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mercredi 22 septembre 2021

Iran: Conférence de dizaines de survivants et témoins des crimes d’Ebrahim Raïssi lors du massacre de 1988

 Appel à tenir Raïssi pour responsable et à le poursuivre en justice

Maryam Radjavi: ‌

· Appel à la communauté internationale à reconnaitre le massacre de 1988 comme un génocide et un crime contre l’humanité, à renvoyer cette affaire devant le Conseil de sécurité des Nations unies et à demander des comptes à Khamenei et Raïssi ainsi qu’aux autres auteurs de ce massacre.

Témoins et survivants du massacre de 1988 :

· Nous avons vu Ebrahim Raïssi envoyer des milliers de prisonniers à la potence. Nous avons vu des camions transporter les corps de victimes la nuit. Le fait que Raïssi s’adresse à l’Assemblée générale des Nations unies est une honte pour l’humanité contemporaine.

· Nous avons vu comment les hommes et les femmes de l’OMPI ne se sont pas soumis à des bourreaux comme Raïssi, ont maintenu leurs positions politiques et ont fièrement accueilli la mort. Nous ne vivons que dans l’espoir de poursuivre leur chemin en soutenant les Moudjahidine du peuple et en faisant traduire les coupables en justice.

Le mardi 21 septembre 2021, simultanément au discours d’Ebrahim Raïssi à la 76e Assemblée générale des Nations unies, une conférence s’est tenue à Stockholm, en Suède, à laquelle ont participé un grand nombre de témoins et de survivants, ainsi que les proches des martyrs du massacre de 30 000 prisonniers politiques de 1988. Ils ont appelé la communauté internationale à traduire en justice les auteurs de ce génocide et de ce crime contre l’humanité.

Des parlementaires suédois, dont Ingmar Kihlström, Magnus Oscarsson et Kejll Arne Ottosson, ont aussi pris la parole, soulignant la nécessité de demander des comptes aux auteurs du massacre de 1988, en particulier à Ebrahim Raïssi.

Dans un message vidéo adressé à la conférence, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré : Raïssi doit faire face à la justice et être poursuivi pour les exécutions et la torture des prisonniers. Mais il se tient à la tribune pour s’adresser à l’Assemblée générale de l’ONU. Comment la communauté internationale peut-elle accepter une telle honte et ne pas crier ses protestations ?

Rappelant les efforts du régime clérical pour cacher l’immense crime contre l’humanité et le génocide de l’été 1988, elle a déclaré : Mais Khomeiny n’avait pas prévu le grand travail de l’OMPI et de la Résistance iranienne.

Dès les premières semaines du massacre, Massoud [Radjavi, le leader de la Résistance iranienne] a révélé dans de nombreux communiqués, interviews et télégrammes au Secrétaire général de l’ONU que « Khomeini a rédigé une fatwa de sa propre main ordonnant l’exécution des prisonniers politiques de l’OMPI. »

Le 23 décembre 1988, il a envoyé une liste de 1100 victimes du massacre aux autorités compétentes de l’ONU. Depuis, l’OMPI et la Résistance iranienne ont lancé une campagne mondiale de grande envergure pour inciter la communauté internationale à condamner le massacre.

Le Mouvement pour la justice bénéficie du soutien de 1000 anciens prisonniers politiques de l’OMPI à Achraf-3 et de milliers d’anciens prisonniers politiques soutenant l’OMPI en Iran et dans le monde. Cette assemblée unique d’hommes et de femmes d’honneur qui refusent de baisser les bras et persévèrent reflète la conscience agitée de la société iranienne. Ils n’abandonneront pas leur quête de justice tant que le régime criminel ne sera pas renversé.

Mme Radjavi a souligné : Ni la horde de cannibales, ni l’escalade de la répression et l’incitation à la guerre, ni la course folle pour développer une arme nucléaire ne sauveront ce régime et n’empêcheront son renversement.

Elle a ajouté : Nous appelons le monde à condamner la violation brutale et systématique des droits humains en Iran par le régime clérical. Le maintien et l’expansion des liens politiques et économiques avec ce régime doivent être subordonnés à l’amélioration de la situation des droits humains et à la fin des exécutions et de la torture en Iran.

Nous exhortons la communauté internationale, en particulier la Suède et l’Union européenne, à reconnaître le massacre des prisonniers politiques comme un génocide et un crime contre l’humanité.

