran, alors que le régime continue à enrichir l’uranium à 65 % sans aucune utilisation civile crédible et refuse de coopérer avec l’AIEA ou le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits Humains en Iran.
Tout observateur honnête peut constater aujourd’hui que le peuple iranien veut un Iran différent, un Iran libéré de la dictature théocratique. Ce cri de liberté est résumé par Madame Radjavi dans son plan en dix points.
David Jones, vice-président du Groupe de recherche européen depuis 2020, député de Cloud West depuis 2005
Madame Radjavi, vous et votre mouvement avez été le fer de lance de la quête de liberté ; vous avez appelé au boycott du simulacre d’élection présidentielle, et la majorité des Iraniens ont répondu à votre appel en rejetant clairement la dictature théocratique.
Dans un signe évident de faiblesse et de désespoir, le régime et son Guide Suprême ont choisi comme président un homme qui a été appelé le boucher du massacre de 1988, Ebrahim Raïssi.
Le Royaume-Uni devrait maintenant faire pression sur les Nations unies pour qu’elles lancent une enquête indépendante sur le massacre de 1988. Les familles des victimes et le peuple iranien tout entier méritent cette justice.
Mes collègues et moi-même continuerons à demander au gouvernement britannique de soutenir le peuple iranien dans sa quête de justice et de reconnaître le CNRI dirigé par Madame Radjavi comme l’alternative démocratique viable au régime des mollahs.
Baroness Sandy Verma, ancienne sous-secrétaire d’État parlementaire britannique au développement international
Vous pouvez voir qu’il existe vraiment une alternative démocratique qui a un plan ainsi qu’un soutien international populaire pour fournir au peuple d’Iran une feuille de route viable pour établir une république libre, démocratique et laïque qui sortira l’Iran de l’obscurité pour trouver sa place légitime parmi les nations libres du monde.
Madame Radjavi a fait preuve d’un leadership actif pour les femmes de l’opposition la plus organisée d’Iran, l’OMPI.
L’avenir de l’Iran est déterminé par son peuple, et celui-ci s’est levé sous la direction de femmes pour garantir un Iran libre et démocratique. Le Royaume-Uni, l’Occident et le reste du monde devraient se tenir à vos côtés, en reconnaissant et en soutenant la lutte populaire pour le changement démocratique en Iran menée par le CNRI.
Avec mes collègues du Parlement britannique, tous partis confondus, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que Ebrahim Raïssi soit traduit en justice et qu’il paie pour ses crimes contre l’humanité.
Steve McCabe, député britannique de Birmingham Selly Oak depuis 2010
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