CSDHI – La cour suprême du régime iranien a rejeté la demande de nouveau procès pour le prisonnier politique Vahid Afkari, selon son avocat. Vahid Afkari est le frère du champion de lutte Navid Afkari. Le régime a exécuté ce dernier, l’année dernière, à l’issue d’un procès entaché d’irrégularités. Vahid est actuellement détenu à la prison Adelabad de Chiraz, dans le sud-ouest de l’Iran, avec son frère Habib.
L’avocat des frères Afkari, Saeid Dehghan, a tweeté hie. Il explique que, malgré les contradictions de l’affaire, la 38e branche de la cour suprême a rejeté leur demande de nouveau procès.
« Même s’ils n’avaient fait que survoler le dossier, il y avait suffisamment de raisons juridiques pour accepter un nouveau procès. En effet, le verdict contient 24 contradictions et 3 mensonges », a tweeté M. Dehghan.
M. Dehghan a déclaré que le régime des mollahs a condamné Vahid Afkari à 25 ans d’emprisonnement. L’accusation a pour seule base des « connaissances du juge et sans respecter l’article 211 du Code pénal. »
Navid Afkari et Vahid Afkari furent arrêtés en septembre 2018. De son coté, Habib Afkari a été arrêté en décembre 2018. La justice iranienne les a poursuivis pour leur lien avec les manifestations nationales d’août 2018 en Iran. Les agents du régime ont battu puis torturé les frères, à plusieurs reprises, lors des interrogatoires.
Après le jugement du tribunal révolutionnaire de Chiraz, malgré l’absence de preuves, Navid Afkari fut condamné à deux peines de mort, six ans et six mois d’emprisonnement et 74 coups de fouet pour avoir prétendument tué un agent de sécurité. Le tribunal a condamné Vahid Afkari à 33 ans et neuf mois d’emprisonnement et à 74 coups de fouet. Il a condamné Habib Afkari à 15 ans et huit mois d’emprisonnement et à 74 coups de fouet à l’issue de multiples procès manifestement inéquitables.
Les deux frères n’ont cessé de clamer leur innocence devant les tribunaux. Dans des plaintes écrites ils ont affirmé qu’on les avait torturés pour » avouer « .
Malgré les graves lacunes du dossier contre les frères, et en dépit du soutien international apporté au champion de lutte Navid Afkari et des appels lancés aux autorités pour qu’elles interrompent l’exécution, les sbires des mollahs l’ont exécuté à l’aube dans la prison d’Adelabad le 12 septembre 2020.
Le même mois, ils ont transféré Vahid et Habib Afkari dans le quartier isolé « Ebrat », un centre de détention pour les prisonniers privés d’appels téléphoniques.
« Après l’exécution de Navid Afkari, Vahid et Habib ne sont pas détenus dans le quartier public. Leurs familles et avocats n’ont eu aucune rencontre (libre) avec les frères Afkari », a déclaré Hassan Younesi, un autre de leurs avocats, fin septembre 2020.
Auparavant, Saeid Afkari, le frère de Vahid, avait indiqué sur Twitter qu’il avait rencontré Habib et Vahid Afkari. Il a raconté qu’ils étaient détenus « en isolement, sans droit de contact ni droit à un traitement médical ». Selon un rapport d’Amnesty International daté du 7 juin, les deux frères « ont de nouveau subi des actes de torture et d’autres mauvais traitements à la prison d’Adelabad, à Chiraz. Depuis septembre 2020, ils sont détenus dans des cellules d’isolement sans fenêtre. Ils se voient refuser l’accès à des soins de santé adéquats, à l’air frais, aux appels téléphoniques et aux visites familiales en face à face. Les autorités les ont arrêtés arbitrairement en 2018 après leur participation à des manifestations. Ils les ont fait disparaître de force. Puis, ils les ont torturés à plusieurs reprises pendant des mois. Ils furent condamnés à de longues peines d’emprisonnement à l’issue de procès manifestement inéquitables. »
Source : Iran News Wire
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