Nous leur demandons de prendre les mesures nécessaires pour saisir le Conseil de sécurité de l’ONU, de mettre fin à l’impunité des responsables de ce crime majeur et de les traduire en justice, en particulier Ali Khamenei et Ebrahim Raïssi.

Dix-neuf prisonniers politiques ayant survécu au massacre de 1988 et des dizaines de familles de martyrs ont participé à la conférence. Plusieurs des témoins ont partagé leurs souvenirs du massacre et en ont abordé différents aspects.

Le massacre de 1988, ont-ils précisé, est un exemple clair de génocide et de crimes contre l’humanité commis après la fatwa de Khomeiny, au cours duquel 30 000 prisonniers politiques, dont plus de 90 % étaient des membres et des partisans des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), ont été exécutés.

Nous avons assisté à l’exécution de milliers de nos amis et compagnons de lutte à Evine, Gohardacht et dans d’autres prisons. La plupart d’entre nous à Evine et Gohardacht ont vu Ibrahim Raïssi comme membre de la « commission de la mort », qui a fait pendre des milliers de prisonniers.

Beaucoup de nos amis ont été témoins de l’exécution de nombreux membres et partisans de l’OMPI par Ebrahim Raïssi dans les prisons de Karaj et de Hamedan. Aujourd’hui est un jour honteux pour l’humanité contemporaine, car un criminel s’adresse à l’Assemblée générale des Nations unies.

Ils ont également souligné : Nous avons été témoins de la façon dont les gardiens de la révolution ont emmené des brouettes remplies de cordes vers des entrepôts transformés en abattoirs, puis des brouettes remplies des sandales de nos amis exécutés sont sorties de ces salles.

Dans l’obscurité de la nuit, nous avons été témoins de la façon dont les camions ont transporté les corps de nos amis exécutés pour les enterrer dans des fosses communes non marquées. Nous avons vu que Raïssi et ses complices n’ont même pas eu pitié des prisonniers paralysés ou souffrant de graves crises d’épilepsie et les ont envoyés à la potence.

Ces jours-ci, une partie des crimes commis à la prison de Gohardacht a été révélée au tribunal de Stockholm. Cependant, personne ne connaît encore de nombreuses parties de cette prison, et nous ne connaissons pas les noms de nombreux martyrs.

À quelques dizaines de kilomètres de là, le nombre de martyrs du massacre de 1988 à Evine était plusieurs fois supérieur à celui de Gohardacht. Evine, après le 20 juin 1981, renfermait 10.000 à 15.000 prisonniers. Dans d’autres provinces, la catastrophe a pris des dimensions encore plus douloureuses. Dans de nombreuses villes, pas une seule personne n’a survécu, ont ajouté les témoins.

Les témoins ont également souligné : Nous avons vu comment les hommes et les femmes de l’OMPI ne se sont pas soumis à des bourreaux comme Raïssi et ont insisté sur leurs positions politiques et ont fièrement accueilli la mort.

C’était l’épreuve d’une génération de Moudjahidine du peuple, qui avait appris la leçon de vérité et de sacrifice de Massoud Radjavi (le dirigeant de la Résistance iranienne). Et ils ont fièrement passé cette épreuve. Trente-trois ans après cette résistance épique, nous sommes toujours plus déterminés à poursuivre leur chemin et à soutenir l’OMPI.

Nous sommes venus dire à la communauté internationale que le silence et l’inaction ça suffit et qu’il est temps de mettre fin à l’impunité de ces criminels. L’inaction encourage ce régime à poursuivre ces crimes. Les massacres et les atrocités sont dans l’ADN du régime et se poursuivent à ce jour. Nous demandons une enquête indépendante de l’ONU, que des comptes soient demandés des auteurs de ce massacre et qu’ils soient traduits en justice, en particulier Ebrahim Raïssi et Ali Khamenei. Nous poursuivrons cette campagne jusqu’à ce que la justice prévale.

Au même moment, alors que les témoins du massacre en Suède se rassemblaient, des Iraniens à New York, Paris, Londres, Berlin, Rome, Vancouver, La Haye, Bruxelles, Cologne, Genève, Bucarest et Göteborg ont également protesté contre le discours en ligne du Raïssi à l’Assemblée générale des Nations unies.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 21 septembre 2021

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