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mercredi 10 novembre 2021

Iran : 253 manifestations à travers le pays en deux semaines en septembre-octobre

 Iran-protestations

Il y a eu au moins 253 manifestations en Iran du 23 septembre au 7 octobre, selon un rapport de l’opposition iranienne.

La tendance à la hausse des manifestations de personnes de tous horizons découle des pressions sociales et économiques causées par la corruption et les activités néfastes de Téhéran. Comme l’administration Raïssi n’a pas réussi à produire un programme pour résoudre les problèmes socio-économiques complexes et entrelacés, il n’y a pas de soulagement des tensions en vue.

Dans la ville d’Ispahan (centre de l’Iran), des agriculteurs ont manifesté lundi devant une antenne locale de l’organisation Eau et électricité pour réclamer leur droit à l’irrigation. Malgré la forte présence des unités anti-émeutes, des agriculteurs en colère ont défilé et pris d’assaut le bureau.

Au cours des dernières années, les agriculteurs d’Ispahan ont organisé des manifestations et revendiqué leur droit à l’irrigation par eau. Les parties orientales de la province d’Ispahan ont été privées de l’eau naturelle de la rivière Zayanderude suite à la redirection de son eau vers d’autres régions.

Dans la ville de Larestan (province de Shiraz), des habitants de Larestan, province de Shiraz, ont organisé lundi une manifestation devant le bureau du ministère des Routes et du Développement urbain de la ville. Ils ont protesté contre le mauvais état de la route de transition Jahrom-Lar-Bandar Abbas.

Dans la ville de la province méridionale du Khuzestân, pour la troisième journée consécutive, les retraités de l’usine de canne à sucre Hafttappeh ont organisé un rassemblement de protestation devant le bureau du travail de la ville de Suse.

Dans la ville de Tabriz, au nord-ouest, des travailleurs de la société Samtco Tabriz se sont rassemblés devant le bureau du directeur de l’entreprise pour protester contre la mauvaise gestion dans cette usine. Samtco conçoit des outils d’ingénierie pour Sipa qui est constructeur automobile iranien.

Dimanche, plusieurs travailleurs de Machine Sazi Arak ont organisé un rassemblement de protestation, exigeant le retour immédiat de leurs collègues licenciés et une augmentation de salaire conformément à la situation économique actuelle.

Dimanche, des retraités de Tabriz ont organisé une manifestation pour demander aux autorités d’augmenter leurs pensions dues depuis longtemps en fonction de la flambée actuelle des prix et du taux d’inflation.

Dimanche, les travailleurs des mines de Kerman Coal Company se sont rassemblés devant le bureau du travail de Kerman, dans le sud-est de l’Iran, pour protester contre le plan de privatisation de ces mines et le transfert malavisé à Dalahu Company.

Dimanche encore, un groupe d’infirmières a organisé une manifestation devant le Majlis (parlement) du régime. Leurs revendications comprenaient :
Application de la loi sur les professions pénibles et nuisibles.
Considérer le service militaire comme un record de travail.
Une augmentation des dispositions légales pour le ministère de la Santé.

Selon les infirmières protestataires, le régime a accru la pression sur elles, malgré leurs conditions de travail difficiles pendant la pandémie de Covid-19. Ces infirmières avaient également organisé un rassemblement de protestation samedi devant l’Organisation du programme et budget du régime et le Parlement.

Dimanche, les investisseurs fraudés de l’établissement de crédit de la Caspienne ont organisé des manifestations simultanément à Téhéran et à Machhad. L’institution caspienne frauduleuse affiliée aux gardiens de la révolution (CGRI) a arnaqué ses clients en pillant leurs dépôts depuis 2016. Il y a eu des centaines de protestations d’investisseurs fraudés qui ont perdu leurs économies au cours des dernières années.

Dans la province septentrionale de Gilan, les travailleurs du barrage de Shafarood ont organisé samedi un rassemblement de protestation. réclamant leurs salaires et primes impayés.

Dans un cas similaire samedi, des enseignants contractuels travaillant dans des zones défavorisées de la province iranienne de l’Azerbaïdjan oriental ont organisé une manifestation pour exiger leur salaire de quatorze mois de retard.

Ces enseignants ont souligné qu’ils devaient travailler malgré l’épidémie de Covid-19 et les mauvaises conditions météorologiques, pourtant ils n’ont pas touché leurs salaires depuis près d’un an et demi. Le salaire de ces enseignants est d’environ 3 millions de tomans, tandis que le seuil de pauvreté officiel est d’environ dix millions de tomans.

Les employés de la municipalité de Kut-Abdullah, dans la province du Khūzestān, ont poursuivi leur grève samedi, réclamant leurs salaires dus depuis longtemps et protestant contre leurs mauvaises conditions de vie.

Dans le même ordre d’idées, les employés de la municipalité de Mahshahr, dans le sud-ouest de l’Iran, ont organisé un rassemblement de protestation pour réclamer leurs salaires impayés.

Samedi, les travailleurs d’Iran Khodro à Tabriz se sont mis en grève pour réclamer leurs salaires différés.

Mercredi, les ouvriers de révision de la raffinerie Parsian Mehr ont organisé un rassemblement de protestation devant la raffinerie pour exiger leurs salaires impayés.

Alors que les manifestations continuent de s’étendre à travers l’Iran, le quotidien d’État Jahan-e Sanat a averti le 9 novembre : les conséquences de cette croissance peut conduire à la longue à l’effondrement du système.


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