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lundi 18 octobre 2021

L’Iran s’effondre sous le poids de la pauvreté

 CSDHI – Le peuple iranien s’est considérablement appauvri au cours des dernières années. La classe moyenne a pratiquement disparu. Plus de 80 % de la population iranienne vit sous le seuil de pauvreté.

80% de la population iranienne vit sous le seuil de pauvreté

La pensée et la vue de personnes dormant dans des tombes et des fossés vides, sur des toits ou dans des réfrigérateurs abandonnés frappent la conscience de tout être humain.

Aujourd’hui, ils sont un spectacle quotidien partout en Iran, sous le règne des mollahs. Les responsables et les médias du régime parlent et écrivent sur ces personnes facilement et sans honte.

Selon le journal officiel Jahan-e Sanat du 9 août, « les informations officielles indiquent que les conditions de vie de tous les secteurs de la société se sont détériorées. »

« L’année dernière, le seuil de pauvreté a augmenté de 38% par rapport à l’inflation de 2019, élevée dans les domaines alimentaires et du logement. Le logement et la nourriture sont les deux seules préoccupations des ménages pauvres. C’est l’une des principales raisons de l’augmentation du seuil de pauvreté au cours de l’année dernière », écrit Jahan-e Sanat.

Un taux de croissance de la pauvreté plus rapide que le taux de croissance des salaires

Selon Jahan-e Sanat, « Si l’on considère les conditions de vie des ménages au cours de la dernière décennie, il est clair que le taux de croissance de la pauvreté a été plus rapide que le taux de croissance des salaires, quelle que soit l’année. L’écart entre les salaires et le seuil de pauvreté a atteint 145 % à la fin des années 2010. »

Jahan-e Sanat a prédit que « compte tenu de la forte augmentation du seuil de pauvreté l’année dernière, et en raison de l’absence d’une augmentation proportionnelle des revenus et de l’absence de croissance économique élevée, il est probable que davantage de ménages passeront sous le seuil de pauvreté. Nous assisterons à une augmentation du taux de pauvreté cette année. »

La famine s’invite à la table des travailleurs

Parmi tous les secteurs de la société, les travailleurs iraniens subissent davantage de pression en raison des politiques anti-ouvrières du régime. « Aujourd’hui, il y a un écart de 6 millions de tomans entre les frais de subsistance et le salaire des travailleurs. Au cours des quatre derniers mois de l’année, la famine est devenue dominante dans la vie des travailleurs. Tous les travailleurs sont en difficulté », a écrit l’agence de presse semi-officielle ILNA le 6 août.

« Dans cette situation, les familles ne peuvent pas fournir les protéines, les produits laitiers et les boissons dont elles ont besoin. Notre économie est en train de devenir comme celle du Venezuela. L’économie vénézuélienne est complètement en faillite. Si nous ne pouvons pas résoudre nos problèmes dans ces domaines, nous suivrons le même chemin que le Venezuela. Ainsi, la dévaluation de la monnaie nationale, l’inflation, le chômage, etc., seront plus importants qu’aujourd’hui », ajoute ILNA, citant un membre de la Chambre de commerce iranienne.

Les richesses de l’Iran

Avec plus de 150 000 millions de barils de réserves pétrolières prouvées, l’Iran possède la troisième ou la quatrième plus grande réserve de pétrole (selon les différents types d’estimation) parmi les pays producteurs de pétrole. L’Iran possède également l’une des plus grandes réserves de gaz au monde, juste derrière la Russie.

Le pays est également classé parmi les 15 principaux pays riches en minerais, possédant les plus grandes réserves de zinc du monde, la deuxième plus grande réserve de cuivre, la neuvième plus grande réserve de fer, la dixième plus grande réserve d’uranium, etc. La liste est longue.

Selon une étude du Centre de recherche du Parlement islamique du régime iranien, alors que l’Iran ne représente qu’1% de la population mondiale, il possède plus de 7% de ses minéraux.

Mais malgré toutes ses richesses, plus de 80 % de la nation vit sous le seuil de pauvreté. En outre, la classe moyenne a pratiquement disparu.

19 millions d’Iraniens vivent dans des bidonvilles, 7,4 millions d’enfants sont privés d’éducation. 25 % des jeunes sont au chômage, les travailleurs ont perdu 75 % de leurs capacités économiques. Près de 1 000 enfants de moins de 3 ans sont abandonnés chaque année. Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses conséquences de la pauvreté endémique en Iran.

Un autre résultat frappant de la pauvreté est le phénomène étonnant de nombreux Iraniens prêts à vendre leurs reins et d’autres organes corporels. Il y a même des mères qui vendent leur fœtus avant terme. Parallèlement, on assiste à un accroissement du travail des enfants, à une augmentation du nombre de sans-abri errant dans les rues et à la construction de maisons sur des tombes.

Où va tout cet argent ?

Selon les chiffres du régime iranien, l’Iran a tiré 57 milliards d’euros de revenus des exportations de pétrole et 28 milliards d’euros des exportations non pétrolières. Où est passé tout cet argent ?

Le régime continue d’augmenter les budgets alloués à l’ingérence dans les pays du Moyen-Orient, à l’intensification de ses activités nucléaires et balistiques, et au lancement de dizaines de forces militaires et de sécurité imposant une atmosphère intense de répression interne.

L’Iran dépense 13 à 17.25 milliards d’euros par an pour alimenter la guerre en Syrie. Il dépense 25 à 30 milliards de dollars par an pour fabriquer des armes de destruction massive et pour acquérir des matériaux et des équipements illicites pour le programme nucléaire. Il dépense 86 millions d’euros par an pour soutenir le Hamas et le Jihad islamique palestinien. Les entreprises appartenant à Khamenei et aux pasdarans représentent 50 % du PIB de l’Iran, dont la moitié est consacrée au bellicisme dans la région.

Source : Iran HRM

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