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lundi 22 novembre 2021

Le logement en Iran : Des Iraniens vivent sur les toits

 CSDHI – Le logement en Iran est l’un des indicateurs principaux et influents de la croissance économique des sociétés. Les informations montrent que parmi les différentes industries, l’industrie de la construction peut être considérée comme l’industrie primaire de l’Iran, car la construction a été l’industrie la plus efficace et la plus fluctuante au cours des quarante dernières années en Iran.

Hausse vertigineuse des prix du logement en Iran

Ces dernières années, le prix des logements a connu une hausse vertigineuse. Il constitue désormais un problème majeur pour les Iraniens, en particulier dans la capitale Téhéran. Les statistiques montrent que les habitants de Téhéran consacrent 50 à 60 % de leurs dépenses aux seuls frais de logement.

Comme le logement en Iran a été ajouté au marché boursier, les fluctuations ont affecté les prix des logements et des loyers. D’ailleurs, les parties de la société aux revenus les plus faibles ne peuvent plus se permettre de payer un loyer. Certains ont eu recours à la location de maisons partagées avec une autre famille ou à la location de toits. 

Le 9 novembre, Naser Amani, membre du conseil municipal de Téhéran, a déclaré que cela faisait 50 ans que les documents relatifs au logement en Iran n’avaient pas été mis à jour. Il a ajouté que les Iraniens louent des toits, des sous-sols, des arrière-cours, et partagent même des maisons.

Le problème du logement en Iran pour les travailleurs

Les travailleurs sont constamment soumis au stress de devoir nourrir leur famille, payer les frais de scolarité de leurs enfants et subvenir aux besoins de leur famille. Les travailleurs iraniens rentrent chez eux après une dure journée de travail, sachant que chez eux, ils ne sont pas à l’aise et doivent payer leur loyer en retard et demander aux propriétaires quelques jours de plus.

Ces derniers mois, des travailleurs ont commencé à se suicider en raison de la pauvreté et de l’impossibilité de subvenir aux besoins de leur famille.  Le salaire d’un ouvrier est de 3 à 4 millions de tomans (environ 89 à 125 euros) qui, s’il est payé à temps, ne représente qu’environ 10 jours de frais de subsistance.

Des solutions vides au problème du logement en Iran

En septembre, la banque centrale iranienne a indiqué que depuis l’année dernière, les prix des logements avaient augmenté de 30,5 %. Le 24 octobre, les médias officiels ont écrit que le ministère iranien des Routes et de la Construction urbaine a déclaré qu’il y avait deux millions de maisons inhabitées en Iran et qu’il allait les utiliser pour équilibrer le marché et réduire le coût des logements. Dans le rapport, Farid Qadiri, un expert en logement en Iran, a déclaré que 70 % des Iraniens de Téhéran vivent sous le seuil de pauvreté en matière de logement. Ils dépensent plus de 30 % de leur revenu annuel ou mensuel pour se loger.

Toutefois, compte tenu de la corruption institutionnalisée en Iran, il est peu probable que l’État soit en mesure de résoudre le problème du logement en Iran.

La promesse de Raïssi de construire un million de logements

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a promis un million de logements par an lors de son élection présidentielle. Le ministre iranien des routes et de la construction urbaine a déclaré qu’il était possible de construire quatre millions de logements en quatre ans, et qu’il fallait construire 2 740 unités par jour pour atteindre cet objectif. Si l’on divise ce chiffre par 24 heures, cela signifie qu’il faudrait construire 114 maisons par heure. Par conséquent, pour atteindre un million de maisons par an, il faudrait construire 114 maisons à l’heure.

Ceci alors que Saeed Mohammad, un ancien général des pasdarans (IRGC), a déclaré que pour construire un million de maisons, un budget de 500 trillions de tomans sera nécessaire, soit cinq fois le budget de construction du pays. Même si l’Iran devait injecter autant d’argent en circulation, cela entraînerait une hausse du taux d’inflation, qui a déjà battu des records ces dernières années.  Et ce, alors que le 3 août, M. Raïssi a déclaré que le gouvernement avait un déficit budgétaire de 450 000 milliards de tomans et que le taux d’inflation était supérieur à 44 %. Par conséquent, les promesses vides faites par le président iranien sont non seulement infondées. Mais, elles alimenteront la colère qui s’accumule chez les Iraniens appauvris, qui en ont assez d’un régime clérical corrompu. 

Source : Iran News Wire

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