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dimanche 26 septembre 2021

Iran : le témoignage de Reza Veisi au sujet des crimes d’Ebrahim Raïssi

 Les vidéos suivants sont les témoignages d’hommes et de femmes qui ont survécu au massacre des prisonniers politiques en 1988 en Iran, dont la plupart étaient sympathisants des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI). Le récit de ces témoins oculaires révèle la barbarie du régime iranien et en même temps montre la détermination d’une génération de jeunes militants épris de liberté. Ils n’ont pas abandonné leurs idéaux face aux mollahs, malgré les tortures et le coût élevé en sacrifices et du don de soi.

Reza Veisi a déclaré dans son témoignage :


« J’ai été emprisonné de 1981 à 1985 pour avoir soutenu l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). J’ai été emprisonné dans les prisons d’Evin, de Ghezelhesar et de Gohardasht, et je veux partager ce que j’ai vu au sujet de criminel Raïssi.

En 1985, ils m’ont transféré d’une cellule d’isolement de la prison de Gohardacht à la prison d’Evine. J’étais resté trois ans de plus que ma peine de prison initiale, mais comme j’ai refusé de faire des aveux télévisés et de condamner l’OMPI, ils ont refusé de me libérer. J’étais sous pression et interrogé dans les isolements d’Evine, connus sous le nom de « salle de repos ».

En plus de me garder en isolement et d’avoir recours à d’autres formes de torture, ils ont fait pression sur ma famille pour qu’elle me force à faire des aveux télévisés. Ils ont amené mes parents au bureau central d’Evine. Raïssi a dit à ma famille et à moi que votre fils n’est pas libéré parce qu’il a refusé de faire un interview.

J’ai commencé à argumenter en disant que ma peine de prison est terminée depuis trois ans, avec quels droits me détenez-vous ? Raïssi a immédiatement commencé à m’insulter et a tenu des propos menaçants.

En plus de moi, il y avait beaucoup d’autres prisonniers que le régime voulait utiliser les membres de leur famille pour faire pression sur les prisonniers pour qu’ils désavouent de l’OMPI. Les martyrs du mouvement, tels que Mansour Sabaghi, Homayoun Solati et Mojtaba Yashminia ont été exécutés lors du massacre de 1988.

Je voudrais souligner que lorsque Raïssi était en prison, nous n’avions aucune idée qu’il était religieux. C’était un homme sans instruction qui insultait et injuriait constamment les prisonniers et nous pensions qu’il était un membre des Gardiens de la révolution (CGRI).

Nous avons réalisé plus tard qu’il était Raïssi et il est devenu le procureur de Téhéran et un clerc. Il était la personne clé pour augmenter la pression sur les nombreux prisonniers de l’OMPI qui n’ont pas renié leurs idéaux.

Ils nous ont emmenés dans la cellule des « portes fermées ». Nous étions environ 40 personnes. Pour nous briser le moral, ils ont amené des prisonniers ordinaires et les ont fouettés sous des prétextes ridicules. Ils voulaient nous briser, les entendre pleurer de douleur des flagellations.

Je voudrais mentionner la mémoire de deux martyrs de l’OMPI, Bahman Biabanaki et Saeed Jalali, qui ont défendu leurs idéaux avec héroïsme et ont été exécutés fin juin 1985.

J’exhorte le Secrétaire général des Nations Unies, la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme pour qu’il ne légitiment pas Raïssi en lui permettant d’intervenir dans les instances internationales. C’est un meurtrier et un criminel qui devrait être poursuivi et jugé.

La fermeté face à Raïssi est le meilleur moyen d’aider le peuple iranien et son soulèvement et apporte de la joie dans le cœur des familles des martyrs, principalement ceux du massacre de 1988 et du soulèvement de novembre 2019. »

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