Nouvelle mort d’un prisonnier iranien sous la torture

 CSDHI – Un prisonnier iranien identifié comme étant Shahin Dirzadeh est décédé sous la torture. Les forces iraniennes ont arrêté Shahin car il s’était battu avec son voisin. On l’a condamné à un an et trois mois de prison. Puis, Shahin s’est battu avec des agents pénitentiaires de la section 15 et deux prisonniers ont assisté à son transfert.

Son corps, mort sous la torture, gisait à la morgue

La famille de Shahin est allée lui rendre visite le 27 juin. Cependant, on leur a dit qu’il était mort. Ensuite, on a retrouvé son corps à la morgue de l’hôpital.

Le corps de Shahin fut placé dans une armoire mortuaire cassée. Au bout de six jours, il était déjà décomposé. Les médecins légistes ne pratiquent pas d’autopsie sur des corps décomposés. Mais sous la pression de sa famille, l’autopsie a eu lieu, bien qu’elle n’ait pas permis de déterminer la cause du décès. Les médecins légistes ont indiqué qu’il s’agissait d’un arrêt cardiaque, tandis que l’hôpital a indiqué qu’il avait consommé des drogues. 

Quatrième cas de décès de prisonnier sous la torture

C’est le quatrième cas en septembre de mort d’un prisonnier sous la torture dans les prisons iraniennes.

Le 23 septembre, un prisonnier kurde identifié comme étant Amir Hossein Hatami, 22 ans, est mort sous la torture par des agents pénitentiaires dans le pénitencier du Grand Téhéran. Amir Hossein a été tué sous les coups violents de matraque à la tête, assénés par les gardiens de la prison. Il travaillait dans l’un des bazars de Téhéran lorsqu’il a été arrêté pour s’être battu avec un autre citoyen.

La famille et les amis d’Amir Hossein se sont rassemblés devant la prison en brandissant de grandes banderoles réclamant justice. Ils avaient fait le voyage depuis la province occidentale d’Ilam, la ville natale d’Amir Hossein Hatami.

Les morts s’enchaînent dans les prisons

Le 13 septembre, un prisonnier politique kurde est décédé sous la torture dans un centre de détention du ministère du renseignement à Piranshahr, dans le nord-ouest de l’Iran. L’homme s’appelait Yasser Mangouri, 31 ans, qui travaillait comme tourneur. Yasser était marié et père de trois enfants.

Le 22 septembre, Shahin Naseri, témoin oculaire des tortures infligées au champion de lutte Navid Afkari, est décédé mystérieusement dans le pénitencier du Grand Téhéran.

Shahin Naseri, qui était présent au moment où Navid a été battu par des agents du département des enquêtes criminelles de la police de Chiraz, avait témoigné au tribunal. Il a fait un témoignage écrit de ses récits de torture en tant que témoin oculaire le 31 octobre 2019.

Source : Iran News Wire