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vendredi 15 octobre 2021

Un représentant de l’UE en Iran malgré les violations des droits humains

 CSDHI – Un représentant de l’UE (Union européenne), Enrique Mora, doit se rendre en Iran le 14 octobre pour rencontrer des responsables iraniens. L’envoyé spécial de l’UE aura pour objectif de coordonner les pourparlers visant à relancer l’accord nucléaire de 2015. Pourtant, la communauté internationale a fait part de ses inquiétudes lors d’une récente réunion du Conseil des droits humains des Nations unies à Genève concernant les violations brutales des droits de l’homme en Iran et l’augmentation des exécutions depuis l’accession d’Ebrahim Raïssi à la présidence.

Le représentant de l’UE, Enrique Mora, veut reprendre les pourparlers avec l’Iran

Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré que le voyage de M. Mora, représentant de l’UE, « fait suite à des consultations entre les deux parties sur des questions d’intérêt mutuel, notamment les relations entre l’Iran et l’Union, l’Afghanistan et l’accord nucléaire. »

Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) : « Selon des informations crédibles, les autorités ont exécuté au moins 125 personnes en Iran depuis qu’Ebrahim Raisi est président, il y a trois mois. Ce chiffre représente plus du double du nombre d’exécutions du trimestre précédent. »

Amnesty International inquiète des la situation des droits humains en Iran

Le 11 octobre, Amnesty International a fait part de son inquiétude concernant le projet d’exécution d’Arman Abdolali. Celui-ci était âgé de moins de 18 ans au moment où les forces de sécurité l’ont arrêté pour son crime présumé.

La directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Diana Eltahawy, a déclaré que l’application de la peine de mort à des personnes âgées de moins de 18 ans au moment où le crime est commis est interdite par le droit international.

Lors d’une conférence de presse, le 13 octobre, la Résistance iranienne a annoncé qu’un procès contre Raïssi avait lieu en Ecosse. C’est son rôle dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988 qui sera examiné. L’objectif est qu’il soit tenu responsable de ses crimes contre l’humanité.

Cette annonce intervient après l’annonce que Raïssi ne participera pas à la conférence des Nations Unies sur le changement climatique COP26 à Glasgow le mois prochain.

Des militants des droits humains avaient demandé l’arrestation de Raïssi

Le CNRI a déclaré : « Les victimes du régime iranien et un ancien député européen, Struan Stevenson, ont fait une demande formelle d’arrestation de Raïssi. Cette demande formelle a été faite en raison du sombre passé de violations des droits humains de Raïssi. »

Le journal The Times rapporte que les demandes d’arrestation de Raïssi ont été transmises à la police écossaise. Elles demandent l’ouverture d’une enquête sur le passé criminel de Raïssi en vertu du concept de compétence universelle. Les auteurs des demandes ont déclaré : « Cela signifie que les auteurs de violations des droits de l’homme, quelle que soit leur nationalité, peuvent être inculpés dans n’importe quel pays, quel que soit le lieu où les crimes ont été commis. »

le Voyage d’Enrique Mora est une insulte pour le peuple d’Iran

La visite du représentant de l’UE en Iran, quelle que soit la raison de ce voyage, n’est rien d’autre qu’une insulte pour le peuple iranien. Ce dernier a souffert sous le règne brutal de la répression et du châtiment. Ce voyage donnera probablement le mauvais message à Téhéran. A savoir qu’ils peuvent poursuivre leurs activités malveillantes et leurs crimes contre l’humanité sans craindre d’être appréhendés. Le peuple iranien, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, était déjà indigné par la précédente visite de Mora à Téhéran en août pour l’inauguration de Raïssi.

Le CNRI a déclaré : « Il est temps que l’Union européenne et ses États membres soient du bon côté. Ils doivent renvoyer le cas du massacre de 1988 et des violations des droits humains en Iran au Conseil de sécurité de l’ONU afin que les dirigeants de ce régime puissent être poursuivis pour génocide et crimes contre l’humanité. »

Source : INU

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