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jeudi 28 octobre 2021

Le régime iranien se range contre le peuple par peur d’une révolution

 CSDHI – Ces dernières années, l’Iran a connu des manifestations nationales comme celle de novembre 2019. Elles ont menacé la sécurité du régime. Le régime iranien a trouvé comme seules solutions pour endiguer ces protestations, la répression et les meurtres.

Les forces répressives se rassemblent pour contrer les désirs de révolte du peuple

La formation d’une force de frappe des Gardiens de la révolution (pasdarans) sous le nom de patrouilles bassidjis centrées sur les quartiers et le soi-disant plan de lutte contre les voyous par la police, et dernièrement l’entrée des pasdarans, du Bassidj et de la police dans la sphère sociale sous le prétexte de lutter contre les méfaits sociaux sont destinés à empêcher toute nouvelle protestation contre le régime iranien.

Le Saat-24 et le site Payam ne sont que quelques-uns des nombreux médias qui ont fait état, le 20 octobre 2021, des nouvelles décisions du régime iranien visant à renforcer la répression.

Selon les dissidents, cette décision témoigne de la brutalité croissante du régime iranien, notamment en ce qui concerne le recours aux exécutions. Les mollahs ont exécuté au moins 31 prisonniers au cours des 30 derniers jours, ce qui porte à 141 le nombre de personnes pendues en Iran depuis le début du gouvernement d’Ebrahim Raïssi.

Des noms qui font froid dans le dos

Un coup d’œil sur les noms des nouveaux gouverneurs et ministres qui sont des officiers des pasdarans (ou IRGC) montre la véritable crainte du régime.

  • Mohsen Rezaei, officier de l’IRGC et directeur économique adjoint de Raisi.
  • Hossein Amir Abdollahian, officier de l’IRGC, ministre des affaires étrangères
  • Ahmad Vahidi, officier de l’IRGC, ministre de l’intérieur
  • Rostam Qasemi, officier de l’IRGC, ministre des routes et du développement urbain
  • Mohammad Ali Zolfi Gul, officier de l’IRGC, ministre des sciences et de la recherche
  • Ismail Khatib, officier de l’IRGC, ministre de l’Information
  • Mohammad Reza Gharai Ashtiani, officier de l’IRGC, ministre de la défense et du soutien des forces armées
  • Bahram Einollahi, officier de l’IRGC, ministre de la santé
  • Ezatollah Zarghami, officier de l’IRGC, ministre du patrimoine culturel et du tourisme
  • Amin Hossein Rahimi, officier de l’IRGC, ministre de la justice
  • Mohammad Mehdi Esmaeili, officier de l’IRGC, ministre de la culture et de l’orientation islamique
  • Saeed Mohammad, officier de l’IRGC, secrétaire du Conseil suprême des zones franches.

Jusqu’à présent, Raïssi a également confié le gouvernorat de 13 provinces aux pasdarans.

Tous les tortionnaires solidaires contre les Iraniens

Le 19 octobre 2021, le quotidien officiel Eghtesad a cité l’adjoint social de la municipalité de Téhéran, Amin Tavakolizadeh. Il a annoncé que la base Khatam al-Anbia des pasdarans, avec l’aide des mosquées et des responsables des prières du vendredi du régime, mettait en œuvre le plan dit de « soutien social » dans la capitale.

Auparavant, l’officier de l’IRGC Alireza Zakani, maire de Téhéran, avait annoncé la création de cinq nouveaux quartiers généraux de répression à Téhéran, dont un « quartier général social ».

Amin Tavakolizadeh a déclaré : « Certaines institutions n’ont pas de devoir, mais elles sont désireuses d’être présentes dans la question du préjudice social. Nous avons tenu nos réunions avec la Naja (police), le commandant des pasdarans de Téhéran, le quartier général de Khatam al-Anbia et les groupes djihadistes. Nous voulons ajouter l’énergie des groupes djihadistes à ce cercle. Car le débat de voisinage est aussi l’une des principales approches de la municipalité de Téhéran. »

Avant cela, le chef du corps de Baharestan « a annoncé la formation et l’équipement de 10 bataillons de sécurité et la mise en attente dans des patrouilles opérationnelles basées sur les quartiers et l’assistance à la police pour promouvoir la sécurité sociale. » (Agence de presse Tasnim, 26 septembre 2021)

Le chef adjoint des pasdarans dans la province de Markazi a également annoncé la formation de centres de suppression connus sous le nom de bases centrales dans la province de Markazi. Il a déclaré : « Actuellement, dans 31 quartiers marginalisés de la province de Markazi, les quartiers généraux du quartier islamique sont formés. Nous essayons d’activer ces bases dans tous les quartiers de la province. » (Agence de presse Fars, 18 juillet 2021).

Accroître la répression contre une population affamée

Bien que le régime tente de justifier ces actions pour faire face aux préjudices sociaux, étant donné le devoir officiel et déclaré des pasdarans de protéger la dictature au pouvoir, l’objectif n’est rien d’autre que d’accroître la répression et de contrer le soulèvement d’une armée de personnes affamées.

Le choix d’un si grand nombre d’officiers de l’IRGC (pasdarans) pour contrôler la situation est une chose que même les médias officiels ont été forcés de reconnaître.

« Le président a nommé Abedin Khorram, le commandant du corps Ashura, comme gouverneur de l’Azerbaïdjan oriental, alors qu’il avait confié le plus important gouvernorat du Khorassan-e Razavi au général Ya’qub Ali Nazari, commandant du corps Imam Reza.

« Les partisans de la ligne dure ont estimé que la nomination du gouverneur de l’Azerbaïdjan oriental visait à contrôler davantage la situation sécuritaire dans cette région. En effet, l’élection du général Vahidi au poste de ministre de l’intérieur avait également pour message que désormais, les protestations populaires allaient être traitées plus durement.

Source : INU

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