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lundi 22 novembre 2021

Appel à l’expulsion des agents du régime iranien d’Europe

 Les 17 et 18 novembre, un tribunal belge a entendu l’appel de trois agents iraniens qui avaient tenté de poser une bombe puissante dans le rassemblement de l’opposition iranienne en France en 2018. Nasimeh Naami, Amir Saadouni et Mehrdad Arefani faisaient partie d’une cellule terroriste dirigée par un terroriste diplomate iranien de haut rang, Assadollah Assadi.

Naami et Saadouni sont devenus citoyens belges au début des années 2000, après avoir profité pendant des années de leur statut de réfugié politique. Leur statut de réfugiés politiques ne les a pas empêchés de rentrer secrètement en Iran. Une fois en Iran, ils ont reçu des ordres de leurs maîtres au sein du ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK).

Naami et Saadouni ont été arrêtés alors qu’ils possédaient plus de 500 grammes d’explosifs TATP en route vers le rassemblement « Iran libre ». Lors de leur procès les 30 novembre et 3 décembre 2020, il a été révélé qu’ils avaient plus de 240 000 euros sur leurs comptes bancaires et en espèces à leur domicile.

Des documents obtenus par les autorités de 2010 à 2018 ont montré que Naami avait effectué au moins 12 voyages en Iran. En 2010, elle a effectué deux voyages, en 2011, un voyage, en 2013, elle a effectué un total de quatre visites pendant 132 jours, en 2014 un voyage, en 2015 deux voyages, en 2017 deux voyages. En 2018 Saadouni a également effectué plusieurs aller retours en Iran avec et sans Naami.

Mehrdad Arefani, l’autre terroriste condamné, a affirmé qu’il était un « poète athée » et a nié faire partie de l’équipe d’Assadi. Alors que sa fausse affirmation a été dénoncé par les cris de Saadouni : « il ment ». Arefani et son avocat ont utilisé cette alibi lors de leur appel le 18 novembre.

Saadouni avait avoué qu’Arefani était les yeux et les oreilles d’Assadi. « Chaque fois que je mentais à Assadi sur les faits des événements de l’OMPI, Assadi savait d’une manière ou d’une autre que je mentais. Mehrdad était toujours présent. Par conséquent, je suis sûr qu’il était en contact avec Assadi », a déclaré Saadouni.

Alors que le tribunal belge examinait les affaires en appel des cellules dormantes terroristes iraniennes, les autorités suédoises ont arrêté un autre espion iranien. Le suspect, non encore identifié, a été interpellé mardi pour suspicion d’espionnage aggravé. Selon les autorités suédoises, il était lié à Peyman Kia, un autre agent iranien arrêté en septembre.

Selon la presse suédoise, Aftonbladet et Expressen, Kia était un ancien chef de la police de sécurité suédoise qui a été arrêté pour espionnage pour le compte du régime iranien entre 2011 et 2015. Il avait obtenu la nationalité suédoise et travaillait comme directeur dans la police de sécurité suédoise (SPO) et analyste dans une organisation militaire suédoise.

De même, en août 2021, un couple iranien qui avait obtenu le statut de réfugié se faisant passer pour des citoyens afghans a été arrêté pour espionnage.

Mais les agents de Téhéran n’ont pas toujours été arrêtés avant de causer d’autres dommages à la sécurité en Europe. Outre les tentatives d’assassinat réussies du régime iranien dans les années 1980 et 1990, telles que l’assassinat du Dr Kazem Radjavi à Genève ou de Shapour Bakhtiar à Paris, les agents des mollahs ont violé la sécurité à des niveaux plus élevés.

Le cas de Per Sandberg, ancien ministre norvégien de la Pêche, est un exemple de la façon dont les agents de Téhéran ont infiltré les échelons supérieurs du pouvoir dans les pays européens. Le ministre norvégien de la Pêche a été pris au piège à miel de Téhéran par une femme, Bahareh Letnes.

L’arrestation et la condamnation des terroristes et des espions du régime iranien sont une bonne nouvelle. Mais il est naïf de supposer que ces arrestations et condamnations pourraient mettre fin au terrorisme endémique du régime iranien en Europe.

Au cours du procès d’Assadi, il a été révélé qu’il était à la tête d’un vaste réseau de terrorisme et d’espionnage à travers l’Europe, avec de nombreux doubles nationaux et réfugiés à sa solde. Ces cellules dormantes sont sous la peau des villes européennes, attendant le feu vert de Téhéran pour agir. Le réseau d’Assadi est malheureusement resté intact, et c’est très préoccupant, non seulement pour les dissidents iraniens mais aussi pour les citoyens européens. Il faut garder à l’esprit que des centaines d’hommes politiques occidentaux de renom figuraient parmi les 100 000 participants au rassemblement « L’Iran libre 2018».

Malheureusement, les dirigeants européens ont choisi leurs intérêts à courtes vues en négociant avec Téhéran sur son programme nucléaire. Mais ils devraient savoir que ces actions ne feront qu’encourager le parrain du terrorisme international à faire d’autres ravages. Les dirigeants occidentaux doivent agir maintenant. Ils doivent fermer les ambassades du régime iranien, qui sont des nids d’espions et de terrorisme.

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