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mardi 12 octobre 2021

La pendaison, l’arme des ayatollahs pour soumettre l’Iran

 CSDHI –  » L’appétit insatiable du régime Velayat-e Faqih pour la pendaison en public de femmes, d’hommes et surtout de jeunes s’accroît de jour en jour…. Ce régime commet ces crimes odieux et brutaux devant la communauté internationale et malgré les 51 condamnations des Nations unies », écrivait il y a plus de 15 ans feu Nader Rafieinejad, membre du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), un parti d’opposition iranien, dans son livre intitulé « Execution, the Ayatollahs’ Means for Ruling ».

Lutter contre les exécutions, les pendaisons, le 10 octobre

Chaque année, la communauté internationale, en particulier les défenseurs et les groupes des droits de l’homme, marque le 10 octobre comme la Journée mondiale contre la peine de mort. Les militants considèrent cette journée comme une occasion de plaider en faveur de l’abolition de la peine de mort. C’est aussi le jour symbolique pour sensibiliser le public aux conditions et aux circonstances qui affectent les prisonniers condamnés à mort.

Pour que le monde soit exempt de châtiments cruels, de nombreuses ONG et instances gouvernementales, dont Amnesty International, l’Union européenne, les Nations unies et le Conseil de l’Europe, ont déclaré soutenir l’objectif de cette journée.

Dans notre article du 10 octobre pour 2020, nous avons fait la lumière sur le bilan des exécutions du régime iranien au cours du premier semestre 2020. Selon celui-ci, les autorités ont exécuté au moins 134 détenus sous le président « modéré » Hassan Rouhani. Ce nombre a dépassé 267 – soit le double – au 31 décembre 2020.

Parmi les victimes figuraient :

  • Treize prisonniers politiques et manifestants
  • Dix femmes
  • Cinq délinquants juvéniles
  • Deux prisonniers ayant des charges de sécurité
  • Un journaliste

En outre, les gardiens de prison ont torturé à mort plusieurs détenus, dont trois délinquants juvéniles dans différentes prisons.

Pendaisons pour des infractions liées à la drogue

Le régime iranien a également pendu des centaines de personnes accusées d’infractions à la législation sur les stupéfiants, alors que le Parlement [Majlis] avait déjà adopté un projet de loi interdisant l’exécution des personnes accusées d’infractions à la législation sur les stupéfiants, en raison des condamnations nationales et internationales de la peine de mort.

Dans un crime impitoyable, les ayatollahs ont pendu le délinquant juvénile Mohammad Hassan Rezaei à la prison de Lakan, dans la ville de Rasht (nord), le 31 décembre, pour terminer l’année 2020 avec une exécution de plus. Les forces de sécurité l’avait arrêté à l’âge de 16 ans. Il est resté derrière les barreaux pendant 12 ans jusqu’à son exécution.

267 personnes pendues en 2021 en Iran

Selon Iran Human Rights Monitor, les autorités iraniennes ont pendu au moins 267 détenus en 2021. « Le nombre élevé d’exécutions en Iran en 2021 signale une dégradation de la situation des droits », écrivait à Iran HRM le 7 octobre, tirant la sonnette d’alarme sur le recours constant du régime à la peine de mort.

En effet, les exécutions en Iran ont augmenté après la nomination d’Ebrahim Raïssi, bien connu pour les exécutions extrajudiciaires de prisonniers politiques dans les années 1980. Selon l’association de défense des droits de l’homme No to Prison- No to Execution, depuis le 5 août, le gouvernement Raïssi a pendu plus de 54 prisonniers, dont quatre femmes et quatre nationalités afghanes.

Deux bourreaux aux côtés du Guide suprême

Le nom de Raïssi est synonyme d’affreux crimes contre l’humanité.Non seulement il a assassiné e masse des milliers de prisonniers politiques à Téhéran pendant le #MASSACREDE1988, mais il a condamné de nombreux détenus à l’amputation, à la lapidation et à la pendaison. L’occident va-t-il encore ménager un tel criminel ?

Cependant, son implication dans l’exécution de 30 000 prisonniers politiques en 1988 et ces 54 exécutions n’est pas le seul crime de Raïssi. Il a également confirmé des centaines de condamnations à mort pendant ses plus de deux ans en tant que chef du pouvoir judiciaire.

Gholam-Hossein Mohseni Eje’i, l’actuel chef du pouvoir judiciaire, suit actuellement la voie de Raïssi. Il a augmenté le nombre de condamnations à mort prononcées et appliquées pour montrer sa loyauté envers la tyrannie religieuse.

Le dictatuer d’Iran nomme le juge notoire Gholam-Hossein Mohseni-Eje’i au poste de chef du pouvoir judiciaire. Il a été sanctionné par @EU_EEAS pour des violations des droits humains en 2011. Sa nomination est un aveu de la vulnérabilité de la République islamique aux protestations de l’Iran.

Comme l’avait mentionné M. Rafieinejad, les ayatollahs en Iran pratiquent la peine de mort pour assurer la survie de leur système de domination. Ces dernières années, en particulier depuis 2017, les autocrates ont subi une nouvelle vague de protestations à l’échelle nationale. Ils ont été témoins de la façon dont la haine du public contre leurs échecs socio-économiques transforme les griefs sociaux en désirs politiques et en slogans contre le régime.

Pour étouffer l’enthousiasme du peuple pour la liberté, la justice et l’égalité, les autorités iraniennes utilisent imprudemment la force létale contre des manifestants sans défense. Elles ont cependant recours à la potence pour étouffer dans l’œuf toute contestation.

Source : INU

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