L’enseignante emprisonnée Nosrat Behechti a déclaré qu’elle cesserait de parler tant que ses demandes ne seront pas satisfaites. Elle a déclaré que les autorités de la prison de Vakilabad sont responsables de sa vie. Elle demande à être libérée et exonérée de toutes les charges qui pèsent contre elle.
Les forces de sécurité ont arrêté Nosrat Behechti le 4 août 2021. Elle souffre d’un calcul rénal de 13 mm et subit actuellement un stress mental et des contraintes.
Nosrat Behechti est l’une des 14 signataires d’une lettre demandant la démission du guide suprême du régime clérical, Ali Khamenei.
Elle est à la retraite et mère de six enfants. Les forces de sécurité l’ont arrêtée pour avoir participé aux manifestations des enseignants et demandé que leurs pensions de retraite soient équilibrées sur celles des autres fonctionnaires. Les autorités la détiennent depuis trois mois à la prison du département des renseignements et à la prison de Vakilabad à Machad, capitale de la province de Khorassan-Razavi.
Ces derniers mois, les enseignants ont organisé des séries de manifestations dans tout le pays.
En septembre, les enseignantes ont participé à au moins 113 actes de protestation. Parmi leurs manifestations, on compte au moins 20 jours de sit-in à Téhéran, 24/24 heures, par des enseignants ayant des bulletins verts, 21 manifestations dans diverses villes et 3 manifestations nationales dans 70 points du pays.
Ces manifestations viennent en réaction aux conditions de vie et aux moyens de subsistance épouvantables des enseignants iraniens sous le régime des mollahs. Plusieurs enseignants se sont suicidés ces derniers mois. La libération des enseignants emprisonnés fait partie des revendications de ces manifestations.
Avec leurs protestations, les enseignants iraniens ont tracé la voie d’une nouvelle année scolaire mouvementée pour le régime clérical. Ce dernier devra s’attendre à des protestations plus unies, plus coordonnées et plus étendues des enseignants.
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