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vendredi 20 août 2021

Akram Yazdi Ostovar, dans Tombées pour la liberté

 CNRI Femmes – Akram Yazdi Ostovar est née en 1960 dans une famille ouvrière de Qazvine.

Sous le chah, le frère aîné d’Akram avait rejoint les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) pour libérer le peuple iranien de la dictature monarchique. Akram a trouvé sa voie grâce à son frère.

Alors que cette fratrie luttait pour la liberté en Iran, elle s’est retrouvée parmi la multitude d’Iraniens qui se sont soulevés pendant la révolution contre le chah. Des milliers de jeunes comme Akram et son frère ont permis le renversement du chah. Ils ont donc obtenu la liberté, même si ce n’est que pour une courte durée.

Après la révolution de 1979, Akram Yazdi Ostovar a rejoint l’OMPI/MEK. Ces deux ans et demi d’efforts parmi des milliers de jeunes partisans de l’OMPI ont révélé le vrai visage de Khomeiny et le fondamentalisme radical du régime. Les Iraniens ont été désillusionné par les fausses promesses de liberté de Khomeiny, et ont réalisé qu’ils voulaient plutôt détruire tous les acquis de la révolution en établissant un nouveau règne en tant que guide suprême.

Le 20 juin 1981, Khomeiny a ordonné à ses gardiens de la révolution d’ouvrir le feu sur des manifestants pacifiques. Déterminée à poursuivre son combat pour la liberté de son peuple, Akram Yazdi Ostovar est entrée en clandestinité. 

En novembre 1982, Akram a été arrêtée à Téhéran et emmenée à la prison d’Evine. C’est un nouveau chapitre de sa vie, celui de la résistance sous la torture.

Akram Yazdi Ostovari était si ferme qu’elle n’a même pas donné même pas son vrai nom aux interrogateurs. Même les prisonniers la connaissaient sous le nom de “Maryam Homafar”.

Une de ses compagnes de cellule a écrit à son sujet : “Akram Yazdi Ostovar était muette. Akram a été sauvagement torturée lors des interrogatoires. Ils lui ont fouetté les pieds au point de provoquer de graves hémorragies. Pour poursuivre la torture, les interrogateurs ont enveloppé les pieds d’Akram pour arrêter l’hémorragie et l’ont fait sortir brièvement de la pièce. Mais ils l’ont ramenée dans la salle de torture et ont continué à lui donner des coups de fouet sur ses pieds enflés et en sang, en vain.”

Une autre de ses compagnes de cellule a déclaré à propos d’Akram : “Lorsque les interrogateurs ont découvert que le vrai nom d’Akram n’était pas Maryam Homafar et qu’elle n’avait même pas donné son véritable nom, ils l’ont emmenée dans la terrible salle de torture d’Evine appelée Section 7. Elle est revenue très tard. Ils lui avaient à nouveau fouetté ses pieds blessés. Ils l’avaient attachée à un lit et cinq ou six tortionnaires s’étaient acharnée sur elle, la frappant brutalement. Elle l’a dit elle-même : Je me souviens seulement que je continuais à perdre connaissance. Quand je suis revenue à moi, j’ai crié : “Frappez-moi, bourreau. Frappez-moi et libérez-moi ! Et ils me frappaient avec acharnement.'”

Les interrogateurs criminels avaient dit à Akram : “Tu as été condamnée à mort sous la torture. Cela signifie que nous allons te battre jusqu’à ce que tu donnes tes informations ou que tu meurs. Nous te tuerons progressivement”.

Cependant, Akram ne montrait aucune crainte de ce qu’ils disaient. Elle était complètement paralysée sous les tortures impitoyables, mais elle ne permettait pas à ses tortionnaires de lui briser son mental.

Finalement, après avoir enduré tant de douleurs et de souffrances, elle est morte sous la torture le 16 novembre 1982.

La nuit précédant sa mort, Akram a révélé son véritable nom à ses compagnes de cellule.

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